Bonsoir à tous,

Je suis nouvelle sur le site, mais je vous ai tous beaucoup lus, que vous ayez eu des histoires semblables à la mienne ou radicalement opposées, et je tiens à vous remercier de vos témoignages car finalement, c'est grâce à eux que nous nous sentons moins seuls face à cette détresse qu'entraine la mort d'un proche.

Mon histoire pourrait finalement être assez vite résumée: j'ai 21 ans, et je suis étudiante en Droit, actuellement en troisième année. Il y a 7 ans, tout allait encore parfaitement bien, j'avais une famille heureuse, j'étais épanouie etc. Mais en 2007, tout a basculé lorsque mon père, avec qui je m'entendais pourtant si bien, a commencé à boire de plus en plus, et à prendre toute sorte de médicaments (pharmacien, facilité de se servir dans les rayons) jusqu'à tomber à chaque fois dans une sorte de "coma". Au départ, tout cela était passager, ça arrivait de temps en temps, nous pensions à chaque fois avec ma mère qu'il allait s'en sortir, que nos remontrances suffiraient. En vain. Ma mère et moi, ne l'avons jamais laissé tomber, et pourtant il nous en a fait voir de toutes les couleurs je peux vous l'assurer. Surtout quand il n'était que alcoolisé !
Mais finalement, même après toutes ces hospitalisations, ces cures, ces psychiatres à répétition (je ne suis d'ailleurs pas surprise de constater que je ne suis pas la seule à être blasée de ces derniers), le 18 Novembre 2012, fut la fois de trop.
Cette fois, son corps n'a pas supporté, et il a finalement fait un arrêt cardiaque. Au moins, je me dis que sa mort n'était pas douloureuse.
Mais il n'en est rien de mon chagrin.

Je suis profondément affectée de ces dernières années, au fond, l'homme qu'il était avant me manquera toujours et me manque depuis plusieurs années déjà et je sais qu'il ne reviendra jamais. Tout va bien pour moi pour le reste, j'ai un copain, le reste de ma famille et des amis en or, mais pourtant, c'est vraiment difficile. Il me manque. Ma vie a à peine commencée et je me dis que c'est tellement injuste.

Comme vous, les phrases banales fusent: on me dit de lui pardonner. Mais sincèrement, j'ai beaucoup de mal.
Certains m'ont conseillé de parler de tout cela à un psy car au final, je ne ressens plus vraiment le besoin d'en parler autour de moi. Ca me fatigue plus qu'autre chose.

J'aurais aimé savoir si des personnes ont été dans le même cas que moi et comment elles ont vécu cette épreuve.
Et aussi si vous pensez qu'un psy me serait utile ?
Je vous remercie du fond du coeur.

Merci pour ta réponse
elle m'aide à y voir un peu plus clair, je vais me renseigner. En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage.