Bonjour Rachel,
Vous avez le prenom de ma meilleure amie...
Comme tous ici, je suis auprés de vous, j'ai perdu mon mari, mon papa, ma maman.
La perte de votre papa est en soi une "perdition"... J'ai lu et relu et je relis toujours le livre du Dc Faurret. Chacun est lui dans la gestion de ce départ. Les émotions sont si fortes .... Ce que j'ai appris, c'est justement qu'il faut laisser libre court aux émotions ...
Les vidéos de ce site, pour ma part, m'aident toujours.
que puis je faire pour vous aider ? Parlez vous de votre papa à quelqu'un ?? c'est bon d'en parler, de sourire à son image ... Pour ma part, j'écris pour vider, décharger mes pleurs, mes souvenirs heureux, mon quotidien ... avec eux au fond de moi..
Votre papa etait votre pilier. Il le restera. Toutes les valeurs, tous les partages sont là en vous ...
comment votre papa est il parti, quel age avait il ?
Je vous embrasse affectueusement
Boubou

Bonjour Rachel,
Je viens de lire vos messages et de prendre connaissance de votre histoire.
 Pour ma part, c'est ma Maman que j'ai perdu le 16 décembre...Mais tout comme votre Papa, c'était notre pilier à mes frères et moi...et même au sein de sa fratrie (ils sont 7 frères et soeurs), elle avait ce rôle de soutien, de conseil pour nous tous. Son départ prématuré et très brutal (accident de la route à 52 ans) nous laisse tous dans la souffrance et le chagrin. Je n'ai pas vraiment de conseil à vous donner pour faire votre travail de deuil. Pour ma part, je réfléchis beaucoup, dans les premiers temps j'ai beaucoup repensé à la vie qu'elle a menée, aux choix qu'elle a fait puis je me penche sur ce qu'elle m'a transmis et en quoi ce qu'elle m'a donné fait ce que je suis aujourd'hui. Je fais comme un point pour mieux me connaitre et savoir où je veux aller maintenant qu'elle n'est plus là pour me guider...Enfin si, je sais qu'elle est là, en moi, mais la communication n'est plus la même...Je lis aussi beaucoup de livres : des témoignages et des trucs un peu psycho sur les relations mères-filles. Ça me fait du bien... J'ai le soutien de mes proches, on parle beaucoup.
Je vous souhaite bon courage et suis là pour vous si vous avez besoin.

bonsoir, comme chacun d'entre vous ici, je viens parler de cette intense douleur que je ressens depuis que papa est parti, il y a presque 3 semaines...
c'était un homme très malade, physiquement très faible, car cardiaque et atteint d 'ostéoporose fracturaire, et malvoyant de surcroit... mais rien non vraiment rien, n'aurait pu me laisser croire qu'il serait parti tranquillement dans son sommeil ce matin-là...
et c'est cette brutalité du départ qui me bouleverse le plus! car on n'est jamais prêt à un deuil, jamais fort assez pour y faire face, quelle que soit la relation que l'on a avec  l 'être parti!!!
je n'arrive pas à relever la tête, et à faire face aux autres, sans me dire qu'ils ne peuvent pas comprendre...je n'arrive pas à tenter de réconforter mon frère et ma soeur qui ont subi autant que moi...
je ne sais plus où je vais , je n'arrive pas à travailler, à vivre sans être constamment génée par la lassitude ou par la tristessse...
je voudrais tant revenir en arrière et profiter plus encore de celui que j'ai perdu!!! je t'aime papa tu me manque...

merci pour le soutien...
 je pense qu'ici plus qu'ailleurs chacun peut se rendre compte de la douleur que nous vivions, et nous sommes les mieux placés pour se soutenir...
relever la tête, prendre la vie à bras-le-corps et continuer, avec le sourire, pour ne pas se justifier,et aller de l'avant, sans se retourner sur notre douleur qui nous happe,nous appelle, nous réclame...
je viens de déplacer des montagnes, de faire des choses que je n'aurais jamais cru accomplir, seule, et papa, je suis sûre, que tu es fière de moi...

Bonjour,

DOMOD, j’ignore ton âge et l’âge qu’avait ton père, mais, même si c’est toujours une immense douleur, perdre ses parents est, malheureusement, un évènement « normal » de la vie.

Maintenant, et bien sûr, ça ne soulagera certainement pas ta douleur, je vais te raconter un peu de mon histoire et j’espère que tu saisiras le sens de mon propos et que peut-être, comme moi à l’époque, ça t’aideras un peu à supporter la disparition de ton père.

Mes parents sont décédés à 83 et 88 ans, à 3 ans d'intervalle. J'ai eu la chance de les avoir longtemps près de moi.

A la mort de ma mère, partie en dernier, j'ai dit à ma femme, qui elle n'avait déjà plus ses parents, "maintenant nous sommes en première ligne". Mais dans mon esprit, ce n'était qu'une phrase, une réflexion comme on peut s'en faire à la cinquantaine, quand les enfants ont grandi et commencent à voler de leurs propres ailes, quand on commence aussi à se retourner un peu sur le passé et à regarder le chemin qu'il nous reste à parcourir. Au fond de moi je pensais, si nous vivons aussi vieux qu'eux, il nous reste du temps pour profiter de la vie. Hélas, il y avait ce "si"...

Un peu plus d'un an après, à 52 ans, elle est tombée malade (cancer du sein, puis métastase cérébrale et une fin atroce, dans la déchéance et la dépendance, paralysée des 4 membres, ne pouvant plus parler ni boire ni s’alimenter, et tout ça en pleine conscience) et dans les derniers mois de sa vie, je me suis dit que mes parents avaient eu beaucoup de chance, et moi avec eux alors. Non seulement ils avaient vécu jusqu'à un âge raisonnable, mais malgré les malheurs de la guerre qu'ils avaient connus, ils avaient fait tout ce chemin côte à côte, main dans la main; et plus que tout, ils étaient morts l'un et l'autre dans leur lit, en oubliant de se réveiller le matin, sans avoir souffert véritablement d'autre chose que des petites misères de l'âge. Le départ des aînés étant dans l'ordre normal des choses, ce fut pour moi, à l'époque, un élément de réconfort. Je ne savais pas, je n'aurais même jamais imaginé ce qui m'attendait quelques mois après.

Bonjour,
Je viens de découvrir ce site et cela me fait beaucoup de bien! même si on est entouré on se sent tellement seul face à nos sentiments, fasse à se "deuil". J'ai 25 ans, cela fait 3 ans que j'ai perdu mon papa. Un grand choc dans ma vie. Il était pourtant malade depuis des année mais je n'ai jamais voulu le voir. Mais aujourd'hui pas le choix, je dois accepter sa maladie, sa souffrance et maintenant le fait qu'il ne soit plus là. 3 ans après, je ne me sens pas vraiment mieux, j'ai refusé de me faire aidé (trop douloureux d'en parler), j'ai voulu me faire force et me dire que ça ira mais ca ne va toujours pas... mais comment faire ??
J'espère pouvoir en parler avec certains d'entre vous.
N'hésitez pas, je peux aussi être là si besoin pour échanger.

Pour Rachel :

Tes messages m'ont touché, j'ai aussi des questions sur le chemin du deuil. j'espère que nous pourrons échanger.

bonjour , je me prénomme Marie et j'ai perdu mon papa à l'âge de 24 ans l'année derniere , en juillet 2010 , il avait 56 ans.
il est mort dans son sommeil , cardiaque , mais il avait été opéré d'un triple pontage quelques mois avant .tout allait bien , rien ne pouvait laisser dire qu'il ne se reveillerait pas<plus. sauf que l'on a découvert qu'il n'avait pas arrêté de fumer..
cela m'a mis beaucoup en colère  , d'autant plus que le jour de sa mort j'étais enceinte de 3 mois.
Je ne vous dis pas la douleur , le tripes qui se tordent.
comme pour toute jeune fille , notre papa représente tellement , on avait une complicité telle..il s'est si bien occupé de moi .
nous avions une relation particuliere car mon papa etait en difficulté financiere , il vivait chez mes grands parents , ne travaillait plus.je me sentait redevable de l'aider , il me faisait de la peine.il m'aimait tellement. il avait besoin de moi et je faisais tout pour lui apporter du bonheur.vivant à paris je venais le voir tous les week end à bordeaux...
lorsque j'ai appris sa mort , je savais un peu au fond de moi que cela arriverait , car il n'avait pas envie de se battre.
il n'etait pas heureux et cela m'a encore plus fait souffrir .
je n'ai pas supporté le voir dans sa tombe pour moi papa est dans la lumiere , il est dans la chaleur.
je n'ai pas la foi mais j'attache beaucoup d'importance à la spiritualité
papa avait fait un infarctus en 2003 et il a fait une experience de mort imminente , il a décrit la lumiere , la chaleur , son grand pere qui l'attendait . il n'avait plus peur. (papa etait tres cartésien)...
ce qui m'a aidé aussi c'est la lecture notamment cette priere que j'ai lue avant la mise en bière et que j'aime beaucoup..

La grande erreur, c'est de s'imaginer que ceux que la mort emporte nous quittent ; ils ne nous quittent pas, ils restent... nous ne les voyons pas, parce qu'un nuage obscur nous enveloppe, mais eux nous voient. Ils tiennent leurs yeux pleins de gloire arrêtés sur nos yeux pleins de larmes. Ce qui pourrait le mieux consoler ceux qui pleurent, c'est l'intuition claire, pénétrante, que par la mort, ils ne sont ni éloignés, ni même absents, mais vivants, près de nous, heureux, transfigurés et n'ayant perdu dans ce changement glorieux ni une délicatesse de leur âme, ni une tendresse de leur coeur, ni une préférence de leur amour.

D'après Mgr Bougaud

je me suis faite aidée aussi par un centre de maternologie en region parisienne . car etant enceinte je me suis refusée à souffrir. on m'a trop dit pense à ton bébé .du coup bien mon fils a 8 mois et je crois que j'ai rien entamé de mon deuil.je ne ressens plus rien.je pense à mon père tous les jours mais il se passe rien.pourtant si vous saviez comme il me manque.
mon mari ne m'a pas aidé du tout et j'en ai souffert terriblement.bref j'ai souffert et j'ai pris ma dose pour quelques années
je me suis refugiée dans la lecture , dans mon sport l'equitation et bien sur mon fils dieu que mon bébé m'a aidé.il est si souriant , c'est un cadeau de mon papa pour se faire pardonner me dis je parfois.
il a ses yeux et sa joie de vivre
enfin , je crois que rien rien ne meurt jamais.
dans l'au dela , denués de notre terrible enveloppe corporelle les morts sont bien plus vivants que nous.
l'amour nous sauve de notre detresse.donner autant que notre gouffre est grand.voila mon message pour vous aider.
la mort nous attriste  nous diminue mais elle est porteuse de vie.elle nous invite à nous ameliorer , à rendre fiere le defunt , à s'elever.voila ce que je ressens.
voila mon chemin de guérison
et surtout jouis du jour qui viens.
parce que parfois sonne trop vite l'heure.