Mon Dieu… combien sont réalistes vos récits.
Dan43, je revois la fin de mon épouse, comme tu as vécu la fin de la tienne. Ces moments me resteront gravés à jamais, je pense.
Marcel… la tienne, également, était plus préoccupée par son souci de vous laisser seuls, plus que par son départ proprement dit. Idem, la mienne.
Chrisam : vos rêves se sont effondrés. Dieu sait si j’ai connu cela.
Caroline3 ; à ton image, mais pendant le temps de la maladie, j’ai vécu un rythme endiablé, à tel point que je n’en pouvais plus. Le personnel soignant a décelé en moi une profonde détresse… mais je ne voulais pas l’abandonner. Je suis resté auprès d’elle jusqu’à la fin, nuit et jour 24h/24.
Lilas52 : nous sommes bien sur le même bateau, oui… secoués par la même mer.
Alberte, Eternity… Nous sommes tous capitaines, oui, peut-être, mais nous n’avons pas tous la même aptitude à naviguer. Il est dur de tenir le cap.
Tiobob : “le deuil ne peut être qu’un chemin intime et personnel, vers le plus profond de soi”… oui, bien sûr, mais je constate que nous vivons à peu près la même douleur.
Je me suis reconnu dans bon nombre de vos récits. Vos sentiments, vos angoisses (dans l’attente des résultats, par exemple), je les ai vécus aussi. Voir que la vie s’en allait progressivement, a été, pour moi, une dure réalité. Mon corps n’en pouvait plus. Il m’est survenu un tas de manifestations psycho-somatiques. Puis le grand déchirement, au moment du départ. Terrible.
L’après est un magma de souffrances, de errements (auxquels sont venus s’ajouter les difficultés matérielles (je ne savais rien de la cuisine, du ménage, du linge)). Toutes ces difficultés ne faisaient qu’empirer ma douleur.
Alors, croyez bien : je comprends parfaitement tout ce que vous avez ressenti, et ce que vous vivez encore. J’entame mon 9°mois de veuvage, c'est encore loin d'être terminé.
Souhaitons-nous “courage”, et ramons dans le même sens…. Tous ensemble, nous parviendrons à nous en sortir, j’espère.