Courage Daniel,

Nous t'accompagnons dans ta douleur, pour moi également ce seras mon premier noêl sans celle qui fut ma compagne pendant 35 ans qui m'a procurer beaucoup de bonheur. Mais malheureusement  cette année je serai aux abonnés absents.

"Nul ne peut porter la peine de l'autre, mais marcher à ses cotés est toujours possible..."

Je t'envoie tout mon soutien et le peu de force qui me reste.

Mes amitiés.

Gérard.

Bonsoir Daniel,

Je sais que c'est dur pour toi et pour nous tous d'ailleurs, mais nous sommes toujours là à nous soutenir les uns les autres, malheureusement pas d'autres solutions à proposer.

Laissses moi laisser encore ces quelques lignes à l'intention de vous tous :

"Tu trouveras, dans la joie ou dans la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste coeur pour ecouter le tien.
(Alfred de Musset)"

Mes amitiés.

Gérard.

Merci Claire,

En aucun cas je ne suis poète, mais je vous rapporte ce que d'autres ont exprimé de par leur mots et qui me semblent correspondre à votre état d'esprit sur le moment et qui je l'espère vous procurent appaisement et espoir. Moi même étant partie prenante dans cette triste situation je ne peux que communier avec vous.

Je vous embrasse tous.

Amitiés, Gérard.

    Une bouteille à la mer.

   J'ai l'impression qe je n'arriverai jamais à trouver la Paix.Dans son livre le Dr Fauré précise paradoxalement, que plus on souffre,et plus on avance,dans son travail de deuil. Moi, je ne vois pas une lueur d'espoir dans ce tunnel .

   Moralement et physiquement,je me sens chaque jour descendre une marche .En plus de cette douleur insupportable,intolérable,qui me fait penser à elle chaque seconde de ma vie,le physique en prend un coup aussi! fatigue intense,crampes,maux de ventre,trous de mémoire,perte d'appétit...Pendant les deux années de sa maladie ;je n'ai jamais été malade, et depuis quelques jours ,je déguste!!!!Or ,je dois travailler,par nécessité.J'ai aussi perdu ma curiosité pour tous les sujets qui me passionnaient ,tout me parait terne,inutile,ou angoissant

   Et ce silence!...

  Hier, samedi 15,ce là faisait exactement 3mois qu'elle partait;et c"était aussi un samedi...Alors à 12h30 ,hier,j'ai pensé:elle vivait encore...et à 12h35: elle et morte,emportant nos deux vies avec elle.

  J'ai peur de craquer,de ne pouvoir tenir.J'ai perdu le gout de vivre.  Que faire?

Bonsoir Daniel,
Ta bouteille à la mer est arrivée jusqu'à moi et me rappelle tellement ce que j'ai vécu au début de cette longue et douloureuse traversée. Tu emploies les mêmes mots (ou presque) : insupportable, l'obsession de la pensée, les douleurs physiques, l'épuisement, la perte de concentration, 0 énergie, plus de curiosité, plus d'intérêt à quoi que ce soit, mémoire défaillante... et le tunnel.
Mon père est décédée 10 ans avant mon compagnon, et lors des premiers jours suite au décès de Michel (il y a 3 ans 1/2) où je me suis retrouvée vide, inexistante et dénuée de toute envie, ma mère m'a dit "un jour, on voit le bout du tunnel" : j'ai mis du temps à le voir, mais je te confirme que c'est le cas.
La route est longue, très longue, nous sommes chahutés par de nombreuses vagues, les creux et les hauts se succèdent (au début, beaucoup de creux et parfois un tout petit haut : il faut le capter et en profiter pour se ressourcer au maximum pour affronter la suite), le tunnel reste très noir, puis de temps en temps un peu de lumière arrive par les côtés mais le bout, on ne le voit toujours pas. Pourtant on avance, imperceptiblement, les sensations changent... et oui un jour on voit la lumière au bout du tunnel et c'est vers elle qu'on se dirige depuis le début.

Accroche-toi, la douleur est intense et sans répit au début, mais là aussi, l'intensité diminuera et quelques pauses apaisantes se présenteront au fil des mois. C'est inconcevable dans le stade où tu en es, je sais, mais crois-moi, je suis passée par là... et d'autres aussi plus avancés que toi sur le chemin.
Garde l'espoir, garde le cap
Affectueusement
Blandine

    Merci Blandine,Cathy,Yohann,

   Depuis cinq minutes,je cherche sur le clavier des mots assez forts pour vous exprimer tout ce que ressens à la lecture de vos posts. Vous allez tous dans une direction qui me laisse entrevoir une lueur d'espoir ,au bout de la nuit...Et je vous crois. C'est vrai que pour l'instant présent ce tsunami ,ce maelstrom,semblent  infranchissable, mais je comprends qu'on ne peut éviter ces obstacles ,et c'est d'autant plus difficile que nous ne sommes pas conçus pour nous précipiter vers le malheur!

   Aujourd'hui j'ai passé la journée seul,pour la toute première fois . Par bonheur,j'ai de bons amis qui me soutiennent , et avec vos messages je pense faire partie des privilégiés, car je sais que certains sont très seuls...Je ne sais pas si j'ai avancé ,mais votre franchise me rassure : pas de langue de bois!

   Je vous souhaite une nuit bien douce.
   P.S. Pendant que j"écrivais ce message ,cher Christian, ,tu as répondu,et çà me fait du bien d'avoir de tes nouvelles .Tiens le coup,c'est un vrai combat qu'il faut continuer à mener, malgré ceux qui ne comprennent pas ,ou qui sont sans compassion devant le malheur des autres ...mais sur ce forum ,il faut croire de toutes nos forces à l'expérience de ceux qui nous ont précédés. fraternellement.

    

En fait c'est une copie d'une citation privée que j'avais envoyé!!!

  Chers tous(tes)

  Sur ce sentier pavé de braises où on avance pieds nus,on nous dit de ne pas courir!L'Homme essaye par tous les moyens d' échapper à la douleur,c'est infernal de marcher à petits pas! Mais c'est impossible:il y a _parait-il_des étapes à franchir...Alors,on se pose des questions:l'oubli ,par exemple. peut-on oublier les souffrances endurées,d'abord par notre Amour,et ensuite par nous-memes,après leur départ? Y a t il trahison, ou est ce un processus "normal"? Et la cicatrisation, n'est ce pas une forme d'oubli? ou de l'auto-défense?Je ne voudrais pas oublier le combat mené sans défaillir, parce que ces moments-là, je suis seul aujourd'hui à les avoir vécus,seul témoin,et on ne peut, par respect pour le souvenir de celle ou celui qu'on a aimé,raconter aux autres les "détails" de l"horreur d'une maladie , qui vous réduit à un regard éperdu,avant que le voile se ferme définitivement sur ce que l'on a le plus aimé de toute notre vie...Alors,comment s'opère la cicatrisation,ensuite?Par l'usure de nos sentiments les plus douloureux? ou,et je veux croire l'expérience de nos "ainés", par l'intégration de notre histoire,et l'apaisement sans oubli?

   La rue est  est calme ,la pluie s'est arretée de tomber,mais le lit est vide ,et si j'entends un souffle léger ,près de moi,c'est celui de nos deux chattes ,un peu de vie dans la nuit noire...

    Comme j'aurais aimé vous connaitre dans d'autres circonstances,vous tous et toutes!

     Daniel