Re-bonjour Claudia,
Pour moi aussi, ma soeur est par là, quelque part, mais pas définitivement partie. Trop insupportable à imaginer. Je l'imagine libre, évoluant dans une autre dimension, apaisée, comme j'ai toujours voulu qu'elle le soit.
En ce moment je ne pleure que devant mon écran en vous écrivant. Ca fait longtemps que je ne me suis pas laissée aller à une crise de larmes. Mais je suis tellement rarement seule! Boulot, mari, fille cadette, ami(e)s…
C'est bien que tu fasses l'effort pour ta fille. Moi aussi, je m'efforce de rester gaie malgré tout, sauf quand je souffre trop. La dernière fois que j'ai craqué au mois d'août, c'est ma fille aînée de bientôt 20 ans qui m'a consolée. Je pleurais et je me disais, je ne peux pas lui imposer ça. il faut que je m'en sorte. Il faut que je prouve à mes filles qu'on peut encore profiter de la vie après une perte cruelle. Sinon, comment leur donner la force de surmonter ma mort, le jour venu? Alors je suis le roseau qui plie, qui plie, dont la tête touche parfois le sol, mais qui se relèvera pour continuer à profiter de la vie dont il a la la chance de disposer encore…
Plein de pensées de vie pour toi, ta fille et tous les autres,
Madâme