Auteur Sujet: Ce chagrin qui nous ronge...  (Lu 31921 fois)

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Mammj

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Ce chagrin qui nous ronge...
« le: 22 avril 2014 à 15:11:04 »
Le deuil est mauvais pour la santé. Les données sont connues des scientifiques depuis 20 ans mais elles sont peu diffusées auprès du grand public. Après le décès d'un être cher, nos problèmes de santé augmentent, mais pas seulement par maladies physiques. Deux principaux problèmes psychiques sont couramment ignorés : la survenue d'un épisode dépressif majeur et l'installation d'un deuil compliqué.
 
Il est dommage que l'on ne reconnaisse pas la souffrance du deuil. Mais le deuil en France est un tabou. Parler du deuil ? "Les Français n'ont pas besoin d'entendre parler de ça en ce moment". C'est seulement le 2 novembre que ces réticences sont levées pour un jour. Pourquoi ce silence ? Parler du deuil n'a qu'un seul objet : parler du survivant.
 
Que le deuil puisse entraîner un véritable état dépressif est une évidence. Oui ! On peut être déprimé pendant et après un deuil et, contrairement à ce qui a été décrit auparavant, le deuil "n'exclut" pas le diagnostic de dépression. Quoi de plus évident en effet que de penser que les envies de suicide, les tentatives de suicide ou l'alcoolisation massive ne peuvent pas s'expliquer par la stricte perte d'un être cher  et ne peuvent pas être attribuées à un "deuil normal"? La nouvelle classification des maladies mentales de l'Association américaine de psychiatrie dans sa 5ème version (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ou DSM-5) a eu le mérite de reconnaître en mai 2013, pour la première fois depuis sa première édition en 1952, l'essentiel des données sur le deuil. Or, nombreux furent ceux qui ont diabolisé sans discernement le DSM-5. Celui-ci pourtant redoublait de prudence en répétant plusieurs fois toutes les précautions2 qu'il fallait prendre pour porter un diagnostic de dépression en cas de deuil, en énumérant les symptômes habituels et donc "normaux" du deuil.


LE "DEUIL COMPLIQUÉ"
 
Mais le principal tabou concerne la maladie du "cœur brisé" au sens figuré, qui prolonge la souffrance handicapante du deuil des années durant et semble faire artificiellement vivre le défunt. Car, oui ! Il existe une maladie du deuil chronique, le "deuil compliqué", différent de la dépression. Est-ce si inconnu ? Partout dans la littérature, depuis des siècles, on raconte ce père "inconsolable", ce fils "à jamais seul", ce frère "amputé de l'être aimé". Ni eux ni les témoignages nombreux des associations d'endeuillés n'ont modifié l'anonymat douloureux de celui dont la peine ne passe pas.
 
Toute cette souffrance est ignorée car l'on confond leur tristesse envahissante avec un chagrin " normal ". On moque leur "état de manque" du défunt : "Tu es en vie, tu n'as pas le droit de te plaindre", leur dit-on. "Fonce, ne regarde pas en arrière". Or, des études de très bonne qualité scientifique expliquent que ces conseils sont souvent insuffisants. En effet, la mortalité des veuves et des veufs est doublée dans l'année qui suit le décès. Le deuil d'un enfant est à risque sévère de complications psychiatriques chez les parents qui ont deux à quatre fois plus de risque de décéder dans les deux années qui suivent. Ce risque se maintient à un niveau anormal pendant 20 ans. Le fait que l'endeuillé soit jeune, ou au contraire d'un âge élevé, favorisent la survenue du deuil compliqué. Les décès par cancer et les décès brutaux (et pas seulement par suicide) sont autant de facteurs de risque de deuil chronique. Plus la relation au défunt est longue, plus le risque augmente. Pour tous ceux-ci, le chemin de deuil a plus de risque de les mener à l'impasse. Plusieurs descriptions de signes désormais très proches qualifient le même phénomène : l'existence d'un "état de manque intense du défunt" qui condamne l'endeuillé à une vie de souffrance et au handicap.
 
COMMENT VIVRE SANS L'AUTRE ?
 
Le deuil est une rupture d'attachement, une déchirure intime. Parce que la douleur est le prix à payer à l'attachement, il n'y aurait plus rien d'autre à faire. Des études scientifiques menées en Allemagne et au Japon ont découvert que de 3,7%6 à 2,4% de la population souffraient de deuil compliqué. La projection de ces chiffres permet d'évaluer le nombre de personnes en grande souffrance en France entre 1,4 et 2,2 millions. Le DSM-5 reconnait également l'existence d'un deuil compliqué - qu'il appelle "deuil complexe et persistant" - lorsque l'handicap persiste ou s'aggrave un an après la perte. Cependant, les critères diagnostiques ne sont pas arrêtés définitivement car certaines questions nécessitent d'autres études : par exemple, quel est le délai minimum après le décès pour affirmer que la souffrance et l'handicap sont anormaux? Un an comme le propose le DSM-5 ? Un chercheur de l'Université de Yale a montré que dès 6 mois après le décès, un état grave prédisait une évolution défavorable. Cette question a peu d'impact actuellement car la plupart des patients viennent consulter plusieurs années après le décès, là où le doute n'est plus de mise.
 
Mais certains y ont vu une "pathologisation" du deuil, la porte ouverte à l'industrie pharmaceutique qui allait faire des endeuillés une cible commerciale de plus. Certes, le danger peut exister. Mais il est étrange que l'on craigne la médicalisation à outrance du deuil ou l'exploitation possible du deuil compliqué par l'industrie pharmaceutique car les médicaments y sont quasiment inefficaces. Seules deux types de psychothérapies (la psychothérapie cognitivo-comportementale et la psychothérapie interpersonnelle) y ont montré leur efficacité, parfois spectaculaire même après des années de souffrance silencieuse.
 
Le deuil est une énigme à résoudre : "comment vivre sans l'autre ?". La solution se trouve lentement et progressivement sur les chemins du deuil. Nous n'oublierons jamais l'être aimé, il n'a pas tout-à-fait disparu car il nous constitue. Mais la solitude de l'endeuillé ne doit pas rejoindre l'incapacité de l'écouter. Maintenant que l'on redécouvre qu'on peut mourir de chagrin, jusqu'à quand faut-il oublier de soigner la souffrance du survivant ?
 
Alain Sauteraud est aussi l'auteur de "Vivre Après Ta Mort, Psychologie du Deuil" (Éditions Odile Jacob, 2012)



Alain Sauteraud (Docteur en Médecine, Psychiatre)


http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/01/jusqu-a-quand-sera-t-il-possible-de-mourir-de-chagrin-en-france_3507001_3232.html
« Modifié: 22 avril 2014 à 15:17:10 par mam'deCath »

Hors ligne zabou

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #1 le: 23 avril 2014 à 01:08:59 »
Bonsoir mam'decath;

Merci pour ces articles.

Le souvenir, c'est la présence invisible.
Si j'avais su que je t'aimais tant, je t'aurais aimé davantage.
Mon amour, plus qu' hier et moins que demain.

Hors ligne angelik

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #2 le: 24 avril 2014 à 12:32:41 »
Oui merci MamdeCath
pour toutes ces informations intéressantes
et votre énergie à faire vivre ce forum
sans oublier Mamita,
Je vous embrasse
Corinne
« Modifié: 24 avril 2014 à 12:34:21 par angelik »
chaque fois que tu sentiras le vent sur ton visage, c'est moi qui vient t'embrasser...

Hors ligne Coccinelle12

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #3 le: 24 avril 2014 à 23:54:14 »
Avis partagé.
Un très grand merci pour  cet  article  que j'ai lu avec grand intérêt .
il  m' apprend énormément de  choses sur ce  que  je  vis.
Amitiés
"Le plaisir d'avoir un ami est parfois éphémère, mais pas le bonheur d' en avoir eu un "
"La mort laisse un chagrin que nul ne peut consoler, L' amour laisse un souvenir que nul ne peut voler"

sylvie17

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Re : Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #4 le: 11 mai 2014 à 21:11:36 »
bonjour, bientôt un an que mon cher mari est parti, c'est trop dure,  je crois que je vais mieux quelques fois, et je replonge, je ne peux pas trop en parler autour de moi, je ne veux pas faire de peine à mes enfants, et là on approche de la date de son décès et je suis pas bien, pourquoi  on me l'à enlevé, !!!!

dalida

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #5 le: 01 juillet 2014 à 21:03:42 »
7 mois sans toi, 220 jours à ne penser qu'à toi,. Comment faire pour survivre à ton absence, François tu me manques, même les médicaments ne m'aident pas à avancer, j 'ai démissionné ce matin, je n arrive plus à travailler,
comment faites vous , vous qui avaient perdu aussi quelqu'un, aidez moi s'il vous plait.

Daly

Hors ligne JeanLuc

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #6 le: 01 juillet 2014 à 21:31:30 »
Bonsoir Daly,

Comme je comprends ton désarroi ...

Nous connaissons tous le même chagrin, la même souffrance, le même vide ... Malheureusement !

Le temps est notre meilleur allié ... Il nous apprend que nos disparus vivent à travers nous, dans nos coeurs, dans nos souvenirs ... Il nous permet de transformer une relation physique en une relation beaucoup plus intime et subtile.

Bien entendu, cela ne se fait pas du jour au lendemain ...

Personnellement, je laisse parler mon chagrin sans retenue, où que je sois ... Je parle de Chantal (mon épouse disparue) à qui veut l'entendre, je me remémore les bons moments sans occulter les moins bons, je ne tourne pas la page, mais je continue le "roman" de notre vie parce que je sais qu'elle m'accompagne et qu'elle m'aide dans les moments difficiles.

Au risque de me répéter une fois de plus ... l'amour ne peut pas mourir et s'il ne peut pas mourir c'est qu'il est quelque part ... Il est partout ... Tout autour de nous et il nous imprègne de sa paix et de sa sérénité ... Il suffit que nous ouvrions nos coeurs pour le ressentir.

Venir sur ce forum est un excellent moyen d'exorciser sa souffrance ... Exprime tes sentiments sans crainte, car nous les connaissons aussi et nous nous battons ensemble dans l'amour et le respect de nos disparus.

Certains messages sont des "perles d'espoir" qui nous permettent de voir l'avenir avec confiance !

Courage, Daly, ici tu n'es pas seule !

Affectueusement,

Jean-Luc
La vie est le commencement de toutes choses ... La mort, c'est simplement le début d'une autre vie ...

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #7 le: 01 juillet 2014 à 22:59:54 »
Il y a des choses intéressantes dans cet article...sauf en particulier:"Le DSM-5 reconnait également l'existence d'un deuil compliqué - qu'il appelle "deuil complexe et persistant" - lorsque l'handicap persiste ou s'aggrave un an après la perte. "

sinon nous serions tous et toutes ici dans un deuil compliqué....
Un an! mais c'est méconnaitre totalement l'impact sur nous de la mort  d'un pilier de notre  vie....un an, c'est à peine le temps de reconnaitre que c'est arrivé...de ne plus espérer son retour...
On sait que des années sont nécessaires pour retrouver un niveau de fonctionnement à peu prêt équivalent à avant la mort de l'aimé... c'est pas moi qui le dit (Ch Fauré) ,notamment pour la mort d'un enfant...

je vous cherche un texte mis sur mon blog hier...

Hors ligne Eva Luna

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #8 le: 01 juillet 2014 à 23:09:49 »
"Après la mort de son enfant : survivre ou revivre ?


Nous sommes des rescapés d'un cataclysme familial et ce drame va suivre toute notre vie... Il est important de savoir que, d'après une récente étude danoise, nous sommes en danger dans les trois premières années qui suivent la mort de nos enfants.
La première question que l'on se pose après la mort de nos enfants est : Est-ce que j'ai envie de continuer à vivre sans cet enfant? Honnêtement, je crois que beaucoup de gens répondent à cette question : Non ! Je n'ai plus envie de continuer à vivre.....
Avec un recul de 21 ans je peux vous dire: "Au début, nous survivons et revivre ne peut s'envisager qu'après plusieurs années." Qu'est-ce qui peut nous aider à revivre?
Une étude anglaise sur le deuil montre que l'étau physique (gorge serrée, poids sur les épaules, etc.) ne commence à se desserrer qu'à partir de la 5ème année de deuil. C'est long!

Alors que la société nous le refuse, accordons-nous le droit d'être mal pendant toutes ces années. Mais comment? Tout d'abord, faire preuve de patience! Patience vis-à-vis de nous-mêmes. Patience envers les autres qui ne peuvent pas comprendre ce que nous sommes en train de traverser : la famille; ceux qui nous entourent; ceux qui ne cheminent pas au même rythme que nous. Nous sommes déçus, car nous n'avons pas l'aide attendue.

Nous souffrons de solitude. Certains nous disent "de tourner la page"... L'idée n'est pas de tourner la page, mais d'écrire cette page et jusqu'au bout! Ne nous répétons pas sans arrêt : je n'y arrive pas! De toute façon, ça n'ira jamais mieux!
En parler. La parole et la mort ne vont pas bien ensemble. Pourtant il faut en parler tout de suite pour ne pas laisser s'enkyster notre douleur. Autour de nous, on nous dit tout le contraire. Nous dépensons plus d'énergie à conserver nos émotions qu'à les laisser s'exprimer. En parler fait du bien, même si ça ré-ouvre les émotions... Donnons-nous ce droit de dire même plusieurs années après : Je suis ravagée!
Ce qui nous pèse le plus, c'est ce visage souriant que nous nous donnons parfois. Les gens ne peuvent pas deviner nos besoins. Quelques fois, reconnaissons-le, nous aider est "Mission impossible". Il faut que les gens sachent nous écouter sans nous conseiller... mais sachent aussi donner des conseils au bon moment... À cet entourage, j'ai envie de dire : surtout ne nous jugez pas. Accueillez-nous et aimez-nous tels que nous sommes!
En couple, apprenons à dire mutuellement nos besoins pour rejoindre l'autre. La souffrance sépare. C'est difficile de souffrir à deux! Nous avons tous des cicatrices physiques. À certains moments elles démangent, rougissent. C’est notre quotidien. Pour tous ceux qui ne nous ont pas compris, et qui ne nous comprennent toujours pas, RETENEZ CETTE PAGE à bon entendeur !

Alterner les temps de "décentrage" et les temps de "recentrage" sur nous-mêmes. Ces périodes de "recentrage" nous fatiguent et nous prennent beaucoup d'énergie. La fuite nous tente devant ce face-à-face avec la souffrance.... Les temps de "décentrage" (appelés "distraction") sont des activités, des moments où on se laisse entraîner par les autres. Alternons ces temps-là. Après le deuil de notre enfant, nous n'avons pas envie de nous poser cette question, comme si se faire du bien était trahir notre enfant. Nous avons honte d'aller bien.
Prendre soin de soi au cours du deuil? On ne se l'autorise pas! Donnons-nous ce droit d'aller bien! Équilibrer des temps de solitude et de rencontre.

L'isolement, c'est quelque chose que nous n'avons pas choisi. L'isolement, c'est ce que nous ressentons quand la société nous empêche de montrer notre tristesse, quand les amis fuient, quand le silence se fait lorsque nous arrivons quelque part, quand les gens traversent la rue pour ne pas nous rencontrer.
La solitude, c'est ce temps où nous nous rencontrons nous-mêmes... et je crois que dans ce temps nous nous reconstruisons. Ce temps, il faut nous le donner! La solitude, c'est aussi ce temps où nous rencontrons notre enfant qui n'est plus là. Équilibrons les temps de solitude et les temps avec les autres.
Nous avons besoin de nous retrouver avec des "PAIRS" car l'incompréhension à l'extérieur est trop grande. Nous ne pouvons pas dire avec des mots ce que nous ressentons. Nous éprouvons des sentiments jamais éprouvés. Cette intensité de vécu est écrasante à certains moments. Il faut s'appuyer sur l'authenticité.
Qu'est-ce qui a été VRAI dans ma journée ?
Qu'est-ce qui a été positif?
Qu'est-ce qui a été beau?
Ce peut être le soleil, une rencontre, un sourire, un coup de fil, etc. Pour notre entourage, le temps qui passe provoque un effacement, comme une gomme. Aller mal devient inacceptable.
Certaines personnes nous disent : Tu verras, avec le temps ça ira mieux! Dans 1 an, ça ira mieux! Avec le temps, rien ne change! Nous n'osons plus dire que ça va mal de peur d'être mal vu, de peur de se retrouver seuls. Le temps devient notre ami quand nous avons compris que nous n'oublierons jamais notre enfant... même 50 ans après! La présence intérieure habitera une partie de notre cœur, mais pas tout notre cœur. Nos enfants décédés nous font grandir le cœur....
Nous réalisons, alors, que nous ne sommes plus dévastés, brûlés de l'intérieur... que, peut-être, ce "labourage de notre terre intérieure" va permettre de semer des graines nouvelles. Parfois, on me parle "d'acceptation", de "phases" à traverser... Il n'y a pas de "phases" dans le deuil, il n'y a que des "aller-retour". Nous pouvons être encore en colère ou tristes 20 ans après et avoir des bouffées de colère forte qui reviennent. Nous sommes constamment ballottés entre l'avenir et le passé, le "ça va" et le "ça ne va pas".


J'ai remplacé le mot "acceptation" par le mot "intégration". Je ne peux pas accepter d'avoir perdu mon enfant, mais je peux l'intégrer, lui donner une place dans ma vie.
La mort d'un enfant fait partie des évènements qui n'ont pas de sens en eux-mêmes. C'est l'absurde total ! Le sens va se construire à partir de nous. Il n'y a pas une voie, il y a autant de voies que de personnes. C'est un vrai travail à faire sur nous.
Comment vais-je donner du sens? Il peut s'agir de changer une relation avec ceux qui me sont les plus proches. Avec notre conjoint, essayons de nous retrouver sur des choses plus constructives. Cette peine-là, nous suivra toute notre vie! Personne ne peut nous l'enlever. Avec beaucoup de temps, il faut y croire, nous penserons à cette peine sans qu'elle nous déchire, nous décape à l'intérieur. L'émotion que nous ressentirons ne nous empêchera plus d'aller de l'avant.
"On peut se laisser dépérir par le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie!" C'est ce que je souhaite à chacun et chacune de vous!"

Conférence de A.Ernoult .2005

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #9 le: 02 juillet 2014 à 00:56:49 »
Que ce texte fait du bien et comme il decrit parfaitement ce qui se passe lorsque l'on perd un enfant.
Merci Eva Luna, un grand merci car il remet bien les choses à leur place.

Hors ligne angelik

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #10 le: 02 juillet 2014 à 09:46:47 »
oui, ça fait du bien de lire tout ça.
Tout est dit !
et tout est vrai !
 :)
chaque fois que tu sentiras le vent sur ton visage, c'est moi qui vient t'embrasser...

Hors ligne Eva Luna

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #11 le: 02 juillet 2014 à 14:42:34 »
Contente que ce texte trouve autant d'écho en vous... en nous...

Hors ligne angelik

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #12 le: 03 juillet 2014 à 11:26:36 »
merci à toi  :)
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Hors ligne JeanLuc

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #13 le: 03 juillet 2014 à 11:32:23 »
Un texte magnifique ... à la fois réaliste et plein d'espoir ... Merci Eva Luna !!!!!!
La vie est le commencement de toutes choses ... La mort, c'est simplement le début d'une autre vie ...

kelly12

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Re : Ce chagrin qui nous ronge...
« Réponse #14 le: 16 août 2014 à 14:10:08 »
tu as décrit a la perfection ce sentiment de peine, de rage et de douleurs, merci pour le partage  :)