Bonjour Neel,
Quand les sentiments sont très intenses, ils prennent "possession" de notre corps.
Faut que ça sorte, comme le pus doit sortir d'une plaie.
Oui, on frise "la folie".
Oui, il faut retrouver son calme, aussi, après une "bonne purge".
Tu es contre les médicaments, je ne suis pas "trop pour", mais faut pas s'en priver quand ça peut aider.
Je pars du principe qu'il faut "se sentir", et prendre le moins possible de cachets.
A chacun d'évaluer sa résistance et son besoin de souffrance, car le deuil se vit en beaucoup de contradictions , raisonnement et sentiments confondus et passés à l'essoreuse 10 000 tours/minute !
Pour toi, pour tes enfants aussi, ET les générations qui suivront, soigne au mieux ces blessures.
Tu peux faire ce "travail" seule, mais il y a toujours plus dans deux têtes que dans une, un dialogue va toujours plus loin qu'un monologue.
C'est dans cet esprit-là que je vais voir ma psy, avec laquelle je papote d'ailleurs de plus en plus comme avec une meilleure amie, mais bien sûr les sujets de conversation sont toujours les plus graves.
On ne "guérit" pas, mais on évolue.
La souffrance reste, on apprend à la respecter.
On ne comprend pas mieux, mais on vit la tension face aux mystères avec plus d'humilité, d'ouverture, d'humour parfois, ou de poésie.
Prendre soin de toi, c'est prendre soin des tiens, c'est donner au futur de votre famille, des cicatrices saines.
Bien solidairement et tendrement, Martine.