Messages récents

Pages: 1 ... 7 8 [9] 10
81
Être un parent en deuil / Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Dernier message par Eva Luna le 11 avril 2024 à 14:50:16 »
Chaque nouvel épisode m’arrête dans mon élan pour reprendre une vie presque normale...
rajoute une pierre dans ma barque qui reprenait une ligne de flottaison émergeant enfin.
C'est comme un nouveau coup de massue sur ma tête qui sort un peu du trou de taupe où je me terre...
82
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 11 avril 2024 à 13:58:41 »
  Oui c'est vrai Qiguan, ça me fait autant de bien, peut-être plus encore, que je l'avais imaginé ces trois dernières années  :) :-* et oui, c'est une véritable thérapie  :) merci à toi  :-* :-* :-* 

  Ce côté thérapeutique, très peu de gens l'ont compris, quand je parlais de ce besoin. La plupart d'entre eux pensaient que ça m'empêcherait d'aller mieux, que je ne ferait que ressasser le passé, que ça ne m'apporterait que de la tristesse...c'est faux èvidemment, mais de ce point de vue, beaucoup de gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez  >:(  ::) c'est pourquoi j'ai èvité d'en parlé beaucoup, comme je l'avais fait après la mort de Piere.

  Durant ce précédent deuil, je m'ètait souvent confiée-et fiée, par le fait  ::) -aux mauvaises personnes, et je n'en avais rècolté qu'un surcrois de souffrance, et de mésaventures en tout genre...ça m'a servis de leçon. J'ai enfin compris que seul un petit nombre de personnes étaient aptes à me comprendre, à se mettre à ma place, et surtout avec désintèrressement. C'est pour ça que j'ai dis, dès la reprise de mon topic, que ces terribles expèriences m'ont èvité de retomber dans certains pièges, lors de ce nouveau deuil. Et j'avais aussi-grace à ce forum principalement, auquel je pensais autant que jamais^^-les outils nécessaires pour ne pas m'effondrer, pour vivre le mieux, ou le moins mal possible, en dépit de la souffrance, cette nouvelle épreuve. Je me suis surveillée constament dès le premier jour, j'ai ècouté mon instinct, mes ressentis...d'où cette amèlioration dans ma manière de vivre le deuil.

  J'ai aussi eu un suivis psychologique durant deux ans, au CMP de ma ville, mais curieusement, ce n'est pas ce qui m'a fait le plus de bien  :-\ oh, ma psychologue ètait trés gentille, et j'ai pus m'ouvrir à elle surtout dans d'autres domaines (des traumatismes liés à mon enfance principalement, c'est toujours ça!) mais j'ai pus très peu parler de mon deuil. C'est comme si une sorte de pudeur me retenait, je ne sais pas pourquoi. Comme avec d'autres personnes d'ailleurs: outre le fait que j'avais été èchaudée par les réactions de la plupart de ceux à qui je m'ètais confiée durant mon premier deuil, il y avait autre chose: une sorte de pudeur, oui, je ne trouve pas d'autres mots.  Encore une petite différence entre ces deux deuils.

  Le peu de personnes avec qui j'ai réussi à vraiment en parler sont d'autant plus précieuses, ainsi que mes èchanges avev elles. Je n'oublirai jamais aucun de ces petits moments de détente, de libèration, voire même de bien-être  :-* outre mes quelques amis, il y a eu aussi des èchanges bienfaisants avec certaines connaissances, et même quelques personnes que je ne connaissais pas, mais dans lesquelles j'ai perçus instinctivement de l'empathie, une ouverture d'esprit  :-* à chaque fois, ça a été trés positif. Ces petites rencontres magiques sont particulièrement touchantes, et prouvent qu'il existe encore de bonnes personnes  :)

83
Être un parent en deuil / Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Dernier message par Eva Luna le 11 avril 2024 à 13:41:43 »
aller dormir.Je garde mes petits-enfants cette nuit et leur présence m’empêche.
84
Être un parent en deuil / Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Dernier message par Eva Luna le 11 avril 2024 à 05:01:17 »
Mon oncle est mort ce midi.
Je l'ai dit à ma mère qui accuse mal le coup.
On  a appris ce jour que la soeur ainée était elle,morte mardi dernier, et que la petite cérémonie était aujourd’hui. Pas de fleurs, pas de geste symbolique, pas de rituel...rien...ça me fait trop très bizarre...
On ne lui dira pas tout de suite,ça serait trop pour la même journée...
Mon deuil à moi est mis en pause...je tourne, je vire, je n'arrive pas à me decider à
85
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par qiguan le 10 avril 2024 à 21:17:54 »
écrire savoir que tu seras lu t'est thérapeutique c'est bien pour toi   :-*
86
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 10 avril 2024 à 16:33:53 »
  Quelques mois plus tard, je suis aller passer la soirée chez ce couple d'amis. On a bu l'appèritif, on a ècouté des musiques, et, à ma plus grande surprise, ça a vraiment été un bon moment, trés convivial  :) j'ai pus encore me confier à eux, et leurs paroles ont été encouragantes pour moi, et pour mon avenir potentiel.  Oui, une bonne soirée, vraiment  :) :-*
  J'ai dormis chez eux, dans un canapé-lit, avec, tout contre moi, une petite chienne qu'ils avaient alors, trés affectueuse  :D ça aussi, ça m'a fait du bien, j'adore les animaux! Le lendemain matin, j'ai remis un peu de musique et je me suis moi-même prèparer un petit-déjeuner-ils m'avaient dit la veille de "faire comme chez moi"  ;D
  Ces petits détails ont l'air anodins, mais je me suis permis de les noter parce-qu'ils symbolisent toujours, pour moi, un  petit début de mieux-être  :)

  Depuis, je suis plusieurs fois retournée dormir chez D. et son ami, et ne pas dormir seule dans un appartement a toujours été un agréable changement. D'ailleurs, on s'est beaucoup confiés mutuellement-parfois moi, ou lui, ou elle, ou les trois...

  Les moments de détente avec Marie-France ou ces deux autres amis n'effacaient évidemment pas le deuil, le manque de l'autre, la douleur de l'absence, en arrière-plan ou plus proche, mais c'était de véritables bouffées d'oxygène. Je savais alors que je pouvais èprouver, malgrès tout, quelque chose de positif.

  J'aurai encors quelques petites choses-mais aucune ne l'est vraiment, petite, toutes ont leur propre importance-concernant ce deuil. Une autre fois...mais ce que j'en ai déjà dit me fait un peu plus de bien à chaque fois  :-*

 
87
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 10 avril 2024 à 16:19:45 »
  Il y a aussi une autre amie-elle est très discrète et prèfère qu'on n'ècrive pas son prénom, aussi appelons-là D. ,c'est son initialçç) qui a été d'un réconfort précieux durant cette période si difficile. Elle et son compagnon, d'ailleurs. EUx aussi avaient connu Jean-Philippe et l'appréciaient. Ils avaient aussi connu Pierre, et parler de lui avec eux m'avait fait alors le plus grand bien. Ca m'avait fait d'autant plus chaud au coeur que les personnes sincèrement bienveillantes envers moi étaient rares durant cette première èpreuve  :'( mais mes èchanges avec ce couple avaient été un rayon de soleil! 

  Le soir du dècès de Jean-Philippe, ils sont venu sonner chez moi-ils venaient d'apprendre sa mort par une voisine, et lorsque le compagnon de D. est entré, la première chose qu'il m'a dit est: "Oh non! Dis-nous que c'est pas vrai?..." Ils espèraient encore que la nouvelle ètait fausse  :-\ hélas, je n'ai pus que confirmer... :'(  on s'est assis tous les trois à la table de la cuisine, et on a longuement parlé de lui.

  Je leur ai expliqué les circonstances de ce nouveau drame. Ils ont été sincèrement émus, ça se voyait. Ce sont des gens trés sensibles, même s'ils ne le montrent pas toujours; là, ça se voyait...leur émotion m'a profondément touchée en retour. Grace à eux, je me suis sentie moins seule. L'après-midi chez Marie-France, puis cette conversation, tous les souvenirs èvoqués avec ce couple d'amis...heureusement que, dans mon malheur, j'ai eu la chance d'être entourée des bonnes personnes, des personnes qui ont sus trouver les bons mots, la bonne attitude, et qui m'ont entourée du meilleur des réconfort!...Il y a tant de gens, même s'ils sont bien-intentionnés, qui se montrent maladroits...mais avec ces trois-là, la réconfort a été réél, ils ont contribué à ce que je ne m'effondre pas complètement. Et savoir qu'ils nous apprèciaient autant, moi et Jean-Philippe, m'a mis du baume au coeur.

 
88
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 10 avril 2024 à 16:02:23 »
  Il arrivait aussi à Jean-Philippe de m'emprunter certains de mes tee-shirt; et, au début du deuil, ça me faisait aussi mal au coeur quand je les mettais, mais un instinct me disait que c'était une bonne chose. A présent, comme pour ces deux vêtements à lui que j'ai gardés, ça me fait plaisir de les avoir sur le dos  :) et aussi de me servir de certains de ses petits objets personnels et utilitaires à la fois  :) A chaque fois, c'est un hommage qui a perdu son côté douloureux, remplacé par une infinie tendresse.  Cet amour est toujours bien vivace dans mon coeur.

  Comme expliqué, les tous premiers mois, je n'avais pas la force de me faire à manger, à part des plats tout prêts ou ce genre de choses. C'est Marie-France qui, un jour, m'a conseillé de me remettre à cuisiner. Quelques semaines plus tard, je m'y suis donc remise, au début des choses trés simples, puis, peu à peu, des plats qui demandent plus de préparation  :) j'y ai même pris plaisir-à ma propre surprise!-et j'ai continué dans cette voie. Je peux même témoigner que trés vite, j'ai apprècié de cuisiner les plats que Jean-Philippe prèfèrait, et que nous dégustions ensemble  :D des souvenirs simples, cocooning, peut-être les plus précieux (je souris naturellement en ècrivant ces mots  :)  :-* ) même pour moi toute seule, j'avais plaisir à mitonner ces petits plats-et ceux qui demandent plusieurs heures de préparation, comme les plats longuement mijotés qu'il aimait tant, les meilleurs, c'était encore mieux...et à les manger en pensant à lui. Ca aussi, j'en ai été la première surprise, mais ça a contribué à un mieux-être. Depuis, je refais souvent ces bonnes recettes.

  Quand je déjeunais chez Marie-France, et qu'elle prèparais un plat du genre de ceux qu'elle faisait pour Jean-Philippe et moi, quand elle nous invitait, ça me faisait chaud au coeur aussi. De peur de la mettre mal à l'aise ou de l'inquièter, je ne lui parlais pas tout le temps de Jean-Philippe, mais quand c'était le cas, c'était trés doux. On parlait de vraiment tout-sans jamais exclure ni Jean-Philippe ni Pierre, règulièrement, d'autant plus qu'elle les aimait bien de leur vivant  :) c'était naturellement aussi qu'elle en parlait parfois d'elle-même-je veux dire, quand elle a sus que le temps était venu où ça m'apportait plus de bien-être que de tristesse. C'était naturel, ça faisait partie de notre amitié.
89
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 10 avril 2024 à 15:40:28 »
  C'était plus compliqué quand j'ètais seule chez moi, l'absence se faisant alors plus cruelle, mais malgrès cette sensation de vide incommensurable, j'ai réapprit les gestes du quotidien auquels j'ètais habituée, et à les vivre sans Jean-Philippe. Ca a pris plus de temps, mais je suis parvenue, petit à petit, à les exècuter avec plus de naturel aussi.

  Quelques semaines après la mort de Jean-Philippe, j'ai trié les affaires dans l'armoire, et j'ai apporté presque tous ses vêtements au Secours Catholique situé juste à côté de chez moi. Ca a vraiment été une étape, je m'en souviens comme si c'était hier. Un moment trés douloureux et émouvant; ces vêtements que j'avais vus plusieurs fois sur lui  :'( mais je savais que les garder serait inutile,, autant pour lui que pour moi, et qu'à la longue, ça me ferait plus de mal que de bien.

  J'ai juste gardé-pour le souvenir, c'était de la plus grande importance pour moi-la jolie chemise qu'il portait lors de notre enmènagement ensemble, et dont on le voit vêtu sur une photo prise ce jour-là, que j'ai gardée précieusement-et son tee-shirt préféré (il le portait presque tout le temps à un moment donné  :D la chemise reste soigneusement pliée dans mon armoire-je ne rentrerais pas dedans-mais je porte le tee-shirt trés souvent. Au début, ça me faisait mal, même si ça comptait pour moi de le faire, mais maintenant, je le porte toujours avec plaisir et tendresse. Je l'avais encore ce matin d'ailleurs  :)

  Tiens, j'oubliais: j'ai aussi gardé un peignoir à carreaux beige-ècossais qu'il portait à peu près tous les matins. Ce peignoir, je l'affectionnais depuis le tout premier jour-ou plutôt première nuit-de notre relation. C'est comme s'il faisait partie de lui  :-* ça a été plus difficile que pour le tee-shirt. Je savais que je le porterais un jour, mais je ne savais pas quand; je savais juste que ça prendrait du temps  :( mais je DEVAIS le garder, comme une relique précieuse, même si ça me faisait mal de le voir (j'ai dû l'enfouir, pour cette raison, sous tous mes autres peignoirs, et quand un petit bout de ce tissu ècossais dépassait, ça me faisait mal au coeur  :'( ) je savais aussi que ce serait une autre étape, le jour où je le porterais.

  Ca a pris un peu plus d'un an. L'une de mes amies m'y a encouragée  :-* :) j'ai èprouvé un sentiment mitigé la première fois, ça m'a fait tout drôle, et je n'ai pas eu envie de renouveler l'expèrience tout de suite. Mais à présent, je le met de temps en temps avec ce même sentiment de tendresse infinie que pour le tee-shirt  :-*
90
Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le 10 avril 2024 à 15:13:29 »
  Ces petits actes et paroles du quotidiens, je les ai vécus différemment qu'au début du deuil de Pierre. Après la mort de ce dernier, j'avais ce même sentiment d'irréalité dans ces moments-là, mais, même si je devais, mécaniquement, vivre ce quotidien, je restais "en dehors" dans ma tête, comme si j'ètais dans un monde parrallèle-où n'existait que le traumatisme du deuil, de l'absence-et que, à des années-lumière de là, j'observait cet autre monde "normal" qui continuait à tourner, à vivre, y compris les gestes routiniers.  Et je me voyais moi-même agir, parler, comme de l'extèrieur, comme si je me dèdoublais...

  Après le dècès de Jean-Philippe, je me suis au contraire accrochée à cette routine (l'expèrience aidant, là encore), et ça a été l'un des meilleurs outils  :)  je me sentais toujours plus ou moins dècalée, sous le choc de l'absence, mais je me forçais à "rentrer" dans ces petits actes, gestes, paroles du quotidien, et j'y puisais ce sentiment de normalité si l'on peut dire, au milieu de la tourmente. Le plus réconfortant était les gestes les plus anodins, les phrases les plus quotidiennes; parler de la pluie et du beau temps, de nos feuilletons préférés, du prix du pain, enfin de ce genre de banalités, me permettait de me sentir toujours "de ce monde", même si, par ailleurs, tout était chamboulé. Ca aussi, j'ai vite sentis que ça me ferait du bien, et c'est devenu naturel au fil du temps.
Pages: 1 ... 7 8 [9] 10