Bonjour à tous,


Je suis tombé sur ce forum il y a 2 jours et je tenais tout d'abord à apporter tout mon soutien à tous dans ces épreuves de la vie si terrible ...


J'ai perdu mon père quand je n'étais qu'un enfant, à 5 ans.
J'ai perdu ma mère, décédée dans mes bras quand j'en avais 18.
J'ai aujourd'hui 36 ans.


Oui cela a été très dur, encore au quotidien, j'ai l'impression d'être un peu un ovni par rapport à tout mes proches qui n'ont pas encore vécus cela, la perte de leurs deux parents, mais surtout la perte de ses deux parents étant mineur quasiment pour les deux ...



Si j'écris mon premier message ce soir sur le forum c'est vraiment pour vous dire à tous et à toutes que :


- vous allez vous en sortir

-vous allez réussir à avancer

-vous allez réussir à surmonter ces épreuves parfois atroces à vivre au quotidien



Il faut évidemment beaucoup de temps , plusieurs étapes et souvent des années pour faire son deuil.

On ne guérit pas d'un décès d'un parent, on vit avec.



Si quelqu'un a aussi perdu ses 2 parents jeune , sachez que vous n'êtes pas seul, et que si vous souhaitez parler, je serais à votre écoute.

ton témoignage aurait sa place dans reconstruction comme je comprends la reconstruction = un cheminement pas un aboutissement

Tu as une grande sérénité malgré peut être des apparences et tu as su devenir résiliente et tu veux l'être, tu veux continuer à accepter les possibles bonheurs en mémoire de tes aimés, c'est ce qui t'a permis l'épisode avec Gilles et peut en permettre d'autres s'il doit y en avoir

D'aucun diront que cela ne se passera pas ainsi pour eux, elles
personnellement j'ai la croyance que l'on impacte les possibles ...
pourquoi à presque 10 ans je suis encore seule alors ?
parce que je pense , le plus souvent inconsciemment et parfois délibérément j'éloigne des possibilités qui se seraient à + ou - long terme révélées insatisfaisantes et que je ne sens pas la force de vivre émotionnellement de tels moment ...

je te souhaite le meilleur Stana   

  J'aurai encore certaines choses à dire à propos de deuils. Là, je vais me reposer: à chaque fois que je m'ouvre à d'autres personnes, j'ai la sensation que ça m"épuise psychiquement 

  Au fait, je crois que j'ai trouvé une bonne méthode pour que les messages ne soient pas effacés: je tape déjà "prévisualiser", et seulement aprés, je poste. Jusqu'à présent ça fonctionne 

  

  Encore un post, et j'en aurais finit avec cet intermède:

  Même si nous savions que ça n'allait pas duré, nous avons toujours été convaincus, Gilles et moi, que nous étions destinés à vivre ce que nous avons vécu ensemble  nous devions en avoir besoin tous les deux, pour nous sentir vivre à nouveau après toutes ces épreuves  il me disait toujours: "Nous avons vécu exactement les mêmes choses, toi et moi. Je pense que c'est le destin qui a voulu qu'on se rapproche."
  Il n'y avait pas que ces expèriences de deuils qui nous rapprochaient: sinon, ça aurait voulu dire que nous nous servions de béquille mutuellement, que ce n'était qu'une relation-pansement comme on dit. Je peux témoigner que ce n'est pas le cas: oui, ces expériences si douloureuses et simillaires nous avaient rapproché, nous nous comprenions, mais nous avions de nombreux autres points communs. Nous avions des idées, des goûts, des passions, et même une spiritualité en commun. A peu près le même mode de vie, aussi. Et c'est pour tout cela que nous nous sommes brièvement, mais sincèrement aimlés, ça je le sais 

  Lui aussi était plutôt mal jugé par les gens qui ne comprenaient pas son mode de vie ni son côté disons original (quand je dis que je tombe toujours amoureuse du même genre d'homme  ) , mais peu importe, ça, on avait l'habitude^^et ce n'est pas pour rien qu'il apprèçiait Pierre, puis Jean-Philippe de leur vivant^^il avait des points commun avec eux,-physiquement, il ressemblait même beaucoup à Jean-Philippe surtout, mais ce n'est pas pour ça que je l'ai aimé; comme mes autres amours, je l'ai aimé pour lui, pour ce qu'il est, sans le confondre avec d'autres. Comme déja expliqué, j'ai un genre d'homme bien specifique, mais ils ne sont pas interchangeables. Chaque personne, chaque amour est unique et irremplaçable.

  Gilles me disait toujours: "Je revis. C'est bon de savoir qu'on aime et qu'on est aimé." Et j'en pensait bien autant  Je l'aimais tant-presque autant que mes précédents amours-que si ça avait été possible, j'aurais accepté que nous refassions notre vie ensemble. Mais, les choses étant ce qu'elles sont, j'ai vécu cette relation au jour le jour. Comme un arc-en-ciel, furtif mais chatoyant, une parenthèse enchantée dans mon existence ce sont les mots, les images qui me viennent, quand je repense, avec tendresse et reconnaissance, à cette période de ma vie.

  Je n'ai pas pleuré quand la parenthèse s'est refermée, j'en èprouvé des regrets bien sûr Je garde ces beaux souvenirs en moi, comme un cadeau précieux  qui a fait partie de mon chemin de vie.

  Cet autre homme, avec qui j'ai vécu, disons, une mini-reconstruction (ça a duré un peu plus de 6 mois), se prénomme Gilles (je sais que je ne le reverrai jamais, il a dû démènager à l'autre bout de la France depuis.) Cette expèrience, bien que moins durable que certaines autres, m'a beaucoup apporté sur le moment, et m'a confirmé que tout était encore possible, et que si un jour ou l'autre je tombe à nouveau amoureuse, je ne devais pas m'empêcher de vivre. Et, qui sais, peut-être vraiment refaire ma vie...comme ça avait été le cas avec Jean-Philippe.

  Cet homme, Gilles, avait connu Pierre autrefois, et m'avait un peu aidée, amicalement, lorsque j'avais dû traverser cette terrible épreuve. Il m'avait parlé de son propre vécu, encore pire que le mien à ce moment-là-ça a tristement évolué depuis  -et je m'ètais vraiment sentie soutenue. Il connaissais encore mieux Jean-Philippe, et l'apprèçiait beaucoup. Il n'y avait jamais eu la moindre ambiguité entre lui et moi.

  Quelques jours après le décès de Jean-Philippe, il était venu nous voire, comme il le faisait de temps en temps, et j'avais dû lui apprendre la terrible nouvelle  ça lui avait vraiment fait un choc. Il était resté avec moi pour parler de lui; il a même pleuré à un moment donné, ce qui m'a plus touchée que n'importe quoi. Ca m'a confirmée que mon compagnon était vraiement apprècié de certaines personnes 

  Depuis, nous nous étions revus amicalement de temps en temps, et il a fait partie de ces quelques amis qui m'ont aidée efficacement à vivre  supporter mon deuil. Et...quand les choses ont évolué entre nous-sans aucun signe avant-coureur, je n'ai rien vu venir  -ça s'est passé exactement comme avec Jean-Philippe, lorsque notre relation avait commencé (à croire que ma vie n'est qu'un éternel recommencement  ). Nous continuions à nous confier l'un à l'autre, et puis nous avons compris que nos sentiments avaient èvolués, et c'est là que tout a commencé.