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Je suis nostalgique de  mon chagrin dévorant qui occultait tous les autres soucis de mon existence...

Je ne sais pas. J'ai eu tellement d'emmerdes-excusez du mot mais franchement je ne vois pas comment appeler cela autrement-et notamment après son décès, que j'ai eu du mal, parfois, à démêler ce qui  relevait seul du chagrin du deuil des scuds qui me tombaient dessus les uns après les autres. Tout était parfois mélangé, mais pas occulté, un maelstrom infiniment douloureux. Sel sur plaie... Je dirais plutôt que j'ai réussi à les quantifier, à les remettre à leur juste place.
Mais je comprends ce que tu exprimes. Il me suffit de relire ce que j'écrivais ici 9 mois après son décès, au moment où je perdais beaucoup, beaucoup, lors d'inondations qui ravagaient notre maison. Le pire était et restera à tout jamais son absence...




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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Ma conjointe de 25 ans est décédée Hier
« Dernier message par Fox le Hier à 10:59:28 »
Bonjour Technomage,

Nous t'accueillons avec tristesse, dans la communauté des endeuillés.
Tu as créé ta file qui te permets d'écrire tes sentiments, tes émotions, quand tu le souhaites, et c'est important.

Important de communiquer tes états d'âme, sans filtre, car personne ici ne te jugera.

S'accrocher comme le dit poète endormie,  jour après jour, heure après heure. Parfois tes émotions seront comme anesthésiées et te permettront d'avancer 2, ou 3h, une demi-journée ou plus. Et puis l'heure d'après tu vas craquer et être dans le désespoir le plus total.

Se suicider, tout le monde ici y a pensé. D'abord se dire que la mort peut nous cueillir, quand elle veut, une mort subite, crise cardiaque, un truc rapide et sans douleur. Et puis quand on voit les stat, on se dit que ça va être peut-être long d'attendre. Alors on pense au suicide. J'ai été très étonné de découvrir qu'il y avait en France 25 suicides par jour, c'est énorme tu ne trouves pas ?

Je me dis que les personnes dans le désespoir sont si nombreuses, contrairement à tout ce qu'on peut nous faire croire dans notre société. Alors je me raccroche à cela, je ne suis pas seul à vivre la souffrance de la séparation. Et que si vraiment ça devient intolérable, alors en effet, se donner la mort peut-être une issue. Mais quel courage il faut, surtout avec le risque de se rater.

Enfin bref, chaque minute suffit sa peine. Tu dois être encore dans les préparatifs des obsèques, des moments très très durs qui demandent une énergie de dingue.

bon courage à toi et reviens nous donner de tes nouvelles.
Pat
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Merci à vous Nicole et Qiguan...
C'est réconfortant de s'entendre dire qu'on n'est pas complètement à côté de la plaque. Enfin pas trop  :)!
Il y a une sorte d'anachronisme dans le deuil : ce qui fait toujours notre présent est souvent déconnecté de la réalité du moment, un peu comme si vous déambuliez à la Cité des sciences en robe à panier...
Mais après tout, nous ne sommes pas obligés d'être en totale adéquation avec les autres. Pour ma part c'est déjà bien difficile de l'être avec moi-même.
Et puis le manque, le souvenir de ceux qui ne sont plus le valent bien, non ?
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Bonjour Technomage,

Nous connaissons tous cette envie de partir avec lui ou elle au début. Puis heure après heure nous continuons le chemin, seul. Quelques personnes nous obligent à continuer : nos enfants, petits enfants, parfois autres personnes. Peu à peu cette envie de disparaître s'amenuise. Notre cerveau fait son travail de cicatrisation dont parle Christophe Fauré. Lisez ces livres, ou regardez ces différentes vidéo en accès libre sur internet, elles aident beaucoup à comprendre ce qui nous attend.

L'aide du forum pour moi a été primordiale avec ma famille pour arriver à continuer. Je ne vous cache pas que l'on verse des torrents de larmes, qu'il y a des moments de profondes solitudes, des questionnements. Voilà comment au bout de 14 mois j'en suis là. Le manque est toujours là et sera toujours là. Je me suis obligée à aller vers les autres. J'ai fait de nouvelles connaissances, car certaines d'avant faisaient parfois défaut. J'ai fait d'autres activités...

Vous verrez au fil du temps ce que vous êtes en capacité de faire. Un ami veuf depuis une vingtaine d'année et ayant perdu sa fille en même temps que sa femme lors d'un accident me disait au début : " fais comme tu le sens mais parfois il faut se mettre un coup de pied au c.. pour poursuivre". 

Mille courages
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Du mal à y croire
« Dernier message par Nicole59 le Hier à 08:03:10 »
Bonjour, mon amour ne voulait pas partir à l'hopital, et j'ai pu le garder à la maison. Nous avions un lit médical pour 2 personnes, nous avons dormi ensemble jusqu'au bout, je m'occupais de lui, soins, nutrition,  seul acte médical des infirmières,  les injections de morphine, il ne voulait pas que le reste soit fait par une autre personne que moi. Nous nous sommes dit notre amour réciproque tous les jours, et je le lui redis encore et encore et lui aussi a sa façon.
L'oncologue l'avait fait admettre en soins palliatifs, sous le prétexte de rechercher un traitement plus efficace de la douleur,  mais aucun changement au bout de 3 jours, nous avons signé la décharge et nous sommes rentrés, pour 2 semaines tous ensemble, aucun regret de ce côté.
De plus il était question d'un séjour de 3 jours, d'où l'acceptation initiale dd mon amour,mais lorsque je suis allée régler la part de mon séjour avec lui , j'ai appris que les médecins nous avaient menti, ils avaient prévu 3 semaines.
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Bonjour,

Je comprends ton ressenti. Le deuil est une période délicate, et respecter les volontés du défunt peut apporter un peu de réconfort. L'idée des cendres sur la lune est certes originale et poétique, mais ce qui compte vraiment, c'est de trouver une manière de rendre hommage qui nous parle et nous apaise. Incinérer les cendres dans un lieu comme le "jardin du souvenir" est aussi une belle façon de se souvenir de nos proches. Chacun trouve sa propre manière de dire au revoir.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Nicole59 le Hier à 07:47:47 »
Bonjour Marie,  j'espère que tu as du trouver un peu de repos.
Amitiés
Nicole
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Bonjour technomage,  désolée de te lire, j'avais ton âge lorsque le crabe m'a pris mon amour, c'était il y a 72 mois, c'était hier...
Oui, perso  je survis, comme toi je voulais le rejoindre, j'ai failli le faire  mais il m'en a empêché,  j'ai encore à faire ici avant qu'il vienne me chercher.
Tu as raison de venir pour dire, crier ta douleur, ton chagrin, ici personne ne te jugera, tu seras écouté,  entendu et compris, nous vivons plus ou moins les mêmes choses.
Tu es là,  avec ta douleur, tes petits-enfants souffrent aussi, et si tu les laissent ils seront encore plus en souffrance., c'est ce que j'ai pu entendre et comprendre ici.
N'hésite pas à venir parler de celle que tu aimes, même si tu n'as pas de réponses directes, (nous ne sommes pas toujours en capacité de le faire), tu seras lu.
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Il y a 25 ans j'ai rencontré une femme tout simplement extraordinaire. Je ne croyais pas mériter une personne si gentille et patiente. Elle m'a transformé, elle m'a montré ce qu'était la bonté, le partage et la compréhension.
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Je suis encore aujourd'hui totalement en amour avec elle et j'ai mes 65 ans. J'ai appris avec elle et les petits enfants ce qu'est l'amour inconditionnel.
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Suite à une pneumonie et 2-3 autres trucs qui lui sont arrivés en même temps... Elle nous a quitté hier.
Sans douleur, sans stress car était celui qui devait prendre les décisions, j'avais demandé des soins de conforts.
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J'ai vu son dernier souffle.... c'est terrible, il y a pas de mots pour exprimer ma douleur.
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Moi qui m'était promi de me suicider le lendemain de sa mort... et je suis là...j'ai un terrible mal de coeur depuis son départ. Je ne me concentre plus, j'ai une telle peine que je me demande si je vais passer au travers.
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Je connais des gens qui sont maintenant seuls... ils ne vivent pas, ils survivent. Rien pour me rassurer sur l'anvenir.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par malome le 20 mai 2024 à 23:23:05 »
Marie

Juste un bonsoir plein de tendresse pour t'aider à passer une nuit aussi calme et reposante que possible
 Amitiés
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