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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Fox le Hier à 15:29:31 »
Coucou Marie,

Oui je suis dans la même phase. Pas de crise de larme, ni d'angoisse.
Juste un vide, sur fond de tristesse.
L'impression d'un manque, d'une tranquillité, d'une sérénité qui ne reviendra pas de sitôt (si elle revient).
la plénitude et le bonheur semblent désormais du passé. Et vivre avec cette absence demande une énergie de tous les instants.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Mariemo33 le Hier à 15:26:54 »
Bonjour à tou(te)s mes ami(e)s,

Pas de courage aujourd'hui, je traîne à la maison avec mon chagrin sans faire grand-chose.
Je ne suis ni en crise de larmes, ni mieux que d'habitude. Seulement une immense tristesse qui dévore toute l'énergie qui me restait.
Demain est un autre jour ? J'ai un sérieux doute. Peut-être que le fait d'aller travailler le matin m'apportera un peu de réconfort, mais il va falloir se lever, se préparer seule, partir de la maison sans qu'il m'ait dit au revoir. Je déteste aussi bien les matins que les soirs, tout me ramène cruellement à son absence.
Je vous souhaite à tous plus de courage que moi, passez une fin d'après-midi tranquille.
Marie
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Mariemo33 le Hier à 15:18:20 »
Bonjour Stana,

J'espère que tu as eu des nouvelles de ton papa et qu'elles sont bonnes.
Je traîne à la maison aujourd'hui, pas de courage mais il faut s'accrocher.
Quelques démarches administratives ce matin, et puis je tourne en rond avec mes idées sombres.
Portes toi bien, fais attention à toi,
Très amicalement,
Marie
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Spiritualité / Re : "spiritualité" athée libre expression commentaires
« Dernier message par Stana le Hier à 15:00:55 »
  Bravo pour le thème que tu as choisis Eva Luna, excellent! Tout le monde y a sa place et peux donner ses ressentis dans le respect  :)

  Hé bien, voici mon témoignage concernant mon deuil le plus récent-et comme je ne me rèclame d'aucune religion,  il s'agit d'un témoignage à la fois laïc  et teinté de spiritualité  ;)

  Lors de la cérémonie funéraire de Jean-Philippe, mon plus récent compagnon, j'ai pus heureusement décidé de la manière exacte dont les choses se dérouleraient. J'aurais accepté une cérémonie religieuse si je n'avais pas eu le choix, en me disant: "C'est toujours ça!" Mais ça n'aurait pas été entièrement conforme à ses volontés et à nos convictions à tous deux.

  Quand je suis arrivée au crematorium, la femme (une personne laïque) qui devait célèbrer la cérémonie m'a demandé si je souhaitais quelque chose de religieux ou de laïc. C'est bien fait: le ou les proches du défunt ont le droit de demander une cérémonie de leur choix, selon leurs opinions ou//et de celles de celui qui l'aurait voulu, selon ce en quoi il a cru (ou pas) durant sa vie. Ca peut être n'importe quelle religion ou spiritualité, ou encore une cérémonie uniquement laïque, accée sur l'évocation des souvenirs du défunt, du fait qu'il sera toujours vivant dans notre mémoire, etc...comme personnellement, je pense que l'un n'empêche pas necessairement l'autre^^j'ai dit que je voulais qu'il soit question de spiritualité, mais sans parler d'une religion, juste de spiritualité, et avec un côté laïc (souvenirs, mémoire) , un mélange èquilibré des deux. La personnes, qui doit être habituée à toutes sortes de demandes, a très bien compris.

  Pendant qu'elle parlait-le mélange spiritualité/laïcité était parfait, selon les convictions et idées que je partageais avec Jean-Philippe-l'un de nos principaux points communs, d'ailleurs  ;) Elle avait ajouté une petite musique douce , genre Zen (idéale pour la spiritualité indeterminée et intemporelle que je souhaitais et en laquelle je crois. En même temps, des images de papillons et de fleurs colorés défilaient sur un écran. A un moment donné (je n'appuerai pas sur ce point, parce-que j'en ai déja parlé plusieurs fois, et que ce n'est pas le sujet de ce topic^^) , durant cette petite cérémonie simple, belle et digne, j'ai ressentis très fortement la présence spirituelle de mon aimé, comme s'il se fondait littéralement en moi.

   Tout à la fin, la femme, en conclusion, et en s'adressant à lui, a dit: "Jean-Philippe, cette lumière blanche que tu vois devant toi, dirige-toi vers elle et entre-y." Ca m'a fait chaud au coeur, et ça correspond tellement à la spiritualité en laquelle je crois (et dont certaines personnes qui ont vécu une expèrience de mort imminente parlent) !...Une spiritualité moderne, ouverte, je dirais.

  Ensuite, nous nous sommes rendus dans une petite pièce à côté, et j'ai regardé-toujours à ma demande-le cercueuil qui entrait dans l'incinérateur, puis la porte de celui-ci qui se refermait. Ca peut sembler curieux, mais cette dernière image m'a apaisée: j'ai trouvé ça très beau, très digne, symboliquement. J'ai beau être croyante à ma manière, l'idée de la décomposition du corps aurait été insupportable, dans un premier temps pour moi; il fallait vraiment qu'il ne reste rien de physique, afin que je me concentre uniquement sur cette âme en laquelle je crois, réduite à son essence. Je sais que des croyants disons plus "classiques" n'auraient pas choisis l'incinération pour des raisons qui rejoignent pourtant les miennes (cette même conviction qu'il y a quelque chose "après", et que la dépouille importe peu, mais moi c'est comme ça que je ressentais les choses, sans compter que c'était aussi les volontés de Jean-Philippe, il me l'avait toujours dit.

  Le lendemain, les cendres ont été dispercées au "Jardin du Souvenir" (quel nom apaisant et magnifique, je trouve!  :-* :-* :-* ), le grand parc fleuri situé derrière le crematorium, sous un arbre où avaient déjà été versées les cendres d'autres défunts. On m'a proposé de gardé les cendres dans une urne, mais j'ai refusé. Comme je disais, il ne devait vraiment rien resté, c'est ce que j'èprouvais très nettement.  J'ai la conviction qu'il est toujours là, quelque part, pas loin  :-* et ses cendres répandues dans cette nature qu'il aimait tant, intègrées à la terre, à l'herbe, aux fleurs...c'est ce qu'il aurait voulu autant que moi, je le sais  :-* retour à la nature...je veux que tout se passe de la même manière pour moi, et que mes cendres soient répandues là où l'ont été les siennes.

  Voilà mon témoignage de croyante laïque...un peu new age peut-être?

  Quoi qu'il en soit, ce genre de cérémonie peux convenir à des tas de personnes, croyantes, agnostiques ou athées, en ajoutant ou retranchant quelques élèments dans "le fond", mais en gardant "la forme" si vous voyez ce que je veux dire  :) ;)
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par qiguan le Hier à 14:58:49 »
Stana tu peux demander à ton centre social, ou à ton médecin,  de bien vouloir te mettre en relation avec le service de l'hôpital où est ton père pour en savoir plus

C'est bien que les services de police aient fait une bonne prise en charge de ton problème

profites bien de la médiathèque !
et super pour ton Bisounours
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Hier à 14:15:04 »
  Comme vous avez raison toutes les deux, et comme vos encouragements et vos précieux conseils (que je vais suivre!  :-* :-*) me font de bien!...Je n'avais pas encore vraiment le moral ce matin, c'est même le moins qu'on puisse dire, mais vous lire m'a remonté le moral, ça me fait comme un poids en moins dans la poitrine. Je sais qu'il faudra du temps pour que j'aille de nouveau tout-à-fait bien, mais je suis décidée à me battre pour ça, au quotidien. Comme mes bien-aimés l'auraient voulu, eux qui ne peuvent que vouloir mon bien tant que nous serons séparés dans cette vie-ci  :-* :-* si je suis encore là, c'est que je dois encore avoir quelque chose à accomplir ici-bas.

  Hier, je suis aller au commissariat, et j'ai expliqué toute la vérité, sans rien retrancher ni rien ajouter (pas besoin: les faits sont suffisament consternants en eux-mêmes  ::)) Cette personne n'aura plus le droit de m'approcher, d'autant plus que les policiers m'ont dit que d'autres personnes s'étaient déjà plaintes d'elles  :o l'un d'entre eux a, je crois, compris ma vulnèrabilité, suite à mes traumatismes. Ils m'ont dit que si elle revenait m'importuner, je n'aurais qu'à faire le 17, et qu'ils essaieraient de la prendre en flagrant délit. Quand j'aurai rechargé mon téléphone, je me sentirai plus en sécurité. En attendant, je fais bien attention. Ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est que j'ai eu droit à des bons d'achat, comme ça j'ai pus acheter de bonnes graines à mon petit Bisounours  ;D :D :-* c'est lui, mon meilleur ami^^

  J'ai dis aux policiers qui m'ont recue que je m'inquiètais pour mon père, étant donné les circonstances. Ils se sont regardés avec inquiètude eux-mêmes, ce qui ne m'a pas rassurée, mais enfin c'est normal : un monsieur de 93 ans, qui vit seul, n'a jamais manqué sa visite des 15 jours, et ne répond pas au téléphone, on peux penser au pire  :-\ ils m'ont dit qu'ils allaient contacté la gendarmeraie de sa ville, afin qu'on se renseigne et éventuellement passe à son domicile. Ca m'a fait très peur, mais je savais que c'était nécessaire.

  Finalement, si je n'ai pas reçu de bonnes nouvelles, au moins elles sont bien moins mauvaises que je le craignais, même si j'essayais de ne pas me l'avouer, de ne pas trop y penser; j'ai appris que mon père est hospitalisé à Saint-Dié, suite à un léger malaise-il a eu le bon reflexe d'appeler le SAMU. Je n'en sais pas plus pour le moment, mais je m'accroche à ce terme de "lèger malaise"; si ç'avait été plus grave, je suppose qu'on l'aurait dit. Me voilà approximativement rassurée sur ce point, c'est toujours ça  :)
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Discussions Générales / Re : Les petites phrases dont on se passerait bien
« Dernier message par Stana le Hier à 13:25:18 »
  Oui, ce copain parlait plus pour lui que pour toi, parce-qu'il devait être centré sur sa propre douleur. Mais justement parce-qu'il souffre, il aurait pus ressentir plus d'empathie envers ce que tu èprouve toi aussi, puisqu'il sais si bien ce que c'est  :( certaines personnes qui souffrent ont tendance à se refermer sur leur propre douleur, d'autres ont d'autant plus de compassion envers ceux qui endurent quelque chose de semblable ou d'approchant, c'est une question de caractère je crois.

 
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Vivre la perte d'un parent / Re : Ma petite Maman chérie d'Amour
« Dernier message par Fox le Hier à 12:20:30 »
Encore aujourd'hui, je suis sur un courant d'humeur stable.
Je m'entends, je vois des courants arrivés avec un souvenir, une émotion, qui souhaitent m'entraîner vers la consternation et l'annihilation. Mais j'arrive à ne pas y succomber, et rester sur des pensées pratiques, immédiates, efficaces.

Hier soir, avec un mal de tête un peu persistant, je me suis laissé aller à pleurer et à espérer un signe. J'avais l'impression de délirer. Je crois que j'espérais délirer. Délirer pour ne plus être ramené à la réalité. M'éloigner du monde des vivants pour un entre-deux. Etre là, mais sans être là.

Et toutes ces questions matérielles, que vais-je faire, où aller, par qui être accompagné, suis-je capable de rester seul, ne vais-je pas avoir mal, très mal de me retrouver seul, dans un endroit qui ne me convient plus et que j'ai envie de quitter.

Des questions matérielles que je souhaite suspendre pour toujours, et rester dans une inactivité relative, souhaitée plus que subie, qui me permet d'abandonner ce que je fais quand la lassitude arrive, ou de me mettre à l'écart sans qu'on me pose de question.

Le retour au travail est une grosse appréhension. Un pas en avant définitif, un retour à la normalité que je refuse, tant la perte de Maman est énorme.

J'essaye d'éloigner toujours la réflexion sur ma responsabilité. Le témoignage de Nicole me conforte dans le fait que nous ne pouvons pas être responsable d'erreur ou de légèreté médicale. Ce n'était pas notre rôle. Ce n'était pas notre responsabilité. Et qu'est-ce qui est vraiment maitrisable et maitrisé en médecine ? Peu de chose. Alors il faut s'en remettre à la fatalité, à Dieu, à la Vie, à la mort ?

Ca fait du bien de déposer ici ses réflexions, pour qu'elle partent là où elle peuvent, là où elles veulent et là où elles sont prêtent à être écoutées.

Je dois m'occuper d'autre chose pour le moment alors remettons le masque, tout en gardant en toile de fond, cette tristesse infinie.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Du mal à y croire
« Dernier message par Fox le Hier à 11:49:45 »
Bonjour Nicole,

La culpabilité est énorme, et je crois que nous la partageons tous ici, selon nos situations.
Mais sauf erreur de ma part, tu n'es pas médecin ?
Comment aurais-tu pu détecter des symptômes, surtout s'il ne t'en parlais pas ?
Et comment peux-tu dire que sans l'opération, il serait encore là ?
Tu veux dire que c'est l'opération qui a diffusé les métastases ?
Mais cela n'était pas prévisible !
Est-ce qu'on vous avez exposé ce risque avant l'intervention pour vous laisser le choix ?
Et est-ce qu'il ne fallait pas tout tenter car sans opération, l'issue aurait été de toutes façons fatales ?

Je rencontre la même culpabilité vis à vis de ma mère. Mais l'infirmière et le médecin me l'ont bien rappelé, je ne suis pas médecin, je ne suis pas en charge des protocoles et la médecine n'est pas une science exacte. C'est du bricolage et qui dépend de multiples facteurs, tous imprévisibles.

J'ai du mal à me convaincre moi-même mais c'est la seule réalité qui peut nous permettre d'avancer.
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