Messages récents

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 10
21
Discussions Générales / Re : Les petites phrases dont on se passerait bien
« Dernier message par Stana le Hier à 17:37:44 »
  Ce qui est blessant et aussi très décevant, c'est quand des gens, qui se retenaient quand on était en plein deuil (et encore, tous ne le font pas!  >:( ) finissent par nous dire-ou dire devant nous, ce qui revient exactement au même-ce qu'ils pensent vraiment, et ont de toute èvidence toujours pensé, des personnes que nous avons aimées. C'est d'autant plus blessant que ça signifie que ces gens s'imaginent qu'ayant "fait notre deuil", ça ne nous atteindra plus, que ça n'a plus aucune importance  :( >:( j'en ai souvent eu des exemples. En voilà trois, en vrac:

  Un jour où je parlais de Pierre, une femme qui avait toujours été amicale avec nous s'est tournée vers un ami à elle, et elle lui à dit-devant moi-d'un ton insouciant, et pour tout dire méprisant: "Ah oui, le Pierrot, je m'en souvient bien! Il avait des grands cheveux poivre et sel, tout emmelés, et des lunettes comme des culs de bouteille, et  des poils blancs qui dépassaient de sa chemise, et puis débraillé et tout...enfin, tu vois qui je veux dire? Mais enfin, si, toi aussi tu l'as connu, l'orang-outang?..." Sans commenbtaire.

  Un autre jour où je parlais de Marie-France, une connaissance à moi, a dit en riant: "C'est vrai qu'elle buvait beaucoup! Comme quoi on a toujours la mort qui nous ressemble! Tu sais comment on l'appelait, ta copine, quand elle ètait jeune? Marie-Vodka!" Sans commentaire là non plus.

  Et, concernant mon ami Jean-Louis: "Jean-Louis? Peuh! C'était un vieux garçon! Il vivait aux crochets de sa mère, et puis il ne foutait rien, il passait son temps au bistrot à boire des bières et à jouer au tiercé! Moi, je l'avais bien dit: quand elle ne sera plus là, la vieille, il sera foutu! Hé bien: voilà..."... Et voilà la bêtise incarnée...

  Et tout ça, sans un mot pour les qualités que je connaissais si bien de ces êtres chers.
  Et aucun second degré (ce qui serait déjà de très mauvais goût en soit, mais même pas) dans les propos de ces gens-là; non, ils le pensent vraiment, ça je le sais  >:( 

  C'est consternant  :( >:(

 
22
Vivre le deuil de son conjoint / Re : Du mal à y croire
« Dernier message par Stana le Hier à 17:21:15 »
  Il faudra du temps pour que les beaux souvenirs remplacent ceux qui sont tellement traumatisants de sa fin de vie et de son décès. Le chemin est long et semé d'embûches, aucun d'entre nous ne pourrait prétendre le contraire; un jour, ces beaux souvenirs èmergent, par intermittence pour commencer, puis de plus en plus...mais comme tu n'en es pas encore là, tu as raison de tout noter, même si c'est très dur de revivre ces terribles moments en les écrivant. c'est aussi une thérapie, ça permet d'exprimer tout ça comme ça te vient, ou te revient. N'hésite jamais à nous parler, nous serons toujours là pour te lire  :-*
23
  Moi aussi Faïk, je te comprend entièrement. Ca fait 9 ans (ce 2 mai) que Pierre n'est plus là, et, même si j'ai trouvé l'apaisement la plupart du temps, il y a encore des moments plus difficiles, même si ce n'est plus "que" de temps en temps. Et pareil concernant le dècés de Jean-Philippe, mon compagnon d'après, il y a 3 ans et demi. Il nous reste une certaine fragilité, et ils nous manqueront toujours, quoiqu'il arrive dans nos vies. Et oui, tu as le droit de le dire et de le redire, ici tout le monde peux comprendre. S'il y a un endroit où les èmotions les plus personnelles, et surtout les plus incomprises de tant de monde, peuvent s'exprimer librement, c'est bien ici. Je t'embrasse amicalement  :-*
24
Vivre le deuil de son conjoint / Re : Je ne vis pas je survis
« Dernier message par Stana le Hier à 16:42:13 »
  Oui, la gentillesse gratuite, l'empathie naturelle de certaines personnes que nous croisons, et que parfois nous ne connaissons même pas, font chaud au coeur, c'est très précieux. Et les trois hirondelles  :-* :-* :-* oui, sans aucun doute, ton amour sais que tu as besoin de reçevoir ces petits signes, que tu reconnais intuitivement, pour t'apporter ne serait-ce qu'un peu de sérénité. C'est comme ça que ça doit être. Je suis contente pour toi de savoir que ces deux petits évènements aient apporté une èclaircie dans cette journée.


 :-*
25
Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Stana le Hier à 16:37:33 »
  A vrai dire, quand je dis "célibataire", je ne parle pas de mon ressentis (car je me sens veuve, et même veuve deux fois, et je sais que je le suis, il n'y a pas que ce qui est officiel qui compte), mais de la manière dont me voient les autres-ça me peine à chaque fois d'ailleurs  :( j'ai cependant repris quelques habitudes de quand j'ètais "vraiment" célibataire. Cela dit, même quand je m'assoie à table pour X raison, je serais bien incapable de m'assoire à la place de Jean-Philippe, sur sa chaise, d'autant plus que c'est sur cette même chaise qu'il a eu ce malaise qui l'a emporté  :'( par contre, comme il ne s'asseyait jamais dans le fauteuil, c'est vraiment "le mien", j'y mange, j'y lis, etc...et je dors toujours à "ma place" dans le lit, je ne sais pas si, un jour, je pourrai m'allonger à sa place à lui-elle le sera toujours dans mon coeur  :( :) oui, je pense que nous avons tous, sous des formes plus ou moins différentes, des habitudes en rapport avec notre deuil-et qui restent parfois...

  Oui, le plus dur à affronter dans un premier temps, ce sont les nuits. Etre dans le noir, sans arriver à dormir et sans contrôle sur les images qui défilent dans notre tête, c'est interminable...j'espère de tout coeur que tu dormiras un peu mieux bientôt, c'est toujours un apaisement, même provisoire. J'espère aussi que tu pourras passer du temps avec ton beau-fils. Vous partagez la même souffrance, vous le savez tous les deux, ça se passe de mots...peut-être qu'un de ces jours, vous pourrez vous parler plus ouvertement de vos ressentis, ça pourrait être un petit réconfort pour tous les deux, mais je sais que ce n'est pas facile.

  Je t'embrasse et te souhaite une nuit plus apaisée.
26
Faik,  si tu savais le nombre de fois où j'ai cru que j'étais folle de penser, de croire, de dire....ici j'ai été rassurée, je n'étais pas là seule à penser, croire et dire les mêmes choses, alors non tu n'es pas à côté de la plaque, tu ressens tes émotions,  c'est tout. Et tu es là pour tout dire.
Nicole
27
Je suis nostalgique de  mon chagrin dévorant qui occultait tous les autres soucis de mon existence...

Je ne sais pas. J'ai eu tellement d'emmerdes-excusez du mot mais franchement je ne vois pas comment appeler cela autrement-et notamment après son décès, que j'ai eu du mal, parfois, à démêler ce qui  relevait seul du chagrin du deuil des scuds qui me tombaient dessus les uns après les autres. Tout était parfois mélangé, mais pas occulté, un maelstrom infiniment douloureux. Sel sur plaie... Je dirais plutôt que j'ai réussi à les quantifier, à les remettre à leur juste place.
Mais je comprends ce que tu exprimes. Il me suffit de relire ce que j'écrivais ici 9 mois après son décès, au moment où je perdais beaucoup, beaucoup, lors d'inondations qui ravagaient notre maison. Le pire était et restera à tout jamais son absence...




28
Vivre le deuil de son conjoint / Re : Ma conjointe de 25 ans est décédée Hier
« Dernier message par Fox le Hier à 10:59:28 »
Bonjour Technomage,

Nous t'accueillons avec tristesse, dans la communauté des endeuillés.
Tu as créé ta file qui te permets d'écrire tes sentiments, tes émotions, quand tu le souhaites, et c'est important.

Important de communiquer tes états d'âme, sans filtre, car personne ici ne te jugera.

S'accrocher comme le dit poète endormie,  jour après jour, heure après heure. Parfois tes émotions seront comme anesthésiées et te permettront d'avancer 2, ou 3h, une demi-journée ou plus. Et puis l'heure d'après tu vas craquer et être dans le désespoir le plus total.

Se suicider, tout le monde ici y a pensé. D'abord se dire que la mort peut nous cueillir, quand elle veut, une mort subite, crise cardiaque, un truc rapide et sans douleur. Et puis quand on voit les stat, on se dit que ça va être peut-être long d'attendre. Alors on pense au suicide. J'ai été très étonné de découvrir qu'il y avait en France 25 suicides par jour, c'est énorme tu ne trouves pas ?

Je me dis que les personnes dans le désespoir sont si nombreuses, contrairement à tout ce qu'on peut nous faire croire dans notre société. Alors je me raccroche à cela, je ne suis pas seul à vivre la souffrance de la séparation. Et que si vraiment ça devient intolérable, alors en effet, se donner la mort peut-être une issue. Mais quel courage il faut, surtout avec le risque de se rater.

Enfin bref, chaque minute suffit sa peine. Tu dois être encore dans les préparatifs des obsèques, des moments très très durs qui demandent une énergie de dingue.

bon courage à toi et reviens nous donner de tes nouvelles.
Pat
29
Merci à vous Nicole et Qiguan...
C'est réconfortant de s'entendre dire qu'on n'est pas complètement à côté de la plaque. Enfin pas trop  :)!
Il y a une sorte d'anachronisme dans le deuil : ce qui fait toujours notre présent est souvent déconnecté de la réalité du moment, un peu comme si vous déambuliez à la Cité des sciences en robe à panier...
Mais après tout, nous ne sommes pas obligés d'être en totale adéquation avec les autres. Pour ma part c'est déjà bien difficile de l'être avec moi-même.
Et puis le manque, le souvenir de ceux qui ne sont plus le valent bien, non ?
30
Bonjour Technomage,

Nous connaissons tous cette envie de partir avec lui ou elle au début. Puis heure après heure nous continuons le chemin, seul. Quelques personnes nous obligent à continuer : nos enfants, petits enfants, parfois autres personnes. Peu à peu cette envie de disparaître s'amenuise. Notre cerveau fait son travail de cicatrisation dont parle Christophe Fauré. Lisez ces livres, ou regardez ces différentes vidéo en accès libre sur internet, elles aident beaucoup à comprendre ce qui nous attend.

L'aide du forum pour moi a été primordiale avec ma famille pour arriver à continuer. Je ne vous cache pas que l'on verse des torrents de larmes, qu'il y a des moments de profondes solitudes, des questionnements. Voilà comment au bout de 14 mois j'en suis là. Le manque est toujours là et sera toujours là. Je me suis obligée à aller vers les autres. J'ai fait de nouvelles connaissances, car certaines d'avant faisaient parfois défaut. J'ai fait d'autres activités...

Vous verrez au fil du temps ce que vous êtes en capacité de faire. Un ami veuf depuis une vingtaine d'année et ayant perdu sa fille en même temps que sa femme lors d'un accident me disait au début : " fais comme tu le sens mais parfois il faut se mettre un coup de pied au c.. pour poursuivre". 

Mille courages
Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 10