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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Je ne vis pas je survis
« Dernier message par Fox le Hier à 11:55:54 »
Bonjour Nicole,

Et bon anniversaire à ton Amour.
Peut-être peut-on célébrer le jour de sa naissance, plus précisément que son anniversaire. Ce qui renvoie à tout ce que sa vie t'a apporté, et à ton son amour. C'est l'une des raisons sans doute qui l'ont amené à venir sur terre, te rencontrer, faire ton bonheur.

Est-ce que tu lui as allumé une bougie ?

J'espère que cette journée ne sera pas trop lourde pour ton âme et ton coeur.
Pat
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Vivre Le Deuil / Re : Apprivoiser la mort par les faits divers
« Dernier message par Fox le Hier à 11:33:56 »
Oui c'est vrai.

J'aimeras beaucoup trouver un bouquin qui traite des différentes formes de deuils dans les cultures et religions.
Cette opacité aujourd'hui, ce refus et cette gêne du deuil me heurte.
J'avais vu un reportage extraordinaire sur la fête des morts au Mexique, ou les cimetières sont illuminés de milliers de bougies et où chaque famille de retrouve pour célébrer les défunts. C'était un reportage d'un train pas comme les autres.

Je ne dis pas que la mort doit être une fête, mais en tous cas il doit bien y avoir un moyen de l'appréhender avant qu'elle ne survienne, et l'intégrer dans notre vie quotidienne.

J'en veux beaucoup à notre mode de vie qui cache tous ces aînés qui ne sont plus bons à voyager et à sortir, et à notre fuite de la mort et du deuil.

Pat
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Je ne vis pas je survis
« Dernier message par Nicole59 le Hier à 11:21:08 »
Mon amour, tu as 74 ans aujourd'hui,  ce devrait être un jour de fête.  Tu as une rose rouge comme cadeau,  pas gâteau, ta forêt noire, pas de réunion familiale mais tu as toujours notre amour à tous, tout comme nous avons le tient. Je t'aime tellement minou et tu me manques tellement.
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Bonjour comment faire,

Tu sais, tu parles de "français moyens", mais les réalités sont très différentes. Je crois aussi que cela dépend de la sociologie, de la culture dans laquelle tu évolues.

Je suis dans un cadre très féminin, que ce soit au travail ou dans ma famille, mes amis. Je côtoie aussi des gens qui ont une certaine sensibilité et intelligence du coeur. Et puis je suis entouré de personnes plus âgées qui ont aussi vécu des choses difficiles.  Dans ce cadre, je me sens assez libre de parler de moi, de mes émotions et de ma relation avec ma mère.

Et puis, en ayant été proche-aidant, j'ai reçu beaucoup d'encouragements et de bienveillance de l'entourage immédiat. Beaucoup me disait que j'étais courageux et que Maman avait beaucoup de chance de m'avoir. A partir de là, tout le reste je m'en fiche totalement.

En revanche, tout comme être proche-aidant est un tabou, au même titre que la vieillesse, je découvre à quel point le deuil dérange. Il ne faut pas parler de la mort et des disparus.  Notre société est malade d'un système consumériste. Et j'en témoigne, quand j'étais proche-aidant, je n'avais aucune valeur ajoutée sur le marché de la consommation : pas le temps d'aller au ciné, au restau, de prendre des vacances, de sortir. Bref un très mauvais consommateur.  Les endeuillés sont exactement pareil. Ne pas avoir envie, de rien, est très mauvais pour la consommation, alors il faut vite soit nous donner envie de vivre (= consommer) soir nous exclure, car nous ne sommes pas dans la normalité du système capitalistique.

C'est mon analyse, et je crois qu'on doit pouvoir revendiquer un droit au deuil, réhabiliter les signes du deuil pour mériter une forme de respect des autres et des inconnus, avoir le droit de ne pas sourire, de pleurer, de se sentir à côté du monde, et recevoir, en retour, un minimum de respect, de soutien.

J'espère que ta journée se passera bien, et qu'elle ne sera pas trop lourde.
En écrivant ici, le matin, je me sens un peu mieux, puis ça peut dégringoler au fil de la journée. On verra bien.

(je suis de Paris, mais j'ai accompagné Maman à côté de Lille et actuellement je suis en Bretagne pour me reposer).
Pat
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Fox le Hier à 10:56:52 »
Bonjour Marie,

Merci de tes conseils. Oui j'essaye de leur expliquer. Mais ils sont dans un élan de vie, de projet, qui dresse un écran entre nous. C'est vraiment difficile, mais je crois qu'ils comprennent après m'être fâché à 2 reprises.

Hier il faisait beau. La journée s'annonçait bien, j'avais écris sur une page word personnelle, et je me sentais un tout petit peu plus léger. Mais finalement, l'après-midi je suis allé sortir mon chien avec ma soeur, et je me suis senti extrêmement lourd, absent. En rentrant j'ai sangloté, et puis j'ai essayé de penser à autre chose, en me faisant à manger et en allant me coucher tôt.

C'est fluctuation des émotions est épuisante, et je sais que tous, ici nous la partageons.

J'espère que tu vas bien et que ta journée ne te paraîtra ni trop longue, ni trop solitaire.

Pat
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Vivre la perte d'un parent / Re : Vivre sans ma maman
« Dernier message par Mandy le Hier à 02:10:39 »
Merci..pensées aussi pour tes parents, cela doit être un vide immense.
Oh oui, une super maman même si on ne s'est pas assez dit qu'on s'aimait...
Elle me manque
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par qiguan le 08 mai 2024 à 22:25:36 »
Marie tes collègues sont vraiment gentilles pour toi c'est bien !

Oui mes sorties se passent bien le lieu était très intéressant, demain c'est une balade de 7 km environ ...

C'est au bout de plusieurs années que le chagrin du manque n'hypothèque pas autant les bienfaits de chaque chose que l'on fait.
Pour toujours ils sont en nous, mais c'est aussi vrai de nos autres défunts à un autre niveau. Le deuil du conjoint c'est partout 24 H/24 ... Tout dans la maison nous rappelle l'absence, même notre propre corps de par l'intimité qu'était le couple  ...
 
Ma mère vivait sous mon toit, depuis 1979 (décès de mon père et a fait 4 dépressions et devenue grande malvoyante) quand elle est décédée 16 mois après mon conjoint son manque existe mais c'est différent de celui de mon conjoint.

Comme l'explique Dr Fauré le deuil devient un "héritage" une cousine de mon mari devenue veuve très jeune, me dit que je "porte" bien les valeurs et qualités de mon époux ... Son énergie n'est plus à côté mais mêlée à la mienne de manière invisible pour l'extérieur sauf elle qui sait le voir  ... et me le dire.
Il est aussi à côté de manière invisible, aidant.
Stana a bien décrit les processus
c'est un trek plusieurs années la première est horrible malgré des temps de pause, la seconde différente même si douloureuse
l'apaisement ne veut pas dire oubli ou absence de "présence" mais adaptation à ce fait pour continuer la vie ...
On peut jouir des plaisirs de vie, faire des projets avec la cicatrice malgré elle
et on doit accepter que l'on ne sera jamais plus la personne d'avant mais autre et faire avec qui on devient ...

(revoir ou voir http://deuil.comemo.org/phases-du-deuil)

Qu'as tu prévu demain ?
je t'embrasse
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Vivre Le Deuil / Re : Deuil de sa maman à 34 ans
« Dernier message par comment faire le 08 mai 2024 à 21:58:48 »
Bonsoir, juste deux propositions, qui valent ce qu'elles valent...
Tu pourrais faire un tour d'horizon de tes ami(e)s susceptibles de t'écouter vraiment. Et tenter le coup.

Ou bien, si cela va vraiment très mal : faire appel à un psy, à condition de tomber sur un professionnel compétent, car il y en a qui sont très peu à l'écoute en fait.

Pensées pour toi et ta peine.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Mariemo33 le 08 mai 2024 à 21:57:19 »
Bonsoir Pat,

As-tu ouvert un fil ? Je ne le trouve pas.
Quand tu dis
Mais tout de suite, ce sont les grands mots de mes proches : il ne faut pas te laisser aller, on a peur que tu plonges, Maman n'aurait pas voulu ça
Cela prouve que ton frère et ta sœur tiennent à toi, ils s'inquiètent pour toi. Explique leur qu'ayant été aidant donc très proche de votre maman, tu es aussi en première ligne du deuil, parce que tu as vécu pour elle et tu as organisé ta vie pour elle depuis pas mal de temps. C'est donc normal que tu souffres plus qu'eux de son absence, que tu ressentes plus le manque. Peut-être leur dire que tu est très peiné qu'ils te soutiennent peu dans cette épreuve parce qu'ils sont les plus proches de toi et que tu les aimes. Tu peux prendre un peu de distance sans pour autant couper les ponts, sans amertume envers eux.
Nous avons perdu notre jeune frère il y a cinq ans, mon père a suivi trois mois après puis ma mère en octobre dernier.  Mon frère qui a été aidant lui aussi ne réagit pas du tout de la même façon que toi.  Lui, a une réaction de rejet du chagrin, il m'a dit de ne "pas penser que c'est la première fois sans mon mari" à chaque fois qu'il y a une première fois. Ce n'est pas à mon sens de l'insensibilité, je crois qu'il se protège de ses émotions et qu'il voudrait que je fasse de même. Tu vois, toutes les personnes sont différentes, ne font pas face de la même manière.
Il t'a fallu du courage pour cet accompagnement. Il t'en faudra au moins autant pour surmonter l'après.
C'est un combat de tous les jours, penser continuellement à la personne qu'on a perdu à la fois nous aide et nous enferme dans une douleur qui paraît sans fin, mais c'est inévitable.
As-tu des collègues vers qui te tourner, à qui tu puisses parler ?
Si tel est le cas, peut-être pourrais-tu lier des amitiés ?
Je n'ai pas de recette miracle, moi aussi je me bagarre au quotidien pour ne pas me noyer dans mon chagrin. Mon frère et ma sœur sont en région parisienne et la solitude extrême vient s'ajouter à ma peine. Tenir au jour le jour, tous les anciens le disent. C'est très difficile, avons nous le choix ?
Tiens le coup, Pat, ici il y a des gens qui te comprennent.
Passes la soirée la plus calme et paisible qui te soit possible.
Bises affectueuses.
Marie
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Je te remercie d'avoir répondu, car bien peu auraient osé, même ici.
Je ne répondrai ce soir qu'à certaines de tes phrases, le reste de ma réponse suivra ultérieurement.

Lorsque tu dis "homme ou femme, quelle différence ?" tu te doutes que je suis tout à fait d'accord. Sauf que en général les gens ne voient pas les choses comme cela, au contraire. Je me souviens par exemple avoir dit que la perte de ma maman avait déclenché une semi-dépression chez moi, propos que j'ai tenus face à un ami de longue date et de sa famille, et j'ai aussitôt remarqué les regards complices qui se sont échangés, voulant dire "pas possible, une si grande tristesse seulement pour la perte de sa mère ? C'est trop ballot !"
Résultat : jamais plus je ne parlerai de mes pensées pour maman en présence de cette famille.

Bref, on passe sinon pour un con, du moins pour un faible. Car là est le deuxième point à considérer : un Homme se doit d'être plus fort qu'une femme, dans tous les domaines, y compris celui du deuil.
Même pour la perte atroce d'un enfant, le Français moyen aura toujours plus de commisération pour la mère que pour le père. Alors que depuis que je lis les forums de deuil je peux te dire que les pères endeuillés qui y écrivent pètent généralement complètement les plombs eux aussi.
Notre société française est comme ça, il faut effacer un deuil le plus vite possible, mais ne surtout pas oublier, bien sûr, de rester entre 3 et 4 minutes chrono sur la tombe à la Toussaint. Puis d'en repartir aussitôt pour oublier illico telle perte douloureuse ... pour ne revenir que un an après, et rebelote. Alors, et alors seulement, on entre dans les normes de ce que les Français sont prêts à accepter.
Je trouve cela parfaitement ignoble, quand on compare cette attitude dégénérée à d'autres cultures où la place de nos disparus est tellement plus importante, parfois même au quotidien (certains pays de l'Est, et surtout certains pays asiatiques notamment).

Je pense à ta douleur, que je sais très profonde, Pat.
ps : de quelle région es-tu, si ce n'est pas indiscret ?
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