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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par qiguan le Aujourd'hui à 14:07:45 »
Cateyes63  il y a sans doute beaucoup d'autres belles personnes mais elles n'ont pas l'envie ou la force ou autre de raconter les choses ici

Mais moi aussi je suis bien persuadée que les témoignages précis de Stana et de sa résilience décrite servent et serviront

Dans les multiples deuils d'ami.e.s proches depuis le décès de mon aimé j'ai aussi constaté pour moi qu'émotionnellement le chagrin constant se met comme entre parenthèse le temps de dépasser les chocs des deuils des ami.e.s (quelques heures en fait ou jours) et puis j'ai une poussée de chagrin du manque de mon aimé et les autres deuils s'estompent
C'est très curieux avec mes consultations psy j'avais été amenée à revenir sur le deuil de ma meilleure amie décédée accidentellement alors que j'étais enceinte de ma fille et où je me suis interdit le chagrin puis juste après je l'ai refoulé pendant la fin de vie et la première partie du deuil de mon père puis refoulé quand ma mère s’effondrait dans son processus de deuil puis refoulé encore pendant que mon conjoint commençait le long enchaînement des maladies graves
Et j'ai dû faire un effort pour m'autoriser à le laisser remonter pendant le deuil de Jean, je craignais d'être plus anéantie !
J'ai été éprouvée, secouée mais au bout de 3 à 4 mois j'ai retrouvé des forces morales bien sûr ce processus était accompagné par la thérapie hebdomadaire qui était là.

 Au moment de la mort de notre chien ce fut très difficile douloureux je m'en suis ouverte ici, j'ai l'impression en fait de vivre, faire des projets, profiter de joies avec nos petites filles et de souffrir en même temps de tous ces deuils (incluant celui qui s'était ajouté avec la perte accidentelle, à nouveau de ma meilleur amie au quotidien (8 ans avant le décès de Jean) j'ai d'ailleurs dit ici que cette amie me manquait tant dans mon deuil ...
Les psys disent c'est ça la résilience avoir joies, projets etc malgré le chagrin.

Stana à bientôt   :-*
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Une guerre perdue d'avance
« Dernier message par pscar13 le Hier à 18:31:28 »
Bonsoir stana,

Merci pour ton passage sur ce fil.
Et merci pour tes écrits, il y a beaucoup de lecteurs sur ce forum qui n'arrivent pas, ou plus à écrire.

Une autre jolie chanson pour nos amours partis trop vite

Hunter Metts - Somehow You're Always There
https://youtu.be/QEOtdi44v_8

Non, je ne peux pas abandonner du tout
Si tu es là à écouter
Sache juste que tu m’as bien aimé
Peu importe la distance
Je sais que tu es toujours avec moi

Maintenant je fais la conversation
Avec le silence dans l’air
Mais tu resteras avec moi pour toujours
D’une manière ou d’une autre, tu es toujours là
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Cateyes63 le Hier à 16:24:53 »
Bonjour Stana,
Merci pour ton message sur mon fil.
Ton message me touche beaucoup.
J'ai lu une partie de ton fil et surtout tes messages les plus récents, La vie ne t'as pas épargnée, aussi merci à toi de venir partager ton vécu et surtout tes messages d'espoir d'un futur plus apaisé. Je suis admiratif de ta résilience et de la bienveillance qu'il y a en toi malgré les écueils sur ton chemin et les personnes malveillantes que tu as croisés, il faudrait  plus de belle personne comme toi Stana, vraiment. Il y en a sur ce forum, pour n'en citer qu'une, je pense à Quigan.
Merci encore Stana,
Amicalement Thierry.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Une guerre perdue d'avance
« Dernier message par Stana le Hier à 15:09:03 »
  Magnifique texte, très belle chanson, comme je te comprends! C'est un bel hommage à celle que tu aimais tant.

 :-* :-* :-*
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : J'ai perdu mon soleil
« Dernier message par Stana le Hier à 15:05:16 »
  Les dates anniversaires, quelles qu'elles soient, comme les dates de fête d'ailleurs, sont particulièrement difficiles la première année, nous sommes beaucoup ici à en savoir quelque chose  :'(  on pense à ce que l'on faisait à ces mêmes dates avec l'être aimé, tous les petits détails sont là dans notre souvenir...mais on les vit sans l'autre, et on sais que ce sera toujours comme ça désormais.  C'est une nouvelle prise de conscience, et l'absence peux se faire plus vive ces jours-là...
  Il faut plus de temps pour, au fil des années, traverser ces mêmes dates avec moins de douleur. La nostalgie est toujours là, mais d'année en année, elle se fait plus douce, et un jour, on arrive à èvoquer ces jolis souvenirs avec plus de tendresse que de chagrin-même si le regret est toujours là.
  J'espère que tu vas un peu moins mal, si c'est possible, après le passage de cette date...40 ans d'amour partagé, quelle belle histoire tu as vécue! Le deuil doit être d'autant plus pénible, je n'en doute pas, mais ces nombreuses années de bonheur avec l'amour de ta vie, personne ne pourra te les enlever. Ni à elle, qui a eu le privilège de les connaître avec toi.

 :-*
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : A la dérive, sans ma moitié.
« Dernier message par Stana le Hier à 14:55:40 »
  Bonjours titigoo. Ton récit m'a profondément émue. Perdre un être que l'on aime de tout son coeur est déjà trés dur, c'est une terrible èpreuve que, pour ma part, j'ai connu deux fois dans ma vie...mais lorsqu'il s'agit d'un suicide, j'imagine bien que ça doit être pire encore. Tout le monde éprouve un sentiment de culpabilité à la perte d'un proche, on se dit toujours: "Est-c-que je n'aurais pas dû faire ceci plutôt que cela? Est-ce-que je n'aurais pas dû m'en douter, anticiper? Si j'avais fait çi, et si, et si, et si..."  Je suis sûre que toutes les personnes en deuil se sont dit ce genre de choses, même si on sais trés bien que ça ne change rien.

  Dans le cas d'un suicide, ce sentiment de culpabilité, tristement naturel dans tous les cas, doit être encore pire. Même si je n'ai pas connu cette forme de deuil, j'entrevois ce quon peux ressentir  :'( j'ai parfois craint que certains de mes proches mette fin à ses jours, et j'ai entrevu (je dis bien entrevu, je n'ai pas la prétention de dire que je sais ce que ça fait, il faut avoir connu ça pour comprendre, c'est évident) la souffrance supplémentaire que ce serait si, en plus du deuil lui-même, je culpabilisais, si je me demandais ce que j'aurais bien pus faire pour empêcher ce drame...

  Je sais que ça a l'air facile à dire, de l'extèrieur, mais c'est du fond du coeur: tu aimais profondément ta femme, et si tu avais eu le moindre doute sur ce qui risquait d'arriver, tu aurais fait l'impossible pour l'en empêcher, et pour lui redonner, autant que possible, goût à la vie. Tu le sais. Quand une personne veut vraiment se suicider, elle n'en parle pas, elle le cache à ses proches...tu ne pouvais pas deviner, tu n'ètais pas dans sa tête. La preuve, c'est qu'en rentrant chez toi ce jour-là, tu étais dans le même état d'esprit que d'habitude, tu n'avais aucune raison apparente de t'inquièter. Tu lui a apporter beaucoup d'amour durant toute votre vie de couple, elle a forcément été heureuse, elle aussi, de tous ces moments partagés. Elle avait trouvé l'amour de sa vie, et toi aussi. Rien ne pourra effacer ça.

  Le chemin sera long et difficile, personne ne pourrait te dire le contraire. Cependant tu avance pas à pas, à ton rythme-chacun a le sien-tu continue malgrès tout, et c'est le plus bel hommage que tu puisse lui rendre. Essayer de bloquer ou d'accèlèrer le processus de deuil ne servirait à rien, ce serait pire, comme tu semble l'avoir compris. Il y a un temps pour tout. Et il en faut beaucoup pour que la douleur devienne plus supportable, puis s'apaise petit à petit, pour laisser place aux beaux souvenirs. Parler de ce que tu traverse, de chaque étape ne peux que t'aider. Tu sais qu'ici, chacun vit ou à vécu la même souffrance, sous différentes formes, et que tu peux tout nous dire, comme ça te vient.
 
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Hier à 14:22:07 »
  Ce deuil de celui que je considèrais toujours comme un grand ami, et que je pensais pouvoir retrouver n'importe quand (je m'en suis voulu de ne pas m'être arrangée plus tôt pour le revoir  :'() m'a boulversée. J'ai pensé très fort à lui tout le reste de la journée, et toute la soirée j'ai pensé aux bons souvenirs, et à tout ce qu'il m'avait apporté. J'ai allumé une petite bougie blanche en sa mémoire, et je lui ai parlé à voix haute. A un moment donné, je pense avoir perçu sa présence; je suis sûre que nos défunts savent quand on pense particulièrement à eux  :-*
  J'ai été triste pendant un bon bout de temps. Je me disais: "C'est trop tard. Je ne le reverrai jamais. Quel dommage!" Et puis, la tristesse a finit par s'estomper, et j'ai gardé une nostalgie plus douce de cette belle amitié. Je peux même maintenant penser avec le sourire à des anecdotes amusantes qui le concernent  :) :D
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Hier à 14:15:12 »
  On s'est reparlé plusieurs fois depuis, Jean-Louis et moi, puis on a dû déménager chacun de notre côté, pour la même raison: nos appartements étaient maintenant trop grands pour des personnes seules, et il y avait certes de bons souvenirs dans ces lieux, mais aussi les pires. Pour garder le meilleur des êtres chers, il valait mieux prendre un nouveau départ ailleurs. Je ne savais pas où il habitait  maintenant, et les rares fois où on s'est croisés depuis, on n'avait pas eu le temps d'en parler. Cela dit, quelques phrases amicales èchangées, un sourire, un regard suffisaient à confirmer que notre complicité était toujours la même  :) j'ètais bien décidée à demander son adresse un jour, mais je me disais que j'avais tout le temps, qu'on se retrouverait bien un jour. J'avais tort: on ne sais jamais ce que l'avenir reserve, il peux arriver n'importe quoi à n'importe qui, et même si on ne veux pas y penser, le pire est toujours possible  :-\ je ne referai plus la même erreur avec d'autres personnes.

  Il y a environ un an, j'ètais dans le bus, et je suis tombée sur un ancien copain à moi et à Jean-Louis, que je n'avais pas revu depuis longtemps. Il s'est assis à côté de moi; on était contents de pouvoir discuter un peu, èchanger des nouvelles; et, à un moment donné, je me suis dis: "Tiens! C'est l'occasion", et je lui ai dis: "Il y a quelqu'un d'autre que je n'ai pas vu depuis longtemps, c'est Jean-Louis. Tu sais que je l'aime beaucoup. Tu ne connaîtrais pas son adresse?..." Il m'a regardé avec des yeux ronds, au point que j'ai eu l'impression de débarquer d'une autre planète, et il a répondu: "Comment, tu n'es pas au courant? Jean-Louis...Mais il est mort." Je suis tombée des nues  :o :'( ça m'a fait un choc en plein coeur. Si je m'attendais...
  Ce copain m'a expliqué qu'on ne savait pas au juste de quoi il était mort. Un jour, on l'avait trouvé comme ça dans son lit, c'est tout (savoir au bout de combien de temps... :o  ça, je ne sais pas. Ca vaut peut-être mieux.) Il a ajouté que ça avait touché tout le monde que Jean-Louis soit décèdé. Ca, je veux bien le croire.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Hier à 14:00:54 »
  Pour en revenir à cette matinée où j'ai été chez mon ami Jean-Louis, on s'est assis à table tous les deux, et on a bu un verre de sangria-la boisson qu'il prèfèrait-en parlant de nos deuils respectifs, qui étaient survenus à si peu d'interval. Je lui ai confié-après avoir expliqué les circonstances du dècès de Jean-Philippe-que le plus dur, c'était les habitudes qui m'étaient resté, le reflexe de me tourner vers l'endroit où il ètait toujours assis de son vivant, de commenter ce qui passait à la télé, de sortir deux tasses le matin, par reflexe...il a très bien compris. Il m'a dit que lui, c'était pareil: il avait presque toujours vécu avec sa mère, et il avait le plus grand mal à perdre les petites habitudes qu'il avait de son vivant à elle, au quotidien. L'appartement lui paraissait horriblement vide, il tournait en rond, il ètait complètement désemparé...comme quoi tous les deuils se ressemblent, que ce soit la perte d'un conjoint, d'un parent ou autre.

  IL m'a montré des photos de sa mère, des albums de famille, des bibelots qu'elle aimait, en contant les petites anecdotes qui allaient avec. Je ne comprenait que trop. On s'est vraiment ouverts l'un à l'autre, et parler de toutes ces similitudes du deuil nous ont permis de nous sentir un peu moins seuls  :'( :) il m'a dit que sa mère allait visiblement moins bien depuis quelques temps, mais qu'elle refusait obstinément de voire un médecin. Lui, il ne voulait pas la contrarier, et il prenait soin d'elle autant quy'il le pouvait. Ca aussi, je comprend: moi c'était pareil. Quand une personne que l'on aime nous dit que "ce n'est rien, ça peux aller", on ne demande qu'à la croire  :'( on regrette après, on s'en veux, on voudrait bien pouvoir revenir en arrière, mais je sais maintenant que c'est humain  ;) quand il y a peu de symptômes, on veut croire l'autre, et on y croit parce-qu'on refuse de penser au pire: c'est inenvisageable.

  A ce propos, Jean-Louis a connu, lui aussi, ce qu'on peux appeler "les petites phrases dont on se passerait bien" :-\ cette bonne femme qui s'en ètait prise à moi juste avant, je me souviens que quelques jours plus tôt, alors que Jean-Louis parlait de la mort de sa mère, elle avait eu la cruauté de lui dire, et d'un ton qui n'exprimait aucune compassion, bien au contraire: "Tu aurais dû forcer ta mère à voire un médecin, tu aurais dû la traîner à l'hôpital, de gré ou de force. Je ne dis pas que tu l'as tuée, mais..." Mais...elle le disait quand même, mine de rien  >:( :o il a dû beaucoup souffrir de cette cruauté gratuite  :'( toutes les personnes à qui j'en ai parlé, par la suite, ont été aussi choquées que moi. SAns compter que même légalement, on ne peux pas contraindre une personne à se soigner...

  Jean-Louis m'a dit que quand sa mère a eu un malaise, il a, comme moi, tout de suite appelé les secours, et qu'on a tenté trés longtemps de la réanimer. Son corps battait à nouveau, on l'a amenée à l'hôpital en urgence, mais elle ne s'est pas réveillée (cette partie du récit m'a fait pensé à ce qui est arrivé à PIerre). Le lendemain, l'hôpital l'a appelé, et on lui a annoncé, trés gentiment, le décès de sa mère. "Le plus dur pour moi, c'est que je n'ai pas pus lui  parler, m'a-t-il dit. Je n'ai pas pus lui dire que je l'aimais, ni elle non plus." Je lui ai répondu qu'elle le savait bien.

  Oui, cette conversation nous a fait du bien à l'un comme a l'autre, je le sais. Et quand je suis rentrée chez moi, je ressentais un petit mieux-être, même si j'avais de la peine pour cet ami qui avait toujours été là pour moi, en plus de mon propre deuil. Il m'a dit par la suite que ç'avait été pareil pour lui  :)
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Hier à 11:13:54 »
Oui, ça fonctionne  :-* :-* :-* elle me touche toujours autant, c'est tout-à-fait ça! Et cette chanson est aussi porteuse d'espoir  :) :-*
C'est tellement vrai, tout ça  :-*
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