Bonsoir à tous,
Merci à vous pour vos pensées de sympathie. Ca a été moins dur que je me pensais. Je crois que la mort de Carole a été tellement un traumatisme que celle de René est douloureuse, mais plus "vivable".
Et puis surtout, quelle hallu, la messe dite par le prêtre. Un sermon où le nom de René a été peu prononcé, contrairement aux mots "péché", "Dieu", "crainte". On aurait dit un sermon pour nous convaincre de pratiquer ou d'épouser la religion catholique sous peine que Dieu nous rejette. C'était insupportable. J'avais écrit un mot à l'attention de René. Le prêtre n'a pas proposé que nous nous exprimions. Il était plein de colère, mais parfois ça tournait au pathétique… Quand je pense aux obsèques de Carole, avec la fantaisie, les témoignages d'amour, l'émotion palpable pendant la cérémonie, les pleurs d'empathie et de compassion. Il n'y avait rien de tout ça.
Ce n'est pas grave, j'ai exprimé mon amour à René en silence pendant la messe, et l'inhumation.
René, je suis fière de t'avoir accompagné jusqu'au bout, fière de t'avoir manifesté ma tendresse.
Tu vas nous manquer, beaucoup…
Puisses tu veiller sur nous, même si nous ne sommes pas unis par les liens du sang. Toi seul peut juger maintenant de la sincérité de notre amour.
A Petitefleurbleue, merci d'avoir pensé à nous dans ton jardin. J'adore aussi les oiseaux qui chantent

A Asia, j'ai pensé fort à toi hier. Un collègue que j'apprécie énormément dans mon équipe, m'a annoncé, comme ça, sans crier gare, qu'il avait trouvé un poste ailleurs. J' en ai pleuré. Que sont toutes ces pertes autour de moi? Je me retrouve isolée dans mon équipe, avec le risque de me retrouver avec les responsabilités qu'il avait sans avoir le courage de travailler cet été pour assumer tout ça

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Je ne sais pas si tu te rappelles, il y a quelque temps, je me disais que j'avais envie de surprises. Ah! j'en ai c'est sûr! La mort de René, le cancer du mari de mon amie, le départ de mon collègue. Je me sens fragile…Je suis fatiguée…
Merci à vous tous d'être là pour moi, votre présence me fait du bien,
Madâme