Auteur Sujet: mon frère, j'aurais voulu tenir ta main un peu plus longtemps  (Lu 30581 fois)

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Ange perdue sur terre

  • Invité
Je suis venue ici pour vous raconter une histoire, la plus belle histoire d'amour que j'ai vécue...

Si elle est si belle c'est parce que c'était un amour dénué de toute tromperie, jalousie, un amour fraternel et surtout éternel par delà le temps et l'espace, la vie et la mort.

J'ai toujours eu un tempérament fusionnel, et surtout avec mon frère. Malgré nos 4 ans d’écart nous nous entendions à merveille, il aurais pu être mon jumeau, tant nous étions liés.

Quand j'étais enfant, mes deux frères passaient leur temps ensemble, me laissant de coté, j’étais toujours seule..
mais quand mon plus grand frère n’étais pas la, l'autre devenais un vrai ange, on jouais ensemble, on passais notre temps l'un avec l'autre et c'etais magique.

C'est quand mon plus grand frère est parti à la fac, que j'ai réellement commencé à créer un liens plus profond avec mon autre frère (mon ange.. comme j'aimais tant l'appeler)
Depuis l'enfance il étais dépressif, il n'avais jamais vraiment aimé la vie, pourtant, il continuais à vivre, par amour, parcequ'il nous aimais et que nous l'aimions infiniment en retour.

A un période, au début de son adolescence, il a eu de fortes tendances suicidaires, mais n'as jamais commis de réelle tentative, nous parlions beaucoup, il évacuai sa frustration et son mal-être en me parlant. Petit à petit nous avons commencé à rire de la mort, et plus tôt qu'une faiblesse nous en avons fait une force, ensemble. Notre humour étais sombre et ne plaisait pas à tout le monde, mais en rire l'avais tenu en vie, c'étais tout ce qui comptai.

les années ont passées le petit garçon est devenu un beau jeune homme, il aprochais de la 20 aine. Il etais devenu petit à petit, le grand frère que toute fille reve d'avoir. Il m'aidais à choisir mes robes, me disais que j'étais jolie, ou au contraire, pour me taquiner que j'étais la plus laide.
Quand on marchais dans la rue, je lui tenais le bras pour éviter de tomber, maladroite que j'étais.
Quand il riais, je ne pouvais m'empecher de sourire, tant son bonheur me rendait heureuse, quand il etais triste, ou qu'il se faisais engeuler injustement par mes parents, je le défendais et me mettait à pleurer, car son chagrin m'étais insuportable.

Il allais bien, en tout cas beaucoup mieux, il étais heureux parlait d'avenir et de projets.
Nous avons vécu un été merveilleux, tellement de bons souvenirs, de moments extraordinaires avec lui...

Puis en septembre, j'ai déménagé pour aller vivre avec ma sœur, parce qu’il devenais me difficile d'habiter chez mes parents, je me sentais étouffée...

Son moral à commencé à chuter, ses notes à l’école aussi, puis j'ai appris qu'il avais fais une tentative de suicide, il s’était ouvert les veines. Tout recommençais à aller mal, j'ai eu l'impression d'avoir gâché des années de travail que nous avions fait pour qu'il aille bien en décidant de partir.
Je suis rentrée à la maison le weekend et nous avons parlés comme nous le faisions si souvent, il m'as avoué qu'il n'en pouvais plus, que sa vie n'avais ni sens ni utilité, que rien n'avait plus de gout, il m'as dis qu'il étais désolé, je me souviens encore de ses mots... " Excuse moi, je ne voulais pas te blesser ou t'abandonner mais je n'en peu vraiment plus, et si ça ne s’améliore pas, je recommencerai"
Je pensais avoir plus de temps ! je n'ai pas réagis
Je croyais que mon grand frère étais devenu invincible, incassable, et qu'il résisterai, au moins le temps qu'on trouve une solution pour qu'il aille mieux...

Un semaine plus tard, alors que je passais le weekend avec mon petit ami, ma grande sœur m'a appelé
En entendant le sons de sa voix, je me suis rendue compte que quelque chose de tragique étais arrivé, mais je n'osai pas imaginer le pire .
" Gabriel... il est mort... c'est fini " ces mots retentissent sans cesse dans ma tête.

IL avais pris des somnifères et s'étais endormi à jamais ...
je me suis écroulée dans les bras de mon amoureux, et j'ai pleuré pendant des heures sans pouvoir arrêter.

IL étais ce que j'avais de plus précieux au monde, c'était mon ange gardien, mon amour, IL est la personne que j'ai aimé le plus au monde

Et je sais que si il a tenu presque 20 ans, c'est parce qu'il nous aimais tellement qu'il ne supportai pas de nous faire du mal
On dis que l'amour gagne toujours... mais le miens n'a pas suffit.

Je voudrais croire que c'est l'amour qu'il me portait qui l'a fais tenir toutes ces années, il aurais eu 20 ans le 3 décembre... 10 jour après sa mort.
« Modifié: 23 janvier 2014 à 15:06:11 par Ange perdue sur terre »

psycat62

  • Invité
Re : mon frère, j'aurais voulu tenir ta main un peu plus longtemps
« Réponse #1 le: 23 janvier 2014 à 08:56:46 »
Chère Ange perdue,

Je ne sais que te dire, tes mots me font pleurer...
Courage, courage...tu n'es pas seule, nous sommes là, nous te lisons, te comprenons, et sommes de tout cœur avec toi...
Je connais ta peine, car je connais cet amour fraternel, éternel...je connais ce lien quasi gémellaire...

Ton Ange est devenu Ange Gardien, et il continue de te tenir la main, sois-en certaine...
Je t'embrasse fort, et partage ton chagrin...

Catherine,
une "grande sœur" amputée de son petit Frère

madâme

  • Invité
Re : mon frère, j'aurais voulu tenir ta main un peu plus longtemps
« Réponse #2 le: 26 janvier 2014 à 11:23:23 »
Bonjour Ange,

Je comprends ton désespoir d'avoir perdu ton frère, surtout si jeune. Te voilà vouée à vivre avec son souvenir à tes côtés. La perte est immense, mais heureusement, le temps t'aidera à cicatriser. Avec le temps, tu souffriras moins, et tu penseras à lui avec tendresse et fierté, en remerciant la vie de l'avoir mis sur ton chemin. Les souvenirs de nos  frères et soeurs nous appartiennent. Nul ne peut nous les enlever. Il nous faut juste apprendre à apprivoiser l'absence. Moi, ça fait deux ans et demie que ma soeur est décédée. J'avance dans mon deuil. Je regarde le chemin parcouru. Les photos de nous deux sont sur mon bureau depuis sa mort, alors qu'avant il n'y en avait pas. Tu vois, elle ne me quitte pas...et je remercie la vie de me l'avoir fait rencontrer, elle qui a façonné une part de moi grâce à tous nos délires, nos partages, nos disputes, notre relation fusionnelle et nos incompréhensions. Je l'aime. Pour la vie.
Je te souhaite beaucoup de courage et de patience sur ton chemin. Et n'hésite pas à lui dédier tous les beaux moments de ta vie, et à lui demander conseil quand tu seras confrontée à un problème. Ca fait du bien...

Madâme