Mon frérot, mon héros…
Mon frérot, t’es un idiot !!!
Tu as été mon idole, quand tu étais rebelle,
Quand tu faisais la folle, quand tu f’sais les poubelles…
Dans ta période Nirvana, quand tu ne pensais qu’aux nanas !!
Quand tu jouais aux barbies avec moi, quand je t’ai fais découvrir le ska !!
Quand tu me déguisais pour m’amener en discothèque
Quand tu m’as fais fumé et qu’j’en ai vomi mon steak !!
Mon frèrot, mon héros…
Tu pouvais faire n’importe quoi, j’avais toujours ce regard là, sur toi !!
J’étai fana de toi, pt’être un peu amoureuse, bien souvent trop envieuse,
Mais toujours en émoi, baba, devant toi !!
Et quand t’as affronté toutes ces épreuves toute ta vie
De ta naissance, à tes errances et ta toxicomanie,
De tes échecs amoureux, à ton bonheur d’être père…
J’ai toujours été tellement super fière…
Mon frèrot, si fragile, je t’ai vu si fébrile
Sous les coups de papa, je criais pour toi…
Et quand c’est moi qui prenais une branlée,
Tu tentais toujours de t’interposer !!
Mon grand frère, tu m’as tout appris,
Du maquillage aux pires conneries !!
Jusqu’à ton pote qui me dépucèle,
Et toi d’être si fier, mais l’dis pas à notre mère !!
Mon frèrot, t’étais là, quand je me suis perdue dans les bas fonds
Mon héros t’était là, quand je déprimais pour des trucs bidon
Tu m amenais me prendre une cuite, ou deux ou trois !!
Mais je n’ai pas su voir, que c’est toi qui n’allais pas !!
J’ai adoré comme tu m’as vu devenir maman
Mon frèrot tu n’as pas vu les 5 ans de mon enfant,
Mais un tonton, parti trop tôt, quel souvenir aura-t-elle, hein ?
d’un méchant destin ?
Mon fils qui te ressemble tant, à tout juste un an,
ne saura rien de ton chagrin.
Mon frèrot, mon idiot de frangin,
Je t’ai vu tant pleuré ces dernières années,
Je te conseillais et tu m’écoutais.
Je t’ai consolé mais ca tu le refusais
Notre complicité n’a jamais été ébranlée…
Mais là t’as pété les plombs, t’as perdu la raison, abusé de la boisson…
T’as chamboulé tout l’univers, t’as fait basculer tant de destins
Faut ramasser maman à la petite cuillère, et comment expliquer ca à tes gamins ??
Mon frère, mon amour,
Si aujourd’hui je déprime, c’est que j’ai perdu mon héros
Celui qui m’aurait fait marrer, pour me remonter
Celui qui m’aurait enivré, pour que j’oublie de pleurer
Mais là tu n’es plus qu’un souffle froid sur ma joue
Alors foutez moi la paix, laissez moi couler, juste ce qu’il faut…
Car c’est pas pour un truc bidon, c’est pour une branlée de trop !!
Sista