Bonjour à toutes et à tous,
Il est vrai que depuis le début de l'année, j'ai plus de mal à venir ici pour parler. Après quelques jours très durs début janvier, la douleur s'est un peu calmée même si elle reste vive. Début janvier, j'ai aussi fait la connaissance de ma grand-mère paternel que je n'avais pas vu depuis 22 ans (j'avais 3 ans la dernière fois que je l'avais vu, je n'en conservais aucun souvenir). Elle n'a pas connu Théo et malgré plusieurs mains tendues pour renouer au fil des années (invitation à notre baptême, visite rendue il y a quelques années seule fois où elle aura vu Théo...) elle n'a jamais fait la démarche de revenir vers nous. Bref, ce n'est pas la grande forme aujourd'hui...
J'ai commencé à lire un livre très intéressant sur le deuil d'un frère ou d'une soeur "Vivre sans toi... Témoigner après la mort d'un frère ou d'une soeur". Il s'agit d'un recueil de témoignages de personnes qui, comme nous, connaissent cette souffrance. La partie consacrée à la reconstruction m'aide beaucoup, elle me fait espérer moi aussi de connaître un jour l'apaisement après ce terrible drame. Ils expliquent aussi pourquoi notre deuil est différent de celui d'un conjoint, d'un parent ou d'un ami : en plus de devoir gérer notre douleur d'avoir perdu une partie de notre enfance, de devoir nous montrer fort pour nos parents, nous devons aussi faire le deuil de ce qu'étaient nos parents avant cet accident.
Un poème brésilien dit : "Je ne t'ai pas abandonné mais si tu ne vois que la trace de deux pas dans le sable, c'est parce que je t'ai porté".
Bonne journée,
Morpheus