Bonsoir à toutes et à tous,
Je souhaitais vous parler de mon petit frère que je viens de perdre il y a tout juste 1 mois. Il avait 17 ans et c'était mon rayon de soleil. Il est décédé dans un accident de moto, fauché par une jeune fille en voiture qui venait d'obtenir son permis et qui a brulé un stop.
Ce petit être je l'ai vu naître, je l'ai entendu apprenant à parler, je l'ai aidé à faire ses devoirs, je l'ai accompagné à la crèche, au primaire, au collège puis au lycée, j'ai écouté ses histoires de coeur, je suis allée voir sa conseillère d'orientation, ses profs, j'ai fait de ses amis mes amis et surtout je l'ai aimé plus que tout au monde. Je l'ai aimé d'un amour maternel et fraternel à la fois, bien que 7 années seulement nous séparent. Et je l'aime encore, à jamais.
Un des derniers messages que je lui ai envoyé: "Qui est ce qui t'aiiiime le plus au monde? Son prénom commence par un M et son nom par un R haha love you". Nous étions particulièrement proches, bien que j'ai un autre frère et une soeur, mes ainés de 1 an et 3 ans respectivement.
Lorsqu'on m'a annoncé son accident, puis son décès après quelques jours de coma, je n'avais qu'une envie, celle de le rejoindre, d'être près de lui, près de mon petit coeur. Aujourd'hui, je ne cesse de pleurer, dans la rue, sous la douche, au travail, au supermarché, à la poste. Comment vivre quand la personne que j'aime le plus au monde est morte? Comment vivre sans se sentir coupable d'être vivante? Comment imaginer toute cette vie qui m'attend sans lui à mes cotés? Je ne peux m'y résoudre.
Mon amour, ce fut un plaisir d'être ta soeur toutes ces années, et je remercie le ciel de m'en avoir donné la chance et pour les moments de bonheur que tu m'a apportée. Mon amour pour toi est transcendant, immuable, éternel, immortel.
Je souhaitais donc vous parler de ce petit être amoureux de la vie, de sa famille, de sa copine et de sa passion, la moto. Je sais que vous avez tous et toutes perdu votre frère ou votre soeur, et êtes donc les seuls dans ce monde à ressentir ce que je ressens. J'ai eu besoin, moi qui n'écris jamais de vous écrire ces quelques phrases pour me sentir moins seule dans la douleur.
Merci de m'avoir lue,
Musti