merci beaucoup à vous tout d'abord pour vos messages.
la crise de tachicardie était totalement lié à ca... ca s'est passé juste un mois avant la date de son décès donc ca m'a semblé évident mais j'avoue que tout ses examens des médecins et le fait qu'il compare ca avec ce dont mon frere (Cyril) est mort m'a terrifé.
Mais en même temps je comprenais leur prudence...
Ma famille me dit tout le temps que j'ai une force de caractère... j'ai une joie de vivre qui me caractérise probablement pour ça que ma mere m'a donné "joy" comme deuxième prénom.
en tout cas ca fait du bien de parler à d'autres "frères et soeurs" qui ont vecu une perte comme celle ci.
Au fil du temps, je me suis vraiment rendu compte de la souffrance que j'avais et comme vous dites, le choc a été tellement violent, qu'il m'a fallu énormément de temps pour prendre conscience de l'impact que ça a eu en moi même. C'est vrai qu'après ca mort, beaucoup de personne ne ma famille m'ont rendu coupable de sa mort car il m'avait confié certaine chose sur comment il se sentait (les signes qui annoncait son embolie mais comme il avait eu une bronchite je n'ai pas jugé necessaire d'en parler surtout que quand l'un d'entre nous étais malade on prennait soin l'un de l'autre en essayant de ne pas trop inquiété notre mère qui nous élévait seul) donc quand j'ai recu ses affreux messages de ma famille et qu'ils n'ont plus voulu me parler parce qu'il jugeait que j'avais mal agi et meme si je disais "je m'en fiche de ce qu'il pense" je dois dire que ça faisait mal et que quelque part je m'en rendait coupable. Je n'osais meme plus parler de notre relation proches quasi "jumeaux-jumelle"
même si mon médecin qui est un peu psy me disait que je me punissais et que j'étais dur avec moi même, je n'étais pas prête à l'entendre.
A présent, je me sens de mieux en mieux, faire le tri dans toute ses émotions n'est pas chose facile mais en parler m'aide beaucoup. Je n'ai jamais vraiment eu de mal à en parler à vrai dire, mais je pense que la seule chose que j'avais du mal à réalisé c'est... oui cette impact que ca a eu en moi. Cette brutale separation alors qu'on dependait l'un de l'autre a été extrement dur. Donc à présent je dois apprendre à dependre de moi. Et comme je l'ai confié à ma mere, la mort de Cyril m'a aidé à grandir et à être moi. C'est aussi le problème dans ce genre de relation fusionnel. On vit à travers l'autre. En tout cas à présent je commence enfin à être moi et à apprendre à connaitre cette personne que je suis sans Cyril et c'est là le plus gros travail.
mais plus les jours passent, plus je réalise que je reviens de loin et je me sens plus forte et plus confiante... on est tous ici des survivants! c'est pas mal quand même!

et je pense que c'est ce que veux mon frère, j'espère qu'il est fière de me voir me battre et ne pas avoir perdu ma joie.
il y a quelques mois je pensais qu'avoir eu une tel relation avec lui n'était pas bon vu la souffrance que j'avais de sa perte mais à présent je pense que au contraire ca me donne une énorme force.
Je pense vraiment qu'il ya quelques chose de magique dans ce monde et de bonnes choses à retirer de nos drames
puis nos frères et soeurs ne sont jamais bien loin de nous et ca s'est vraiment rassurant. On entretient une relation plus spirituelle avec eux... c'est assez magique quelques part... mais bon sang ce qu'il me manque.