Bonjour Mélanie et Angelik,
Moi aussi j'étais (je suis encore un peu mais moins !) du genre à vouloir secourir tout le monde, ce n'est pas pour rien que je suis infirmière !!! mais je suis plus âgée que vous (57ans) et avec le temps, les formations au niveau du travail et les expériences malheureuses, j'ai appris à ne pas vouloir "sauver les autres" malgré eux, aider dans la mesure de ce que nous pouvons et avec l'accord de la personne; ne pas vouloir faire tout le travail, 50/50 est la bonne mesure.
Le plus difficile c'est souvent dans la famille, et moi aussi j'ai beaucoup culpabilisé de n'avoir rien vu pour mon fils, lui aussi travaillait dans le social, il donnait beaucoup sans compter et s'est épuisé.... on ne peut pas donner continuellement sans recevoir à son tour, sans prendre du temps pour soi, pour se reposer, faire des choses qui nous font du bien, écouter de la musique qu'on aime, voir une amie, aller voir une expo, se promener dans la nature, etc.... ce qui NOUS fait plaisir ! Et ça je l'ai encore plus appris avec le décès de mon fils, je ne me force plus à faire ce que je n'ai pas envie et quand je suis épuisée, ce qui arrive encore, je prends un arrêt de travail pour me refaire une santé avant de repartir...
Pour moi ça va faire 3 ans, la route est longue, difficile, mais il y a du mieux plus souvent. Je pense toujours aussi souvent à mon fils, mais c'est moins douloureux, c'est moins obsessionnel, c'est comme si je vivais avec lui, comme si je ressentais une présence invisible et aidante...difficile de mettre des mots pour expliquer cela!
Avec toute mon affection