Bonsoir,
@Ben: je comprends nombre de tes propos tu sais... ma petite soeur vivait aussi à l'étranger et...moi aussi!! Je ne peux m'empêcher de revivre aux dates anniversaires l'annonce de la terrible nouvelle et ma réaction, c'est tout mon mon monde et ma vie qui s'écroulent en quelques secondes... Et puis, cet immense sentiment de solitude également puisque je l'ai vécu seul aussi ce moment, ma famille était anéantie et j'ai un peu pris les choses en main... La différence d'âge existait aussi entre nous, alors je vis avec cette frustration de ne pas avoir été aussi présent à ses côtés, nous partagions nos vies par mail, texto mais oui j'aurais aimé être encore plus présent dans mon rôle de grand frère... La différence d'âge & le fait de ne pas se voir (car la vie est ainsi faite, chacun mène sa barque) n'enlève rien à l tendresse que nous avions/avons pour elles. C'est seulement depuis très peu que je commence à communiquer, à en parler ici et ailleurs (ce site m'aide beaucoup, c'est fou), je m'ouvre un peu plus, j'en parle un peu plus facilement (mais attention pas à n'importe qui, la sélection est rude et très judicieuse). Ne sois pas trop dur avec toi même et dans la mesure du possible, essaie de ne pas vivre avec ce sentiment de culpabilité, cela ne mène hélas nulle part.Mais bordel de bordel, que c'est dur, je ne vais pas te dire le contraire, il y a certes et heureusement quelques moments de répit mais le mal de chien que cela fait quand les événements remontent à la surface. Courage Ben!!
@Asia: c'est très juste, une fois de plus, ce que tu décris... Ils sont vivants en nous... Je fais comme toi aussi, je leur parle dans ma tête, quand je vois quelque chose de beau, je les "convoque" en moi en leur parlant intérieurement, ce sont des moments agréables et nécessaires. C'est notre manière de continuer à partager avec eux notre quotidien, c'est primordial et vital.
@Lila: oh que oui, nos petites soeurs (ou frères) nous pardonnent et nous en voudrait de cette culpabilité que l'on se rajoute sur nos épaules pas très larges et bien fragiles. De plus en plus, j'essaie d'évacuer les "et si...", cela ne mène à rien, à de la souffrance uniquement...mais la culpabilité revient régulièrement frapper à nos portes. Si c'était mon cas, je crois que comme tu dis, j'aurais envie de dire "ne vous en voulez surtout pas, vous n'y êtes pour rien du tout", "soyez heureux pour moi, pour vous", c'est dingue car on le sait très bien mais ce n'est pas simple à appliquer.
@Madâme: nous sommes là pour Ben, pour toi et pour nous tous au final!!
Bonne soirée à vous tous et prenez soin de vous,
Victor