Bonjour MonAnge,
Merci pour ton poème plein des mêmes interrogations que les miennes. Tu vois, à l'approche des 2 ans, j'ai parlé à Carole, dans la nuit en quêtant les étoiles filantes. Je lui ai demandé de m'envoyer un signe. "As-tu entendu tous les mots quand je m'isole pour prier?" "As-tu entendu quand de dépit je me suis mise à hurler?" "As-tu entendu quand je t'ai demandé un signe, de me parler?".
Rien n'est venu.
J'ai entendu l'écho du vide de son absence…
Effectivement nous sommes unis par un fil invisible à ceux qui sont partis. Le problème, c'est quand on a l'impression de ne plus sentir ce fil.
On ne peut pourtant pas vivre en attendant toujours un signe? On doit apprendre à s'approprier l'absence. Pour ma part, ce n'est pas fait. Je ne suis toujours pas autonome. La souffrance n'est plus aussi lancinante, mais dieu que j'ai changé. Je sens l'insouciance me quitter davantage. Je comprends de mieux en mieux, ce que veut dire jouir du moment présent. Dès que je suis dans la projection, j'angoisse…
Trop d'épreuves encore cette année, même si le mari de mon amie remonte la pente doucement, toutes ces épreuves ont entamé ma joie de vivre.
Je vous embrasse, et vous souhaite une journée apaisante,
Madâme