Bonjour à tous,
je n'écris pas souvent, mais suis toujours là avec vous, et je viens souvent vous lire et penser à vous, je m'associe tant à vos peines que j'ai du mal à répondre et m'en excuse... Même les évènements de Toulouse m'ont fait pleurer.. Je suis dans une phase très empathique, voire trop, et hyper sensible... Merci si vous arrivez à me lire et si vous m'apportez du soutien, merci...
. Je n'arrive pas à réaliser que dans 2 jours , cela fera un an que Yannick s'est suicidé. Tout me revient en boomerang, même si ce n'est jamais parti, mais avec une douleur inouîe..
Je pleure à nouveau dans mon sommeil, tous mes rêves tournent autour de ce chagrin des 1 an..
Pourquoi cela fait-il si mal? Pourquoi dois-je tout revivre? Les jours qui ont précédés, ses appels au secours, les erreurs médicales, cette femme qui s'acharnent à le détruire.. et moi qui ne réussit pas à le sauver...
Yannick, tu me manques tant, je ne réalises pas qu'une année c'est écoulée... Durant cette année, j'ai été forte, puis j'ai sombré dans la dépression, puis j'ai remis en question toute ma vie, mon avenir, mon métier.. j'ai été malade et failli te rejoindre, puis j'ai retrouvée un peu de goût à la vie... et aujourd'hui, je sombre à nouveau..
je n'ai plus envie de rien, je traine mon corps, je marche completement à côté de mes pompes, j'ai besoin d'être seule, et le revendique tant que les moments que je grapille, je n'arrive même pas à penser, à faire un espace chaleureux pour Yannick. Juste je revis dans ma chair chaque instant, et l'écrasement de la douleur dans ma poitrine est la même que dans les débuts de mon deuil. Est-ce normal? cela va t-il passer?
Je ressens le besoin de faire quelquechose de spécial pour lui et pour moi ce 29 mars à 19h. Je me suis déjà arrangée pour faire garder les enfanst. Mais j'ai envie d'aller à la montagne où on a dispersé ses cendres, mais c'est trop loin... je veux trouver un coin isolé en campagne et hurler, mettre une bougie.. je sais pas... je serais seule, comme le soir de sa mort, mon ptit frère aussi sera seul, et ma mère sera sur le lac sacré en Inde.
je sens que j'ai besoin de faire quelque chose mais je ne sais pas quoi? Et quelquechose pourquoi? C'est le même sentiment des débuts où je cherchais ce que je devais faire "qu'est-ce que je peux faire??" cela était devenu une obsession.. et là c'est reparti! qu'est- ce que je peux faire?? Rien, il est parti, tu ne peux rien faire... Que cherches-tu à faire? Le ramener? impossible, c'est fini, pour toujours... Tu crois avoir recu des signes? tu te crois extra lucide? pfff des conneries, rien ne le prouve... Il n'ya plus rien à faire..
Au moins, depuis que je suis dans cette phase des un an, je rearrive à verser quelques larmes... c'est toujours bloqué dans ma poitrine, mais ca fait si mal que ca sort un peu. j'espère réussir à vraiment tout lacher ce 29 mars, à libérer ce chagrin immense.
Merci de m'avoir lue
Sista