Chère Cathy,
Tu as mal, mais tu as envie de porter tous ceux qui te semblent souffrir autant ou plus que toi ...
Parce que tu as un caractère généreux, parce que c'est ta manière à toi de manifester ton attachement à ton frère et de contrer l'injustice de sa mort, tu prends soin de toute la famille.
Tes moments de déprime arriveront aussi, inévitablement, quand l'adrénaline fera défaut ...
C'est pourquoi, ne te censure pas, dis ton chagrin ...
Il est vain de le taire: il est là, en chacun de vous, pour longtemps ...
Ce chagrin vous rassemble et d'autre part, il marque les différences de caractère, de croyances, de valeurs, de priorités, de TOUT.
Et en plus chacun se sent perdu et en morceaux.
Prends donc soin aussi DE TOI, parle de ton deuil avec ton mari, tes enfants, pour eux c'est dur de te voir happée par une tristesse qu'ils sont impuissants à consoler ...
En parler, pour rester unis dans cette épreuve très individuelle, où il faut énormément de tolérance les uns envers les autres ...
C'est fou la place que prend celui qui est parti ...
On ne peut pas colmater tous les trous, et tout le monde écope c'est sûr.
Respire, Cathy ... la vie continuera, vous êtes encore sous le choc: la première année d'un deuil si grave est très éprouvante.
Contente si nous pouvons t'aider un peu, Martine.