Bonjour à tous et à toutes,
Il y a quasiment un an très très bientôt, d'ici une semaine, je perdais mon frère subitement sans avoir pu lui dire au revoir. A ce moment là j'étais en Afrique car je vis depuis peu là-bas. Au matin du 8 octobre 2018, ma mère a reçu la nouvelle par téléphone le soir même elle était dans l'avion pour la France.

Et le 10 octobre le jour de ses 15 ans il nous a quitté.
On ne l'a découvert que après sa mort, en décembre je crois, il avait une maladie très très rare qu'on a jamais détecté et qui nous l'a enlevé du jour au lendemain.
 
Aujourd'hui mon problème c'est que je me suis retrouvée seule face à sa mort. Quand je l'ai appris  j'étais chez mes grand parents et ils ne m'ont pas laissés pleurer. Mon grand-père(qui le connaissais) était comme sonné par la nouvelle, il est parti s'isoler dans sa chambre et moi ma grand-mère (qui ne connaissait pas Lucas) m'a dit de ne pas pleurer. Et c'est ce que j'ai fais, j'ai pas pleuré devant mes petits frères et soeur. J'ai fais comme si de rien n'était alors que mon monde venait de s'écrouler et que j'avais envie de vomir ma peine. J'ai pas été entourée les premières semaines. Seulement quand ma mère est revenue de France après l'enterrement que j'ai eu un peu de réconfort.Mais très vite, la vie de tout les jours à reprit le dessus sur tout, j'ai comme oublié sa mort. Il ne faisait pas parti de ma vie au Sénégal, ça ne me faisait rien de pas le voir chaque semaine, je m'étais habituée à mes allers-retours entre la France et le Sénégal.

Mais maintenant, d'ici quelques mois je vais retourner en France pour la 1ère fois depuis... Et ma bulle est en train de petit à petit se briser. Au moment où je vous écris j'ai la peluche de mon frère dans les bras...

 Je me sens vide de lui, quand je souris ou rigole ça sonne faux, mais à la fois je me sens pleine de colère et de tristesse car tout ça c'est jamais sorti. J'ai pas pu aller en France avant, au tout début.
 J' étais persuadée qu'il allait s'en sortir, certainement le déni donc je suis restée. Et je le devais par apport à mes frères et soeur. J'ai été forte trop longtemps, rien ne va plus...