Il s'appelait Frédéric. Il venait d'avoir 18 ans. Une joie de vivre, un super grand frère (11 mois de plus que moi). Et puis un jour, le passage à l'acte. Le premier. Le seul. Le dernier. L'horreur, l'incompréhension, le vide, la souffrance indicible, les images d'une mort violente, les cauchemars... C'était le 8 février 1988, il y 29 ans. Il me manque. Toujours. Je ne vais pas me recueillir sur sa tombe mais je ferme les yeux et je le revois... Il a trois neveux et nièce. Mes trois amours entendent souvent parler de leur tonton pourtant inconnu ! Et pourtant, je suis en colère car son geste a inoculé en moi de la peur. La peur de revivre un tel cauchemar un jour. Je tremble en permanence pour mes enfants... Je suis d'une sensibilité exacerbée en toute circonstance depuis... Mais les 17 années que j'ai passées auprès de lui étaient juste géniales ! De magnifiques années auprès d'un frère protecteur, drôle, sensible, attentif...