Bonsoir
Mon dieu quel accident stupide et je comprends ta douleur. Comment s'appelait ta soeur, parle-nous d'elle, dis-nous combien elle était importante pou toi. Etait-elle plus jeune que toi ou plus âgée ? Parler de nos êtres chers les fait vivre encore, alors n'hésite pas, viens confier tout ton chagrin sur ce forum, d'autres t'écriront des mots de soutien.
Mon fils, Antoine est mort depuis 3 ans (juillet 2011) d'une grave maladie, il a souffert atrocement et laisse une jeune épouse et deux petits enfants. Mon fils me manque tellement surtout pendant ces fêtes de Pâques où nous nous sommes retrouvés en famille, lui ne sera plus jamais avec nous, comme ta soeur elle aussi.
La douleur des frères et soeurs est souvent peu prise en compte; J'essaie d'être attentive à la douleur de mon grand fils et de ma fille qui souffrent beaucoup du manque de leur frère, le dernier, le petit frère même s'il avait 37 ans, c'était toujours leur petit frère. Ils expriment chacun à leur manière le manque de leur cher frère, ma fille s'exprime peu mais je sais qu'elle est très malheureuse, quand à mon autre fils, il a perdu son complice, il est amputé à tout jamais. Antoine aurait 40 ans le 24 mai et son frère 43 en septembre, ils passaient de merveilleux moments ensemble.
J'ai moi aussi perdu mon frère aîné (1 an de plus que moi) en mai 2010. Avec lui sont partis tous nos souvenirs d'enfance, j'ai perdu cette belle complicité que j'avais avec lui, alors je te comprends
Le chemin du deuil est un long chemin épuisant, on passe par des moments de grand chagrin, de colère puis tout à coup (avec le temps, beaucoup de temps) on pense à l'être aimé avec douceur, il se blottit dans le coeur et on l'emporte partout avec soi. C'est une lumière qui guide, un phare dans la nuit ... mais il faut du temps, beaucoup de temps.
Prends le temps de vivre ton chagrin, il faut laisser couler les larmes, ces larmes sont le lien fort avec l'être aimé qui s'en est allé dans "l'ailleurs", dans l'invisible. Ils sont là près de nous derrière le voile, mais la mort reste un mystère et avec humilité nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à vivre pour eux.
Douces pensées,
Marithé