Auteur Sujet: Tu me manques, mon coeur  (Lu 15785 fois)

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ar17angel

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Tu me manques, mon coeur
« le: 02 août 2012 à 11:57:54 »
Notre petit bonhomme, notre grand garçon,


On s’est beaucoup bataillé, Maman et moi pour t’avoir. Mais en plus, le destin a décidé de t’arracher à nous sans nous laisser le temps de te choyer davantage, de te rendre d’autres fou rire, de faire des courses pour que tu gagnes, de bricoler avec nos outils, de revoir tes copains de la crèche et de l’école dont on a parlé la semaine dernière : Louis, Naël, Mila, Maëlle, Luna, Djafar, Mathéo…ainsi que celles qui se sont occupées de toi…
On n’a pas eu le temps de t’expliquer pourquoi tu portes ton dernier prénom Désiré.
Notre p’tit gars, pour tes parents, te voir partir sans avoir eu ce temps, rajoute encore plus de sentiments de tristesse pour ton départ (je venais d’effacer certaines phrases, car il y a tellement de mots que je ne t’ai pas encore expliqué).


Tu es né pas trop loin de « notre maison à nous », tu as grandi dans notre « ancienne maison » et y a fais tes premiers pas, tu es  allé à la crèche à côté.
 On a appris beaucoup de choses ensemble ici, et y avons vécu heureux même si certaines choses nous ont poussées à aller voir ailleurs. Maintenant,  on t’y ramène comme tu l’as réclamé, mais pas comme on aurait imaginé.


On sait mon cœur, que ce départ n’est pas ton choix. Et on ne t’a pas expliqué non plus qu’il existe une personne que nous nommons Dieu, dont l’existence est raconté dans le livre que grand-mère t’a offert à Noël et que je ne t’ai pas encore lu.
 C’est Lui qui décide de tout ce qui se passe là où nous vivons, qui nous a permis de t’avoir au moment où il le voulait, jusqu’à te prendre et te séparer de nous.
 Ce Dieu, mon cœur, est allé jusqu’à sacrifier son Fils pour nous sauver des bêtises que nous faisons. Il a préféré nous sauver, et son Fils a souffert pour qu’on puisse tous être ensemble près de Lui ; toi, moi, ta maman, ta sœur, grand-mère et dadabe, et même notre chat plus tard…
Je crois que te raconter tout çà avec ces mots que je n’ai même pas eu le temps de t’expliquer est incompréhensible, mais près de Lui, tu dois avoir de meilleures explications. J’espère que mon papa et ma maman, ainsi que ma grande sœur que je n’ai pas connue et tous ceux qui nous sont chers sont près de toi pour te donner ce qu’on n’a pas pu te donner… car il y a tant de choses que je ne pourrais plus t’expliquer.


Mon petit bonhomme, ce moment est très dur pour Papa ! Rien qu’en le tapant sur l’ordinateur, je n’arrête pas de te pleurer et Maman en fait autant.
 Nous devons prendre soins de ta sœur, qu’on sait par tes paroles « que tu l’aimes » (« tu sais que je te m’aime Mià ? »).
Ne t’inquiètes pas, on restera ensemble et que ton chat aussi reviendra ici, et on te gardera dans nos cœurs et nos pensées. Suis-nous, regarde-nous où que nous allons, cela doit être possible de là où tu es. Pour nous, beaucoup d’endroits beaucoup d’objets, nous rappellent chaque seconde que tu es là, à côté de nous. Et ce qu’on a dans nos souvenirs resteront à jamais.


On t’aime mon p’tit gars, ceux qui t’on connu dernièrement pensent certainement à toi : Océane, Stéphanie et David, Balita, Koloina, Tonton Titi et Sasah ; Anais, Tonton Mika et Rova. Maeva, Djimica et Christian t’ont écrit des mots, tous ceux de ma famille que tu venais de faire la connaissance à Madagascar, nos collègues et amis à maman et à moi. Maeva t’a écris un mot, et je vais te la lire :


« Je me souviens de quand on faisait de la trottinette, quand on jouait aux voitures. Tu me manques. C’est trop dur. Ce matin, on est allé faire les courses et j’ai pensé à toi, j’ai pensé aux brioches que tu aimais avec du jus de pomme. Je t’avais appris à jouer aux dominos en carton.
 JE T’AIME : J comme jus, E comme éléphant, T comme tarte, A comme ananas, I comme île, M comme maman et E comme espoir.
 Maëva – Bisous »


On t’aime et Je t’aime mon coeur.

Je t'ai écris ces mots il y a 7 mois...

mamita

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #1 le: 02 août 2012 à 14:28:10 »
Bonjour à toi "merveilleux" Papa,

J'ai pleuré en te lisant, ton message est bouleversant, animé par ta foi en Dieu et l'Amour pour ton fils

Mes pensées les plus chaleureuses à toi et à ta famille.

Marithé, une maman qui a eu la chance de pouvoir aimer son fils pendant 37 années.

Hors ligne angelik

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #2 le: 02 août 2012 à 14:38:27 »
Bonjour
Ce message est plein de tendresse et d'amour pour ton petit garçon, et bouleverse mon coeur de maman privée de son fils.

Je t'envoies des ondes de douceur et force pour poursuivre ce chemin si difficile...

Chaleureusement
Corinne
« Modifié: 02 août 2012 à 14:50:38 par Angelik »
chaque fois que tu sentiras le vent sur ton visage, c'est moi qui vient t'embrasser...

ar17angel

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #3 le: 03 août 2012 à 07:02:50 »
Merci à vous qui me comprenez. Chaque jour est une souffrance, Il me manque, je ne plus le toucher !! Son sourire, son "je t'aime papa".
Hier et ce matin, j'ai installé une mezzanine dans sa chambre, mais ce ne sera pas pour lui ! Je vous laisse, sa petite soeur se réveille... Bon courage à vous.

ar17angel

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #4 le: 09 août 2012 à 15:15:47 »
Bonjour,

Et encore une nuit difficile... à se poser des questions. Pourquoi nous l'avoir pris, est-ce qu'on a fait quelque chose de mal ?

L'année dernière, en cette période, suite à une opportunité, nous avions décidé de déménager à Mayotte. Nous venions de passer 3 semaines à Madagascar en juin, et j'étais enthousiamé par le contact que mes enfants (surtout mon fils, puisque ma fille n'avait que 9 mois) avait avec leurs grands-parents. Donc, cette opportunité nous a poussée à déménager, pour ce qu'on pensait être un bon changement.

Mon fils a eu une première crise d'asthme à Mayotte en octobre. Je l'ai accompagné dans l'ambulance à l'hopital. Le traitement et le suivi jusqu'au lendemain matin se sont très bien déroulés. Cela m'a rassuré pour la suite de notre séjour.

En janvier, une crise moins importante nous a décidé de l'emmener par nous-même à l'hopital. Je l'y ai donc emmené. La prise en charge s'est déroulé comme la première fois. Toutefois, je sentais une certaine tension dans le service d'urgence, puisqu'à un certain moment, le chef de garde a eu une vive discussion avec un des medecins qui s'est occupé de mon enfant (pas par rapport à nous).
Vers 22h, on s'est endormi dans le couloir, par fatigue et aussi grâce au traitement. Puis, on nous a révéillé pour vérifier si le traitement a été veritablement efficace.
A partir de ce moment, plus rien n'allait. Mon fils n'aime pas qu'on le réveille, et surtout quand il est fatigué. Sa crise a repris de plus belle jusqu'au moment où l'on était dans ce box. Le médecin qui passait disait seulement qu'il doit se calmer, or en fait mon fils commençait à ne plus respirer comme il faut. Son cerveau ne recevait plus assez d'oxygène et il commençait à délirer. Et ce satané médecin, qui ne me posait aucune question pour savoir si cet état est normal (si mon fils était souvent agité dans un tel état), qui  (le médecin) ne me demandait pas ce qu'il disait (en fait, il délirait, et moi-même je ne comprenais pas ce qu'il disait) - le terme que j'ai appris plus tard est "l'hypoxie" -
C'est dans mes bras que mon fils a rendu son dernier souffle, et cet image, je n'arrive pas à m'y faire.  

Je l'ai porté dans la salle de réanimation mais ils n'ont rien pu faire... J'ai imploré Dieu et mes aïeux dans l'attente. Je l'ai supplié de rester avec nous, mais il était parti. Avant qu'on m'annonce son départ, je me souviens qu'une dame dans le couloir me demandait ce que je cherchais, et je lui ai demandé s'il a vu mon fils passer par là...

Marithé, tu me dis que je suis un merveilleux papa. Là, je suis en train de pleurer, je m'en veux, et je doute... Nous sommes revenu chez nous, ce lieu qu'il adorait tant. C'est en grande partie de ma part que vient cette décision de partir... et maintenant, son corps est à peine à 300mètres, et je n'ai plus de contact...


Je viens de coucher sa petite soeur pour la sieste, et je me permet de me rapprocher de lui un petit moment. Elle sent et voit souvent mon état d'âme, mais j'essaie tant que je peux de ne pas trop l'affecter.
Je remet en cause également ma croyance. J'ai écrit ses mots, quelques jours après son départ. Et maintenant... après 11 ans dans une école catho, 35 ans de croyance en ce Dieu, je me pose des questions sur Son sens de la justice. Poue quelles raisons, on ne méritait pas de vivre en famille heureuse ?

Je m'arrête et reprendrais une de ces nuits... Bien cordialement à vous mes chers parents marqués au fer rouge.


mamita

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #5 le: 09 août 2012 à 18:17:35 »
Bonjour,

Comme c'est difficile de se sentir si impuissant et de ne rien pouvoir faire quand son enfant meurt dans ses bras ... je comprends ta colère  car moi aussi, j'ai été très en colère ... mais tu étais avec lui,  et c'est tellement important.

Antoine, mon fils est mort entre nous, ses parents ... il nous a attendus alors que son épouse était partie voir leurs enfants ! Comme elle disait, "il n'a pas voulu que je le vois mourir", elle est arrivée peu de temps après son dernier souffle et a pû recueillir un peu de la chaleur de son corps, ce fut son dernier cadeau pour elle.

Oui, après ce cataclysme, toutes nos croyances sont bousculées ... et je te comprends. J'ai grandi dans la religion catholique, puis peu à peu m'en suis détachée, mes enfants ne croient pas en Dieu, Antoine ne croyait pas en Dieu, cependant il croyait comme moi à la communion des esprits, au lien d'amour qui reste si puissant et que rien ne peut détruire.

Cela m'aide énormément à vivre de penser que son Esprit est là quelque part, qu'il veille doucement sur ceux qu'il a aimés.
J'aime beaucoup cette phrase recueillie dans un livre :" Les humains ne sont que des esprits en visite dans ce monde et les esprits sont éternels". Je crois aux forces de l'esprit même si je suis incapable de l'expliquer ...

Ton "petit" a eu une trop courte vie terrestre mais son esprit t'habite, il va te falloir du temps, beaucoup de temps pour "intégrer" à ta vie cette absence. Surtout pense à sa petite soeur, elle a besoin d'un papa et d'une maman bien vivants pour se construire, tout l'amour qui vous lie à votre "cher petit" va rejaillir sur cette petite soeur. Ceux qui ne sont plus de ce monde nous murmurent à l'oreille que nous devons vivre, pour nous-mêmes, pour tous ceux qui nous entourent.

J'ai pleuré dans mon jardin encore cet après-midi, alors qu'Antoine n'est plus depuis un an ... dans ce jardin, je le vois, sa présence est parfois très forte, car dans ce jardin j'ai eu avec lui de nombreuses conversations ...

Se laisser aller à son chagrin, pleurer encore et encore, parler, parler encore et encore de nos chers enfants ... mais oui perdre un enfant c'est la pire des douleurs pour des parents, et je pense sincèrement que quand ils sont "petits" c'est très dur.

Dans les témoignages vidéo, tu peux écouter Anne Marie Révol et son mari (elle a écrit "Nos étoiles ont filé), leurs deux petites filles sont mortes dans un incendie ... tu reconnaîtras ta douleur dans ce témoignage.

De tout coeur avec toi, puisses-tu trouver ici un peu de soutien

Marithé


ar17angel

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #6 le: 10 septembre 2012 à 12:18:07 »
Une journée où le soleil est présent, mais ma tête est sombre. Je pense à toi, tu me manques !!!

mamita

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #7 le: 12 septembre 2012 à 14:04:58 »
oui ar17angel, que c'est difficile ... de tout coeur avec toi,

Marithé

ar17angel

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #8 le: 14 septembre 2012 à 22:44:59 »
Merci d'être présente Marithé.

La journée de la rentrée a été dure, et a ravivé les blessures... J'ai ramené sa soeur à la crèche et il y avait tout ce monde qui ramenait leurs enfants à l'école. Je ne l'ai emmené à l'école que l'année dernière, il a su l'alphabet et compté jusqu'à quarante... et tout s'est arrêté.

Aujourd'hui, son cousin dort à la maison. Sa petite soeur montre tellement d'affection à son cousin que c'est évident que ces 16mois avec son frère l'a marqué. C'est le seul enfant avec qui elle a de suite une grande spontanéité...

Il nous manque...

mamita

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #9 le: 17 septembre 2012 à 20:13:02 »
Bonsoir ar17angel,

Je comprends ta douleur quand tu vois tous ces enfants bien vivants, comme c'est douloureux ... mais je me réjouis de voir que ta petite fille porte beaucoup d'affection à son cousin, le lien d'amour se transmet par cette petite soeur.

Oui ils nous manquent nos enfants, nos chers enfants et le tien, sa vie  a été vraiment trop courte mais elle a été pleine de l'amour que vous lui avez donné et cet amour-là est éternel.

Avec mes pensées les plus chaleureuses,

Marithé

Julie47600

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #10 le: 25 septembre 2012 à 12:14:43 »
Bonjour,

Je suis touchée par ton histoire et ton témoignage mais malheureusement tu ne répondras pas à la question pourquoi. Je me la suis posée tellement de fois et aucune réponse n'est jamais venue. quand à la culpabilité que tu ressent  je la comprend car je me dis que mon fils était en moi et je n'ai put le protéger de ce qui lui arrivait mais tu n'y est pour rien c'est un concour de circonstance des plus tragiques mais c'est un concour de circonstance!!

De fortes pensées pour toi et ta famille.

ar17angel

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #11 le: 27 septembre 2012 à 23:56:26 »
Bonsoir,

Merci Julie pour ces pensées, c'est réconfortant surtout pour les journées difficile comme aujourd'hui. Hier, on a fêté l'anniversaire de sa soeur, et dire qu'il y a un an il était avec nous dans cet appartement à Mayotte... J'aime prendre ce médaillon que m'a offert ma femme, où ses yeux me regardent, avec son sourire. Ce sourire que je venais de remarquer encore plus quand je suis rentré à la maison en voyant les photos qu'on a développé : qu'est-ce qu'il était joyeux !
Ce sourire qu'il avait (eh oui, qu'il "avait" ! - que cela me fait mal) depuis qu'il s'exprimait pendant ses premiers mois.

On m'a dit hier que sa soeur aime bien faire les mimiques quand ils chantent à la crèche... et je le vois... il n'est plus que dans ma tête !
La deuxième séance chez la psy m'a fait du bien ces 2 dernières semaines, mais ça y est, je crois que j'en ai encore besoin...

En revenant sur cette reproche qu'on  s'attribue : en tant que parent, on est les premiers responsable... que c'est difficile ! Quand il était plus petit, je le rassurais avec beaucoup de figurines sur son étagère : ils sont là pour te protéger (eh oui, il y avait Batman, Spiderman, et ses doudous dans les bras... ) mais ils ne l'ont pas aidés jusqu'au bout. Et surtout moi, pendant ses derniers instants, je disais qu'il n'a pas à s'inquiéter, que cela va passer... mais çà ne s'est pas passé... il s'est étouffé dans mes bras, en silence !!! Que c'est difficile !

La psy m'a dit de m'éloigner de ce moment, en essayant de garder, de se rapprocher des moments de joies... j'essaye.

Nos moments de joies mon coeur : tes premiers rires que j'ai en vidéo, en te faisant guilli sur le lit de papa et maman. Ta joie de voir notre chat se ballader à la maison ( tu sais, il a vraiment changé depuis ton arrivée, il ne vient plus dans les chambres sans qu'on lui ai dit quoi que ce soit). Tes premiers pas avec moi, au retour de la crèche. Tes moments de bains avec Maman (elle m'a dit que ce moment lui manque). Quand je te traînais ou te poussais dans la maison sur ton tricycle. Nos chasses aux fantômes avant de dormir, les caches-caches dans la maison. Quand tu as choisi et eu cette voiture jaune, où tu rangeais tes autres jouets "à l'intérieur"(d'ailleurs, ta soeur l'utilse encore souvent, alors que je lui ai pris une moto Cars! -celle que ta as également essayé). Ton tracteur, et les vrais qu'on voyaeint travailler dans les champs, ou les moissonneuse-batteuses. Ton table de travail avec ta perceuse pour m'aider. Et à Mayotte, quand on faisait les courses de petites voitures, quand on jouait au foot, et tout çà dans l'appartement vide parcequ'on a pas encore reçu nos affaires... Les tours de trotinette avec Maëva en bas de l'immeuble... qu'elle me manque elle aussi ! C'est vrai, se rappeler tous ces bons moments, NOS bons moments me font du bien ! Tu es dans ma tête et surtout dans mon coeur, jusqu'à la fin de ma vie...

Bon courage à vous qui souffrez comme moi et merci à ceux qui nous lisent...

Julie47600

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #12 le: 28 septembre 2012 à 13:45:16 »
Bonjour,

Je comprends ce que vous ressentez et l'étape qu'à dut être l'anniversaire de votre fille car mon anniversaire à moi en août sans lui a été trés dur. Moi aussi je me suis fait aidé car je sombrais au fil des jours et même si la peine reste ça aide à vivre avec et surtout à la vivre autrement. il faut en effet se rapeller de tous les bons souvenirs je pense qu'ils sont comme des fleurs que l'on cultive pour les garder auprés de nous. Je sais qu'il sera difficile de vous éloigner de ce moment mais aussi triste que cela soit votre fils est parti entouré en ayant la certitude d'être aimé. On aimerait les protéger les préserver de tout mais c'est impossible et je reste convaincu que la douleur de les perdre n'a d'égal que la douleur de l'impuissance que nous ressentons.

Amicalement.

ar17angel

  • Invité
Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #13 le: 15 novembre 2012 à 12:23:38 »
La mort nous a séparés, brutalement, sans faire de bruits. On ne peut être guéri de ce mal, on survit avec. Le temps passe, je ne peux l'arrêter et de surcroît, je ne peux revenir en arrière… toi qui ne voulait pas aller dans cet hôpital, doudou qu’on n’a pas pris avec nous ce soir là, on ne savait pas que tu étais peut-être allergique maintenant qu’on sait pour ta sœur, notre déménagement là-bas, … je ne peux QUE vivre avec tout ça et cela me ronge de l’intérieur…
Les petits problèmes journaliers nous occupent les esprits et nous paraît insignifiant… et pourtant ! En tout cas je suis épuisé. J’ai dormi normalement, seulement quand j’étais sous traitement, si on peut dire que c’est normal. Tu me manques, tu me manques, tu me manques…
Ta sœur est là, elle nous apporte une certaine lueur. Je prie Dieu de me laisser cette lumière grandir, je n’ai plus besoin d’autres épreuves…
Bon courage à celles et ceux qui souffrent !

Hors ligne Real

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Re : Tu me manques, mon coeur
« Réponse #14 le: 15 novembre 2012 à 13:09:37 »
Votre premier message est admirable. Un tel espoir dans un tel degré de souffrance, avec toutes ces interrogations. C'est vrai pourquoi ? Pourquoi nos enfants partent-ils ? ou sont-ils rappelés? Vous n'attribuez pas la faute à Dieu tout en exprimant votre colère et cette injustice. Je suis a deux ans et demi du départ de ma petite Rose et jamais je l'ai senti aussi présente dans mon cœur. L'échange d'amour est permanent. Mais je ne peux expliquer ce que je ressens. j'ai juste cette contraction que Rose est décédée, mais elle n'est pas morte. Je n'ai pas d'autre enfant qui m'oblige à faire face à la vie. Je me raccroche à cet amour à tout comme vous à cet espoir. Cela fait du bien de lire des propos de parents croyants. Je vous souhaite tout mon courage et que vos prières aident à soulager votre peine.