FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Être un parent en deuil => Discussion démarrée par: Vence le 07 janvier 2025 à 05:05:26
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Matthieu, mon fils, tu avais 35 ans. Un matin, tu as fait un malaise. 2 heures après, tu étais parti pour toujours, d'un arrêt cardio-respiratoire. C'était il y a 11 mois. Depuis, pas un jour ne passe sans que mes larmes ne coulent, pleurs décuplés encore au cours de cette période de fêtes de fin d'année.
J'ai le sentiment désormais que ma douleur importune le monde. Les gens font comme si de rien n'était, me souhaitent une bonne année (!), les plus empathiques me conseillent d'aller de l'avant, me disent que ça va aller, qu'il faut surmonter mon chagrin...
Il me semble que personne ne peut comprendre combien j'ai mal
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C'était il y a 11 mois, bientot un an et la douleur te semble impartageable...
La brutalité de de cette mort rajoute de la détresse à la souffrance, à l'injustice absolue.35 ans c'est si jeune et toute la vie devant soi.
Et le monde continue de tourner, et les gens ont repris leur cours de leur vie, et tu restes au bord du chemin,
Et leurs voeux sont soient maladroits,ils ne savent pas quoi dire comment dire et font comme si ... soit indécents sans empâthie ...
Il y a surement quelques personnes qui t'ont souhaité avec délicatesse une année bien entouré ou plus douce...j'espère...
et des gens ca
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capables de supporter tes pleurs, si nécessaires.
"Il me semble que personne ne peut comprendre combien j'ai mal" .T u as raison, personne ne peux ressentir ta douleur absolue, à quel point le manque et l'absence de ton fils sont une Epreuve brulante...Personne sait la profondeur du lien qui vous unissait.
Je la connais un peu, cette sensation de solitude radicale,de douleur impartageable.Il n'y a qu'avec d'autres parents endeuillés eux aussi, que j'ai pu la partager un peu.Sur un autre forum , aux débuts, quand c'était l'enfer , l'écrire , la décrire m'a permis au moins de rompre la solitude.
Le "Tres joyeux Noël et bonne année" de mes amis très proches... m'avait mise en rage...Je les ai d'ailleurs perdus comme amis...ça arrive souvent il parait.
Tu peux venir et revenir ici pleurer ton fils, partager un peu de ton chagrin,Je te lirai.
J’espère que d'autres parents te répondront.
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Merci pour tes paroles qui me font beaucoup de bien. Notre lien était très fort. Je ne voudrais me souvenir que de nos 35 ans d'amour partagé. Malgré ma douleur demeure son sourire lumineux.
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Vence,
La perte brutale , la douleur qui envahit tout,le corps comme l'esprit.
Un cauchemar dont on ne se réveille pas.
Une douleur à la hauteur de ton amour pour lui.
Et 35 années à chérir pour que la douleur ne prenne pas toute la place
en tentant de tout effacer.
Enfin, il y a les autres. Maladroits forcément. Comment pourraient ils comprendre l inimaginable.
Nous sommes devenus de hématomes qui ne se
résorbent pas.
La douleur vient de partout.
Reste à s envelopper dans le souvenir, car oui, c'était mieux avant.
Et tenter de mettre un pied devant l' autre, un jour à la fois. Ce sera tjs
ça de gagné , la seule façon de se battre contre l invisible qui nous a
tant pris.
Faire semblant , face aux autres, et rentrer chez soi pour cultiver
notre jardin secret, là où notre enfant vit encore, là où les autres n'ont pas accès.
C'est une bonne chose de venir exprimer ta douleur ici.
Corinne
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Vence,
La perte brutale , la douleur qui envahit tout,le corps comme l'esprit.
Un cauchemar dont on ne se réveille pas.
Une douleur à la hauteur de ton amour pour lui.
Et 35 années à chérir pour que la douleur ne prenne pas toute la place
en tentant de tout effacer.
Enfin, il y a les autres. Maladroits forcément. Comment pourraient ils comprendre l inimaginable.
Nous sommes devenus de hématomes qui ne se
résorbent pas.
La douleur vient de partout.
Reste à s envelopper dans le souvenir, car oui, c'était mieux avant.
Et tenter de mettre un pied devant l' autre, un jour à la fois. Ce sera tjs
ça de gagné , la seule façon de se battre contre l invisible qui nous a
tant pris.
Faire semblant , face aux autres, et rentrer chez soi pour cultiver
notre jardin secret, là où notre enfant vit encore, là où les autres n'ont pas accès.
C'est une bonne chose de venir exprimer ta douleur ici.
Corinne