Je te lis, et j'aimerais trouver les bons mots mais ils ne viennent pas. J'ai perdu mon compagnon, l'amour de ma vie, au mois d'avril... Cette épreuve m'a ébranlée au plus profond de mon être. Ma belle fille, que j'aime de tout mon cœur, a subit une opération à cœur ouvert le mois dernier, car elle souffre de la même malformation que son papa...
Je te lis et toutes ces souffrances que tu affrontes... Parfois la vie nous met à terre, mais elle peut nous jeter plus bas encore. Et pourtant tu es en vie, et pourtant tu cherches des solutions pour te relever, pour rester debout. Et pourtant tu viens écrire ici. Je sais qu'on ne choisit pas, au que non, de vivre tout ça. Que s'il est difficile d'entendre dans la bouche des gens les conseils et les phrases toutes faites, les formules d’apitoiement... il est difficile d'entendre aussi les remarques de ceux qui nous "admirent"... qui admirent notre courage... Parce que de tout ça, on s'en serait bien passé. Parce qu'on ne se sent pas courageux: qu'on fait juste le nécessaire pour rester en vie.
Pourtant, malgré tout, je sais qu'il en faut du courage. Quand, je te lis, que je lis d'autres personnes ici, j'ai juste envie de te dire que je le vois ce courage. Voila, j'avais juste envie de dire ça. Que je le vois ce courage immense. Qu'il mérite d'être reconnu. Que ce n'est pas un courage de "starlette" devant lequel on se pâme d'admiration, mais une étincelle de vie bien plus profonde et authentique. Une étincelle mise à rude épreuve, fragile et puissante à la fois... Un je ne sais quoi qui me touche. Qui me touche tellement.
Prends bien soin de cette étincelle.