Bonjour douce amie,
Bah, disons que tout n'est pas mauvais dans les médicaments mais faut surtout pas en abuser ni se reposer dessus complètement ...
Déjà, ils ont un "effet placebo", y compris ceux qui ne sont PAS des placebo, il suffit à certaines personnes de CROIRE dans une médecine pour mieux s'accrocher d'office.
Un exemple: je teste depuis environ 2 semaines des lunettes de luminothérapie pour lutter contre une fatigue chronique très handicapante et qui va de pis en pis, surtout évidemment depuis la mort de not' petit.
Eh bien ... est-ce que ça "marche" ? Je n'en sais rien, franchement, je me le demande, certains jours sont toujours catastrophiques quant à ma fonctionnalité, et toutefois j'hésite à renvoyer ce (coûteux) gadget, qui a au moins l'avantage de pas être "chimique", que je porte en ce moment et qui me projette des ombres à paupières arc-en-ciel qualifiées de "vachement disco" par mes neveux.
Bon, à partir de now, je te réponds plus sérieusement et en faisant appel à mes connaissances éprouvées.
Il faut savoir que les antidép sont censés soutenir ton système nerveux pour ne pas tourner à patate de canapé, ils sont donc stimulants.
A l'inverse, les anxiolytiques sont assommants, réduisent l'acuité sensorielle.
Voilà, cqfd: tu peux constater avec moi la contradiction d'une médication qui inclut deux effets inverses sur ton pauvre petit ciboulot déjà en tempête.
Mon excellente psychiatre m'a confié: pour un deuil, je ne prescris pas. Sage, sage petite bonne femme. Evidemment, elle n'exclut jamais une exception qui confirmerait la règle, mais alors, il faut choisir une ou l'autre action: soit stimuler le patient trop raplapla (antidép), soit forcer son esprit à se détendre (anxiolytique), tu ne crois pas, maman d'Amour ?
Hé, j'ai pas fait l'univ, mais franchement ...
C'est pourquoi, je te dis: choisis toi-même ...
Est-ce que l'antidép te donne l'impression de "flotter" ?
Laisse-lui le temps d'agir, son effet véritable est de te rendre de l'énergie, il il faut laisser ton corps s'habituer à la molécule, qui n'est pas "à faire peur", maintenant, c'est un choix, médoc ou pas, à sentir je dirais ... et rendre de l'énergie te rendra malheureusement l'énergie du deuil ... d'où la logique tordue du médecin de prescrire aussi des calmants ?!
Supprimer les symtômes, c'est bien, or les causes des dépressions sont elles, souvent sans solution !
Anxiété et dépression sont deux maladies bien distinctes et aux symptômes quasi-opposés, bien que la dépression puisse être compliquée de cyclothymie (phases down-phases up)
Bref, je vais quand même terminer ma tartine, tu comprends bien que le deuil te bouscule jusque dans les noyaux de tes cellules ... peut-être un peu d'aide chimique si en pesant le pour et le contre tu en retires un bénéfice, mais toute détraquée que je suis, tapée-tarée de longue date, j'opte préférablement pour les méthodes douces, aromathérapie, marche à pied, manger des légumes (héhé, ma carotte), et des fruits ...
On ne guérit pas de la vie, on se soigne, va, et l'amitié y contribue pas mal, alors bisou à toi et à bientôt, Titine.