Qu est ce que c est dure de se lancer....rien que mettre un titre sur ce post,alors j ai choisi une chanson d’Emma nul Moire
"Sois tranquille" chanson que nous avons mis aux funérailles

Pour vous expliquer ,je dois commencer par moi.....pour que vous puissiez comprendre notre histoire

En 2011 on me diagnostic un melanome à la jambe droite,ce diagnostic est fait par un dermatologuequi me prévoit un fin pas rassurante...je suis dirige vers le CHR où l on me prends en  charge après découpe et analyse ,stade 1,on m opére,on marge et pas de traitement,une surveillance tous les 6 mois....
je devient alors une personne très stressée et je demande  mes filles de faire des bilans de santé
Ma fille aînée qui avait des nodule au sein,et qui devait le faire surveiller prend rdv ,je sais pas je me sentais en stress son sujet...de la en 2012 on lui trouve un melanome au niveau du sein chose peu courante,on l opére ,pas de traitement
Au CHR on fait le lien avec un naevus bleu de naissance à l épaule enlever par un chirurgien en 2008 et diagnostiquer bénin!
pendant 1 an IRM , scanner et...tout va bien
En 2013 récidive ,plus l autre sein,on réopére’pas de traitement
2014,3 mois après la seconde de opération,et tous les bilans....Le melanome se généralise, nous sommes en février
Mars premier traitement de 4 cures immunothérapie ça ne marche pas...en juin progression de la maladie et nouveau traitement...rien ne marche...en août tout s accelere,en septembre c est la fin

Voilà pour son parcours santé..

ma fille était une personne discrète,célibataire,avec une vie amoureuse compliquée donc souvent seule
Elle a cru au début que se serait simple comme moi....mais non malheureusement,
elle s est battue avec courage’à subit de lourds traitement,des rayons,à été paralysée mais elle y croyait
On l’a installée à la maison avec nous le 10 septembre pensan t la garder lon gtemps.,elle nous a quitté le 23 septembre

Je la revois se battre,se détériorer,nous quitter,je n arrive plus à la revoir comme avant,souriante
je m en veux de n’   avoir pas été à sa place,de n  e pas avoir trouver la solution pour la sauver...d être là sans elle

Je suis mal’j ai 2 autres filles,une petite fille’un mari qui m entourent mais être avec eux me rappelle son absence,j ai l impression de l avoir abandonner

J ai un manque viscéral,j ai mal,j ai un trou à la place du coeur et avant tout JE VEUX MA FILLE

CULPABILITÉ  ABSENCE MAN QUE ...........ça tourne en  boucle

La culpabilité est toujours présente, nous avons l'impression de n'avoir pas fait ce qu'il fallait
je n'ai pas eu la même maladie qu'elle mais je suis à l'origine , parce que j'ai épousé celui qui nous a détruites psychologiquement mes 2 filles et moi. La première a compensé par une addiction, parait il que 'c'est l'instinct de survie.
La seconde par une maladie psychosomatique : un cancer des ovaires, donc sous une forme rare.
elle avait 35 ans et vivait au dessus de chez nous.
Leur père ne lui a pas laissé le temps, il l'a harcelée tous les jours. et l'a démoralisée.
Je passais mon temps avec elle, nous regardions la télé, elle ne voulait pas me laisser seule avec son mère, elle ne disait oh non, je ne vais pas te quitter, je sais trop comment ça se passerait avec papa, ne t'en fais pas, nous partirons ensemble des que je serai guérie.
c'est impossible a décrire le sentiment d'incapacité totale devant la fin de nos enfants, nous seuls qui l'avons vécu pouvons en témoigner, mais nous ne sommes pas compris. Nous savons que nous ne serons plus les mêmes que cette douleur,  ce vide, cette envie de ne plus être là ne nous quitterons plus, que nous penserons à eux sans arrêt.
Nous avons tous une histoire tragique, et nous avons tous besoin de la partager.
,j ai l impression de l avoir abandonner

J ai un manque viscéral,j ai mal,j ai un trou à la place du cœur et avant tout JE VEUX MA FILLE

CULPABILITÉ  ABSENCE MAN QUE ...........ça tourne en  boucle

Bon courage, il nous en faut

Oriane,

Aujourd'hui,  je ne sais pas trouver les mots pour tenter de t'apporter un peu de réconfort dont tu as sans doute besoin, mais je suis de tout coeur avec toi.
Toutes celles qui t'ont répondu avant moi, sont justes dans leur propos, je n'ajoute rien, mais je compatis en tant que maman.
Bien affectueusement.

Chère Oriane,

Je rejoins Méduse dans ce qu'elle écrit, j'ai lu les livres qu'elle cite, ils m'ont beaucoup aidée et comme elle je me dis chaque jour que nous sommes juste de passage sur cette terre. Certains passent trop vite, ont tout juste le temps de voir le jour, d'autres s'en vont au mi-temps du chemin alors que d'autres vivent très longtemps Pourquoi ? Le mystère reste entier et nous sommes impuissants !

Chaque matin, je m'adresse à mon fils, Antoine ainsi :  "sois heureux avec ceux que tu as retrouvés, que tu as aimés et qui t'ont aimé" et je pense à mon frère trop tôt parti aussi (un an avant Antoine), ce tonton qu'Antoine aimait tant et qui l'a surement accueilli, et ses grands parents. Peu de temps avant de mourir Antoine a écrit :"j'ai eu la visite de mes grands parents cette nuit" Qu'a-t-il voulu nous dire ?  Ses doigts ne pouvaient plus taper sur le clavier alors il ne pouvait pas en dire davantage mais nous l'avons senti apaisé. Oui, je pense qu'ils l'ont accueilli, mais tout cela reste très mystérieux, notre petit cerveau d'humain ne perçoit pas  TOUT !

J'ai lu le parcours de ta chère fille avec beaucoup d'émotion  et je comprends combien c'est difficile de n'avoir pu sauver ton enfant, moi non plus je n'ai pas pu le sauver et il s'en est allé lui aussi alors qu'il avait tant encore à donner à ses enfants, à son épouse, c'est ainsi et nous ne pouvons qu'intégrer cette réalité à notre vie maintenant.

Oui comme tu le dis la douleur, les larmes nous relient à nos enfants, pour toi cela ne peut être autrement, pour l'instant

Bien affectueusement,

Mamita

4 semaines hier,un mois demain........J ai l impression de ne plus avoir la notion du temps.....je n’ ai que cette sensation de douleur

Oriane
Au début on compte les jours, puis les semaines, les mois pour arriver aux années. On a le cœur déchiré, brisé mais avec le temps on arrive à trouver un peu de répit dans la souffrance. Elle sera notre nouvelle compagne mais doucement, tout doucement, comme le dit méduse, un jour après l'autre, on apprend à vivre avec, à  la maitriser avec des hauts et des bas bien sur. Pour toi c'est tout récent, essaye de te ménager. Nous pensons toutes et tous à toi très fort, douces pensées  Martine, maman de Madeleine

Quand la douleur était insoutenable, je me garais à un endroit isolé et je hurlais et je tapais sur le siège passager de toutes mes forces et quand je pensais exploser, j’appelais quelqu’un pour pouvoir lui parler de ma fille. Il fallait que ça sorte.
Je ne pouvais pas m’imaginer de continuer à vivre, mais je suis toujours là. J’en suis étonnée.
Mais j’ai du mal à me projeter dans l’avenir, je l’ai perdu avec ma fille.

Parfois, ma seconde fille me faisait une relaxation qu’elle était en train d’apprendre. C’était effectivement apaisant.
Elle m’a fait connaître le livre et surtout le CD de méditation suivant :
http://christopheandre.com/WP/?projects=mediter-jour-apres-jour
Tu peux aussi trouver l’enregistrement ici :
http://www.youtube.com/watch?v=fuDXc1Hr9UE
Peut-être qu’il te donnera un petit répit.

Courage et patience
Méduse

Avec le temps l'intensité de la douleur ne baisse pas, c'est juste nous qui nous habituons à la supporter.
Petit à petit, un pas après l'autre, on apprend à apprivoiser ce sentiment qui s'est logé dans nos cœurs.
On est toujours aussi triste mais on sait de mieux en mieux le cacher, porter un masque et de moins en moins sentir son poids sur notre visage.
Supporter l’insupportable, vivre l'invivable, voilà quel est notre quotidien à présent.
Mais on y arrive tant bien que mal...