FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Être un parent en deuil => Discussion démarrée par: fabisa02 le 15 janvier 2015 à 19:21:31
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Se sentir tellement seule
Je me sens trop seule face à ma tristesse.
J'ai trop l'impression que la page est tournée pour beaucoup, mais pas pour moi.
Je sais que ma famille n'ose pas forcément aborder le sujet, mon mari, lui ne peut pas... Je comprends.
Mais c'est dur, dur de ne pas pouvoir parler de ma fille.
Cette sensation de solitude, de grande détresse.
C'est ma façon de réagir, moi, il faut que je parle de Cindy, parler de ma fille, c'est ne pas l'oublier.
Je comprends que tout le monde ne réagit pas de la même façon, mais c'est difficile.
J'ai l'impression qu'on commence à l'oublier et pour moi c'est inconcevable, ça me blesse beaucoup.
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Je ressens les mêmes choses..........
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Je crois que cette solitude dont tu parles, et bien cette solitude fait maintenant partie intégrante de nous. Par moment on la hait et d'autre moment on la recherche, on la garde jalousement, elle nous rapproche de nos enfants. Je pleure beaucoup en ce moment, quand je suis seule, j'évacues, je soulève la soupape et j'arrive ainsi à supporter. Supporter quoi? le manque, le manque d'elle, le manque aussi peut être des "autres" un peu, mais surtout le manque d'elle . Il faut trouver une autre manière de penser, se ressourcer et il n'y a qu'en nous, au plus profond de nous qu'on trouvera un peu de paix. Je dis cela mais je n'ai pas encore trouvé, un jour peut être....... Douce nuit
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C'est vrai ce que tu dis à propose de la solitude ! je l'a recherche aussi, en lisant ton message, je me suis rendue compte que c'était bien cela.
Souvent, j'ai besoin de ME retrouver , et c'est en étant seule que je peux penser , me retrouver avec ma fille.
Parfois je vois des personnes dans la journée mais au bout d'un moment, j'étouffe, je n'en peux plus.Trop de personnes me fait me sentir mal.La soupape de décompression......arrive avec la solitude.
Qu'est ce que c'est compliqué tout cela. C'est difficile de devoir essayer de comprendre nos réactions, et elles sont si différentes parfois, selon notre humeur, notre moral.
J'avoue que je suis souvent perdue face à moi même.
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Je crois que l'on ressent tous la même chose.
Les autres, on ne peut vivre sans. Il est important d'essayer de garder un semblant de vie sociale.
Mais il est tellement difficile de les supporter, de donner de l'importance à ce qu'ils disent, ce qu'ils font, quand plus rien n'a d'importance. De plus il doit être difficile pour eux de continuer à vivre avec nous et notre deuil si présent en nous.
Donc on vit deux vies, une avec notre enfant, seul triste en manque où on garde ce lien d'amour si important. Et une autre vie sociale où on essaye de se fondre dans la masse car vivre seul est impossible.
On a besoin des deux, même s'il est difficile de le jauger, de se répartir entre ces deux existences.
Moi je laisse mes émotions faire, quand je me sens mal je reste seul, plusieurs jours s'il le faut.
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Fabisa,
Je ne pense pas que" la page soit tournée", je crois que c'est très difficile,de part et d'autre, nous avons besoin d'en parler, sans cesse, nos proches ont peur de nous faire encore plus mal, ne savent pas trop parfois comment s'y prendre, et se taisent.....
Avec le temps, on use la douleur pas totalement, jamais complètement, mais avec ce temps là, arrivent aussi plus de paroles, plus d'échanges, on comprend aussi que la personne que l'on aime disparue, à sa place, et la conservera....
Avec le temps , beaucoup de temps.....
Et malheureusement , je confirme , que la solitude, devient une nouvelle compagne, que l'on apprécie , bien souvent, pour moi ?27 mois après , la compagnie des autres peut être un moment agréable, à condition que ce ne soit pas trop longtemps, parce qu'a un instant T, j'ai n'ai plus qu'une envie, fuir....
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J essaie de cloisonner mes journées,mes heures...je m isole quand je suis triste pour penser à ma fille..J aime être seule pour pleurer quand je sens les larmes arriver
J essaie aussi de vivre l instant présent pour recharger mes batteries ,je lis,je me ballade
Et j arrive maintenant à me déconnecter quand je suis au milieu d autres personnes et que je sens que je ne me trouve plus parmi elles....
nous sommes seules en apparence mais la personne disparue nous accompagne ,enfin c est mon ressenti avec le temps
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"nous sommes seules en apparence mais la personne disparue nous accompagne "
C'est tout à fait cela....
Moi aussi je lis beaucoup, je travaille physiquement auprès de mes animaux, avec eux, je n'ai pas à faire semblant.Si je craque, je me laisse aller, sans complexes,sans retenus.
Quand je suis moi aussi au fond, je me terre.
La solitude est une amie en quelque sorte
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Oui moi aussi je me sens seule mais je suis proche de ma fille dans la solitude. Je peux penser à elle tranquillement et ça fait du bien je la sens près de moi, juste à côté. Et tout à coup j ai besoin de voir des gens, envie de partager et parler, parler d elle.
Et c edt vrai que le temps passe , 7 mois et c est long et en mm temps on dirait que c était hier. Tout est bizarre , les autres en parlent moins, seule celle qui a perdu son enfant peut comprendre, c est mon impression
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Oui, on se comprend toutes.....
Aujourd'hui, j'ai été invité chez ma sœur, il y avait mes parents aussi.
Quand je suis rentrée chez moi, je me suis isolée, j'ai écouté la musique de ma fille et j'ai pleuré, j'ai pleuré longuement........
Le manque de ma Cindy est fort, j'avais besoin de solitude à ce moment là! pour me retrouver avec ma fille.
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c'est épuisant cette oscillation permanente entre besoin de solitude et besoin de partager avec des autres...
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c'est épuisant cette oscillation permanente entre besoin de solitude et besoin de partager avec des autres...
Oui épuisant, tout comme ces montagnes russes,petite accalmie qui précède les tempêtes,on passe d un état à un autre,on coule,on nage,on coule......Épuisant
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Un jour la tête restera hors de l'eau plus longtemps, l'impression de couler, ne sera plus totale.....
Un jour........
Pensées
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Je suis partagée par le fait de vouloir "aller mieux" et la culpabilité d'avoir l'impression d 'oublier ma fille.
Je me sens trop mal parfois. que dis je ? SOUVENT
Je ne crois pas qu'on puisse aller mieux.
Je suis triste mais triste, c'est dur de devoir vivre ainsi.
Ce n'est pas mon jour aujourd'hui.......
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je comprends tout à fait ton ressenti
on est mal , très mal..
puis un jour , un tout petit mieux et alors on culpabilise d'être mieux...
peur d'oublier tout en sachant qu'on oubliera jamais...
et on recommence : mal , très mal etc....
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oui, c'est devenu notre quotidien.....
C'est terrible cette sensation! en vouloir à tout le monde, se sentir incomprise de tous, être sur les nerfs, avoir envie de pleurer, de tout claquer, avoir la rage;
Quand c'est comme ça, je bouillonne ,je me retiens mais au moindre truc, je démarre et personne ne comprend.
C'est ça le plus frustrant, personne ne comprend que la tristesse l'emporte qu'on est tellement mal, triste, désespérée que ,nous voudrions qu'on nous serre dans ses bras et qu'on nous console comme un enfant.
Mais, voilà, c'est comme cela et c'est à ce moment là que je me sens seule, vraiment seule.
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Oui, c'est ce qui m'est arrivé ce matin ... une phrase de mon mari, un agacement, rien du tout et pourtant c'est parti, les pleurs, les paroles amères etc. j'ai encore hurlé de chagrin !
Trois ans et demi après sa mort, je pense sans cesse à Antoine et je craque bien souvent ! Je ne vais pas vous expliquer ce malaise permanent que vous connaissez tous, ce besoin de solitude, cette fatigue de toujours paraître au mieux alors que le cœur saigne, cette impression que tout le reste de la vie on va être ravagé par ce manque, cette douleur de la perte de notre enfant.
Ce matin, je me disais encore "c'est foutu, tu ne seras plus jamais heureuse". Et de voir mon cher mari si zen me fait penser que je suis loin de la sagesse et me renvoie à mon imperfection, je me sens nulle parfois, pas à la hauteur.
Ce soir, j'ai relu les mails que nous nous sommes envoyés, Antoine et moi, pendant sa maladie et cela me rassure de lire que je l'ai réconforté, je lui ai écrit, que je l'aimais très souvent. Mais j'éprouve le besoin de relire tous ces échanges pour me rassurer, et cela m'apaise.
Oui, on se sent seule car peu de personnes savent nous consoler, je suis comme toi Martine (Magalilou) en ce moment je pleure beaucoup et j'ai besoin de solitude pour penser à mon cher fils et moi non plus, je n'ai pas encore trouvé la paix.
Je vous entends, je vous comprends à 100% , je vous donne la main dans cette grande ronde des mamans au coeur blessé !
Mamita
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moi non plus..pas de paix...
juste moins de souffrance épouvantable...
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Chères amies dans la douleur,
Je ne vais pas bien non plus. Je n’ai plus de larmes depuis longtemps, mais je suis noire à l’intérieur de moi-même. La vie me pèse et se traîne en longueur. Je suis épuisée.
Mais je dois me rappeler par moment ma conviction que ma fille ne peut trouver la paix si je n’y arrive pas au moins un peu.
Comme j’avais remonté la pente un an après le décès de ma mère, je disais au moment de la mort de ma fille que j’aurais souhaité être un an plus tard. J’étais loin de m’imaginer cette douleur sans fin.
Effectivement, personne qui n’a pas vécu notre douleur ne peut nous comprendre.
Heureusement que vous êtes là
Méduse
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Je pense que je ne viendrai plus vous importuner, les soucis, sortie de l'emprise, divorce, quotidien difficile, solitude à deux avec ma fille, tout cela n'est rien a côté de la vie brisée détruite de ma fille ainée et surtout du départ dramatique de ma fille cadette, ce puits sans fond de détresse, de désespoir. 1 an après la douleur est plus présente que jamais. Pourquoi se battre , puisqu'elle n'est plus là, pourquoi continuer, pour garder une chance de la retrouver. Maintenant plus rien n'a d'importance , la vie continue sans intérêt, sans but.
Bon courage à toutes et à tous.
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Personne n' importune personne, le forum est fait pour cela , un déversoir, une manière de pouvoir dire d’être compris, de pouvoir rabâcher encore et encore sans offusquer qui que ce soit.
Des soucis existants ou pas Viennent s'ajouter, c'est malheureusement la vie, pas toujours facile, jamais docile, et dans la douleur difficile d'arriver à tout gérer , parfois même insurmontable...... mais on le fait comme on peut....
Parfois aussi, besoin d'appuyer sur le bouton pause.
Pas facile .......
Viens quand tu veux, si tu en ressens le besoin....
Pensées.
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Moi aussi je pleure beaucoup depuis janvier et cette semaine c'est l'horreur!7 mois sans Elle je suis épuisée je pense à nouveau que je ne tiendrais jamais toute ma vie avec cette souffrance et ce chagrin qui nous rongent.Heureusement que vous êtes là
Amitiés à toutes
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Nous importuner Vol de papillon alors ici nous nous importunons mutuellement car nous y posons toutes et tous nos malheurs. C'est le seul endroit ou nous pouvons laisser notre trop plein de chagrin. Comme dit Zabou c'est notre déversoir. Il n'y a qu'ici que nous pouvons dire ce qu'est devenu notre vie, un trou, un gouffre à qui le dire, qui peut mieux comprendre que ceux qui comme nous souffrent du même mal. Après le "départ" de notre enfant, de notre conjoint, de l'être cher tout est remis en question, nos envies, nos buts, nos religions... à qui en parler, à qui ouvrir sans pudeur notre cœur si nous ne pouvons ici? Nous n'arrivons pas toujours à répondre mais nous lisons toujours. Nous sommes là pour toi. Que se passe-t-il avec ta fille? explique nous peut être quelqu'un pourra-t-il te donner un conseil ou tout au moins un espoir ou peut être as tu simplement besoin de prendre un peu de recul?. Je t'envois plein de pensées positives et espère te relire bientôt. Amitié Martine, maman de Madeleine
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Oui on est toutes dans la même ronde et on se tient la main.
Vol de Papillon, pour toi ce petit message" Ne lâche pas, demande de l'aide , on peut t'aider, parle nous,cela me peine beaucoup de lire ton message, tu semble très désespérée, on ne peut pas laisser quelqu'un comme cela dans le désarroi total..On peut comprendre que tu aies besoin de te poser un peu, mais reviens nous parler et accepte l'aide, tout n'est pas fini.
Je te souhaite beaucoup de courage, ainsi que pour ta fille.Je sais que c'est difficile."
En fait, c'est toute cette souffrance ,réunie pour nous tous qui est touchante, mais elle fait aussi notre force
Mamita! moi aussi, hier j'ai écouté des messages de ma fille qui me disait qu'elle m'aimait et me racontait sa journée(sur mon répondeur), cela fait un mal fou, mais apporte une certaine sérénité.. Qu'est ce qu'on les aime.....
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tu n'importunes personne , vol du papillon
ou alors , comme le dit Magalilou nous nous importunons tous mutuellement ici
je pense que Zabou a raison le forum est fait pour ça , un déversoir
Mamita,
lorsque je te lis parler de ton fils , ce prénom , cela me touche tellement: mon plus jeune fils s'appelle Antoine....
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Se sentir tellement seule
Je me sens trop seule face à ma tristesse.
J'ai trop l'impression que la page est tournée pour beaucoup, mais pas pour moi.
Je sais que ma famille n'ose pas forcément aborder le sujet, mon mari, lui ne peut pas... Je comprends.
Mais c'est dur, dur de ne pas pouvoir parler de ma fille.
Cette sensation de solitude, de grande détresse.
C'est ma façon de réagir, moi, il faut que je parle de Cindy, parler de ma fille, c'est ne pas l'oublier.
Je comprends que tout le monde ne réagit pas de la même façon, mais c'est difficile.
J'ai l'impression qu'on commence à l'oublier et pour moi c'est inconcevable, ça me blesse beaucoup.
tes mots sont les miens douce amie de souffrances
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Tu sais Sylviane, il y a beaucoup de similitudes dans nos réactions et nos ressentis.
J'arrive "un peu", je dis bien "un peu" à trouver un "équilibre" dans le fait que tout le monde ne réagisse pas de la même manière que moi.
J'ai trouver dans le forum un échappatoire , il me permet de me libérer totalement, ici j'ose ,et , je n'ai peur de blesser personne.
Ici, je suis comprise et pas jugée, ici, je ne fais pas semblant.
Mais, le manque de ma fille est omniprésent , c'est juste un petit bout de "répit", qui a une immense importance.
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oui juste un peu de répit mais c'est toujours çà vu l'abîme de souffrances dans lequel nous vivons
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il y a une sorte de solitude impartageable et irréductible.. dans cette traversée de l'épreuve absolue qu'est la mort de son enfant...
un week end plus solitaire que ça...difficile à trouver...
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Tu sais Sylviane, il y a beaucoup de similitudes dans nos réactions et nos ressentis.
J'arrive "un peu", je dis bien "un peu" à trouver un "équilibre" dans le fait que tout le monde ne réagisse pas de la même manière que moi.
J'ai trouver dans le forum un échappatoire , il me permet de me libérer totalement, ici j'ose ,et , je n'ai peur de blesser personne.
Ici, je suis comprise et pas jugée, ici, je ne fais pas semblant.
Mais, le manque de ma fille est omniprésent , c'est juste un petit bout de "répit", qui a une immense importance.
C est vrai que même nos conjoints qui sont eux aussi dans la douleur et la détresse ’ne réagissent pas comme nous
Pas que nous ayons le monopole de la douleur,car ils souffrent autant que nous,c est leur enfant
Nos enfants nous manquent, manquent aux deux parents,mais chacun se retrouve seul avec sa propre douleur
De même nos autres enfants,ils ont perdu un frère ou une soeur..
Et chacun se retrouve à un moment tellement seule....ou seul
Parfois cela engendre de l incompréhension
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Oui, de l’incompréhension....
Pour mon cas personnel, je me sens seule dans ma douleur.
Je vous explique mon point de vue :
Je n'avais que Cindy comme enfant.
Mon conjoint n'est pas le papa de Cindy, il aimait beaucoup ma fille, mais d'un amour de beau père qui connaissait sa belle fille depuis 8 ans.Quand j'ai rencontré mon conjoint, ma fille ne vivait plus à la maison, elle était dans la marine à Cherbourg.
Nous voyions Cindy tous les deux mois à peu prés.
Donc, ils avaient beaucoup de tendresse l'un pour l'autre, mais il faut le dire pas comme un vrai papa.
Depuis le départ de Cindy, je sais qu'il a de la peine.
Mais je sais que ça n'a rien à voir avec moi.
Je ne peux partager ma "vraie peine " avec personne.
Je me sens seule, pas d'enfants, je suis seule.
Malgré mes parents, ma sœur, je me sens seule.
Ma vraie famille était ma fille.Je partageais tout avec elle, nous étions un binôme.
J'ai perdu un bras , une jambe, en fait j'ai perdu ma moitié.
Le père de Cindy est une vrai ORDURE, il n'est même pas venu dire au revoir à sa fille, Cindy et moi étions très liées, je faisais le maximum pour tenir la place des deux parents.
Tout ceci, je ne peux l'expliquer à mon conjoint ,que j'aime très fort.
Comment réagirait il s'il savait que je disait ces mots? il serai triste, donc parfois, plutôt que de lui faire mal en expliquant les choses réelles, c'est l’incompréhension qui prend la place.
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Bonsoir
Aujourd'hui a été une dure journée à mon travail ,4 mois que mon fils est parti à 32 ans ,et de plus ma chef est rentrée de congés maternité ,son petit étant né le jour du décès de mon fils ...ce matin ,elle est venue me voir ,elle ne savait pas quoi me dire ,et en plus elle l'avait connu quand il venait travailler pendant ses vacances scolaires quand il était étudiant .
Quand on dit une personne part une autre arrive ,je ne pensais pas que ça m'arriverait de si près .
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Je te comprends.
Surtout ce qui fait mal au cœur, c'est le bonheur des autres......
Loin de là d'être égoïste, mais cela fait mal de voir, une naissance alors que nous, on pleure notre enfant.
Ma nièce vient d'avoir un bébé, ma fille est partie depuis 6 mois.......
Je comprends ce que tu ressens.
Je pense bien à toi
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ça doit être dure !!!! j'ignore comment, je réagirai, mais une chose est sur, il y a qq chose qui s'est cassée !!!!
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