Tout ce qui t'aide à tenir est bon à prendre...
la nuit est pire que le jour, sans masque la menace d'effondrement et de désintégration est plus puissante...
As tu quelqu'un autour de toi qui peut entendre toute cette souffrance ?Ça peut soulager...

Je ne comprends pas. Pourquoi. Pourquoi? Qu'avons nous fait de mal? Qu'ai je fait!
Je ne sais pas si j'aurai la force. Je n'ai plus de force, je n'ai plus rien.
Comment permettre ça, qui!
Je ne veux pas me réveiller a nouveau dans ce cauchemar, dans cette horreur absolue.
J'en peux plus.
Je n'arrive pas a croire qu'Il n'est plus la
 

Je n'ai pas su protéger Tom, je ne peux plus!
Je ne peux plus le serrer dans mes bras, l'embrasser le soir, lui dire d'arrêter son mp3! Je n'y crois pas!
Tout est mort en moi!
Je veux qu'on me prenne et qu'on rende a Tommy sa vie!

Bonsoir Romane,
Cette douleur immense, ce vide insupportable, cette peine incommensurable nous les connaissons tous.
et cette culpabilité ... tout ça nous ronge
tous les matins, le cauchemar qui nous saute au visage avec la même violence
oui nous connaissons tous ça
Il faut se laisser aider, famille, amis , voisins tout geste amical et toute compassion est a prendre
Je peux écrire ce soir car je reviens d'une marche de 2heures avec une voisine qui est devenue une amie après le drame.
Mes amies, je ne supporte pas leur compassion car leur vie  est normale. J'ai besoin de leur soutien mais je ne supporte pas leur présence.
Je vois une psy, et avec mon conjoint nous voyons l'association Jonathan Pierres vivantes (parents en deuil). et bientôt nous verrons aussi un psy ensemble pour arriver à parler de notre fille et de nous pardonner.
Je suis allée voir une hypnothérapeute pour atténuer la douleur de la culpabilité  et essayer de dormir, de moins souffrir.
Ma fille me manque tout le temps, je pense à elle à chaque instant.
Je suis sous anxiolytiques et heureusement, je serai devenue folle de douleur sans.
sois douce et patiente avec toi c'est tellement difficile et douloureux
Faites vous aider et ne restez pas seuls face à ce drame;
Moi aussi j'aurais tellement aimé que ce ne soit pas vrai, que ma fille n'ait pas décidé de se suicider
Il faut du temps et de la douceur
Ma fille de 12 ans voit aussi un psy, c'est dur pour elle aussi
C'est pour mes 2 autres enfants que je me bats , que je supporte les flots de douleur qui parfois me déferlent dessus sans prévenir : on aimerait tellement que ce ne soit pas vrai
Je t'embrasse très fort et te serre contre mon coeur de maman qui comprends et partage  ta douleur

Merci Cabrau. Je ressens tant de culpabilité. Mon compagnon me parle d'aller me reposer, je ne veux pas qu'on m'enferme avec des cachets pour oublier. Il ne comprend pas. Il est moins présent travaille a nouveau en déplacement . Me manque pas. J'ai des difficultés avec ma fille, je l'aime mais je n'ai pas de place pour elle. Elle passe du temps chez ses grands parents paternels c'est mieux pour elle.  Des difficultés pour m'exprimer, tout reste bloqué. Je vois une psy, je ne réalise même qu'on parle de Tom, même si je suis ravagée.  J'attends. J'ai écrit a l'association Jonathan pierre vivantes. Je n'arrive pas a aller sur leur forum, d'un tel ou tablette faut un ordi , pas souvent accès. M'ont répondu. Je vais sur des sites, j essaie de lire. Je viens ici.
Je peux pas faire plus, je ne peux pas aller vers des groupes.
Je voudrais mettre un petit mot pour vous, je ne sais même pas quoi vous dire. Si ce n'est que j'y lis la même souffrance incommensurable . Tom n'est plus la, je m'en rends compte.

Je sais que c'est très dur mais ta fille a une double peine, elle a perdu son frère et elle voit sa maman souffrir.
J'essaie de ne pas pleurer devant la petite mais bon on fait ce qu on peut.
J essaie d'être là pour elle, je veux l'aider à traverser cette épreuve c'est aussi pour ça que je fais toutes les démarches possibles et moi qui ne me confiais jamais ; pourquoi Aéline  l'aurait fait avec un exemple pareil ...
je parle, je pleure médecin, psy, infirmière et psychiatre au CMP, des voisines en qui j'ai confiance, des amies par SMS ou des collègues proches. On a besoin de soutien, je ne supporte pas les autres qui sont revenus à leur vie normale alors que la notre est brisée mais j'ai besoin d'eux et bcp m'aiment ou m'apprécient pour supporter tout ça avec moi.
J'ai passé des semaines prostrée sur mon canapé à vider des boites de mouchoirs et à souffrir de ces angoisses qui me déchiraient le ventre. Et puis une voisine m'a proposé de prendre unthé chez elle comme avant mais juste nous deux
puis une autre. et puis une petite ballade d 1/2 heure avec un thé après qui me laissait harassée et puis ça revient chaque semaine avec des marches en foret un peu plus longue ou pas selon mon moral ou ma fatigue.

Je me suis forcée à retourner à mon bureau un petit peu il y a un mois.
au début, c'était horriblement douloureux malgré des collègues super et pas une parole malheureuse mais très très dur
impossible de travailler, je passais mon temps à prendre un thé avec une ou deux collègues qui essayaient de me remonter le moral mais sujet sans intérêt , je voulais parler d Aéline, de ma fille adorée, perdue à jamais, de ma douleur , de ma tristesse et j'ai fini par en parler.
Ca me fait mal d'y retourner chaque fois mais je le fais pour Aéline, pour ne pas sombrer dans la dépression. La vie reprend pour eux et les rires au café me font mal; tout le monde raconte sa vies ses enfants et souvent se taisent qd j'arrive. Je ne  veux/peux pas sombrer :  Aélien ne le supporterait pas ; ce n'est pas ce qu'elle voulait ; elle a juste voulu que ses souffrances à elle s'arrêtent. Elle n'a jamais voulu faire de mal à qui que ce soit, surtout pas à sa petite soeur qu 'elle adorait :  c'était un amour qui aidait les autres
Je le fais aussi pour mes 2 autres enfants.
J'ai testé l’hypnothérapie et ça m'a fait du bien mais comme tout le monde me le dit il faut du temps sauf que qd on souffre le martyr sans arrêt on voudrait juste qques mn de répit.
Je prends un truc léger pour dormir aussi ; j'ai trop d'angoisses si je ne dors pas et j'ai peur que mes enfants ou mon conjoint se fassent du mal aussi, j'ai tellement peur.
au début je voulais rejoindre Aéline, j y ai pensé sans savoir comment mais qd on ne voit pas comment vivre sans son enfant et que la douleur est insupportable ...et puis mes 2 autres enfants étaient là avec moi, mon conjoint qui m'enlaçait lors de mes grosses crises de larmes sans rien dire juste en me serrant dans ses bras : ils ont besoin de moi
Je ne peux pas les laisser alors je supporte la douleur, je la laisse me prendre et m'envahir
J'ai regarder des video sur youtube pour essayer de gérer cette douleur et ses angoisses avec la méthode TIPI.
mais cette douleur me relie à ma fille, je ne peux pas la laisser partir
donc j’arrive à soulager  une partie de mes angoisses avec ces conseils.
Ne te fie pas au ton de ces écrits, je ne suis pas sortie de chez moi aujourd'hui : c'était pas un bon jour, pas le moral.
Ce soir, je suis toute seule alors je t'écris et ça fait du bien aussi
Lundi soir il y a une permanence JPV, on rencontre 2 parents endeuillés comme nous qui sont formés à l'écoute
les groupes de parole ne viendront pas avant un an, il faut du temps
Notre douleur, notre tristesse, son absence font partie de notre vie ; il va falloir faire avec

Je t'embrasse trsè fort et te serre dans mes bras
la maman d'Aéline qui  comprend et partage ta douleur et ta peine

J'ai si peur que Tom ne soit plus la. Je suis terrifiée. Mais il n'est plus la . Mon tout petit.