Je ne vous lis plus tous, je crois que je m'enferme de plus en plus. Mais je pense a chacun d'entre vous. Je jette ici mes mots de désespoir , je réalise un peu que cette absence sera éternelle. Mon chagrin aussi. Acte de figuration au milieu d'un monde auquel mon Fils n'appartient plus, auquel je n'appartiens plus également. Le poids de son absence se fait de plus en plus lourd, fait de plus en plus mal. Je me noie et je m'en fous.
Je ne pensais pas que la vie pouvait être aussi cruelle, je m'y sentais bien dans ma vie.
Elle peut encore me prendre ma fille, un proche. Je n'ai plus confiance.
Mon petit garçon.

    Chère Romane,

    On sait bien que c'est dur à crever.

    C'est absurde, cruel, c'est monstrueusement "réel" ...

    Alors soyons zinzin, vive le petit yellow submarine de K.S.
   et allons au large avec les mignons "dauphins" qui nous feront éclater de joie ...
   
   

Je t'aime MON FILS

     Bonjour Romane,
     On ne peut pas se consoler, on peut attendre qu'avec le temps la douleur s'assoupisse par moments ...
     Et c'est seulement quand on va un tout petit peu mieux qu'on peut rassurer les autres et partager l'accalmie ...
     Dans la grande et atroce souffrance, oui on descend seule ...
     N'oublie jamais que dans nos mini sous-marin, nous rejoignons les abysses de l'Humanité souffrante ... nous y sommes seuls mais pas vraiment ...
     Et puis on remonte un peu à la surface de temps en temps, et si on ne fait plus tout-à-fait partie de cette vie-là, on peut admirer avec émotion ce qu'elle a de plus beau ...
     L'autre jour j'ai vu un petit gamin adorable sur un manège de petits avions, j'ai capté l'expression de son bonheur absolu et je l'ai mise dans le "fichier trésors"de la pastèque plus ou moins fonctionnelle qui remplace ma tête ...
     Sur ce, je vais profiter des rayons lumineux du soleil aujourd'hui, je comprends les Egyptiens d'en avoir fait leur Dieu ! (chelou, le barbu tout gris en robe rose fané découvert dans la Bible illustrée de ma jeunesse ...)

    Prends soin de toi, Romane, parle à ta peine comme moi hier, dis-lui de se calmer un peu ... je crois qu'elle suce son pouce, la mienne aujourd'hui.
     Je t'envoie un tendre sourire, Martine.

j'en suis au même stade que toi ...

Je t'aime MON FILS

L'immense vague qui me tirait vers l'autre côté s'est un peu calmée. Suis épuisée. Je me sens toujours totalement ahurie , c'est toujours irréel. Je suis arrêtée
 Grand Merci de demander KSP.
Comment te sens tu aussi?
Je t'embrasse

Tant mieux Romane si la marée est basse...