Pascale,
Il est vrai que perdre un enfant est en dehors de toute normalité. Moi même ayant connu le décès par suicide de mon père, je croyais avoir tout vu dans ma vie, à l'époque j'avais 20 ans.
A 40 ans j'ai perdu mon petit garçon de 12 ans, là je sais que plus rien ne sera pareil, la douleur vient du ventre, lorsque l'on met un enfant au monde on est loin d'imaginer qu'il peut mourir avant ses parents. C'est pas dans la normalité de la vie, tout est alors chamboulé dans nos vies, la foi, la vie en général, et le fameux POURQUOI ! Le décès de mon père m'a fait très mal, mais celui de mon fils n'a rien à voir, j'ai pris un énorme recul face à la vie, les gens, mes priorités, tout à totalement changé, n'importe quel parent vous le dira, les valeurs sont totalement changées. Je comprend la douleur de perdre son mari, le manque.... la douleur ne se quantifie pas, elle est différente, et celle d'un enfant c'est tellement particulier. Rien ne peut remplacer ce manque qui s'est installé dans nos ventres de mamans, il y'a et il y'aura toute notre vie ce fameux cordon qui nous relis à nos enfants, que lors de leur vie terrestre, on sait quand nos petits sont en danger. C'est ce fameux lien maternel tellement fort. Parfois, lorsque j'entendais aux infos, du temps ou Marceau était présent, des drames où des enfants mourraient, j'imaginais ce que je ferais si une telle horreur survenait chez moi, eh bien j'étais bien loin de la réalité, on ne peut pas imaginer tant que l'on n'a pas vécu une telle abomination.
Désormais je me suis rapprochée de la foi, la spiritualité, je fais 2 à 3 fois par an des retraites spirituelles dans un Monastère. Mon fils m'a apporté si je puis dire, une certaine richesse que ni mon père ni mes grands parents n'ont pu m'apporter lors de leur décès. Il me reste néanmoins un autre garçon de 17 ans, je survie pour lui et grâce à Marceau.
Voilà Pascale, en vous remerciant encore pour votre aide et votre écoute, si je peux vous aider, je suis là aussi.
Patricia Maman de Marceau auprès des anges, et de Quentin parmi nous.