Mon fils, Julien s'est donné volontairement la mort le 22/04/2013. Il me manque terriblement et plus le temps passe et plus le manque est grand. Ce n'étais pas la première fois qu'il essayait de mettre fin à ses jours. Cette fois, il ne s'est pas raté, il s'est tiré une balle dans la tête. Un jour, il m'avait dit "c'est inhumain de me laisser vivre dans des conditions pareilles, on devrait m'eutanasier. J'étais face à lui et je lui ai exprimé mon désarroi , et je lui ai dit, je suis peut-être égoïste mais ne me fais jamais une chose pareille, le t'aime trop, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Julien est un garçon brillant, très intelligent, curieux de tout, cultivé bien sûr, romantique... La société actuelle ne l'interessait pas. Il s'est battu pour vivre pour ne pas me faire cette peine mais voilà, il l'a fait sur un coup de colère. Je ne ui en veut surtout pas, mais ma douleur est immense, j'ai un brassier qui brûle en moi. Je prends un antidepresseur et des anxiolitiques mais rien ne soulage. J'ai une fille sa jumelle, et pour rien au monde je ne lui ferais subir cette peine et si je suis encore envie c'est pour elle, je lutte pour elle. En ce moment c'est encore plus dur pour nous, elle est comme moi ébranlée par ce départ. IL avait 28 ans, un beau jeune homme blond, des yeux bleus malicieux... Et je dois continuer à vivre avec ce poids sur mes épaules que rien ne soulage à par sa soeur.
Je me demande comment trouver la force de vivre, je n'ai plus d'envie, plus d'énergie, tout me semble dérisoire. Toutce que je fais même les choses les plus banales , me laver, me lever, vivre, la peur de me réveiller le matin avec cette absence. Alors, mon fils sache que ma tristesse est normale, ton départ ne pouvait pas nous laisser autrement qu'ébranlé. Je t'aime mon fils, mon enfant, tu étais ma fiérté mais tu ne voulais pas l'entendre. Qu'ai je oublié de faire, où est mon erreur. J'espère que tu es en paix, heureux et ne tinquiéte pas pour nous.