Auteur Sujet: Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.  (Lu 811460 fois)

0 Membres et 6 Invités sur ce sujet

Hors ligne kompong speu

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 1621
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1785 le: 30 mai 2019 à 08:17:35 »
Eva
Je suis contente que ce procès soit enfin terminé avec cette annonce que vous attendiez tant.
 :-*

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3254
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1786 le: 30 mai 2019 à 14:21:21 »
Merci...

Hors ligne résilience et silence

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 753
  • One eye dog's man
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1787 le: 31 mai 2019 à 08:21:45 »
Tant mieux pour ce soulagement ressenti et courage pour la suite, du fond du coeur. bien à toi, bien à vous.
Pascal.
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

Hors ligne katrinap

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 830
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1788 le: 31 mai 2019 à 09:42:00 »
ENFIN! cela t'apaise t il? au moins tu n'es plus dans l'attente anxieuse
que de vies gâchées pour un accident
je pense à toi
katrin

Hors ligne assiniboine

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 4667
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1789 le: 02 juin 2019 à 00:05:26 »
je pense à toi...…

Philippe

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3254
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1790 le: 03 juin 2019 à 21:55:42 »
J'ai gardé mes petits-enfants sur le long weekend  et c'était très sympa...
mais le chagrin mis sur pause a repris de plus belle dès que je les ai rendu à leurs parents...
Aucun soulagement après ce verdict...c'est plutôt une sensation bizarre comme celle d'après un gros  projet réalisé, un examen mené à son terme ...le gros coup de déprime et de vide,d'après...
C'est la fin de quelque chose...mais ça réveille le début de cette Chose là...

J'attends désormais l'expiration du délai pour faire appel... il en est capable...

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3254
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1791 le: 04 juin 2019 à 20:36:32 »
Demain sort le film, Et je choisi de vivre.
C'est une jeune équipe motivée et dynamique qui  aporté ce projet et propose à la suite du film, un site sur le deuil.Pour aider chacun à mieux le traverser. Le site est accessible dès ce soir. Il s'étoffera au fil  du temps, j'imagine.Et deviendra une ressource pour les endeuillés.

https://mieux-traverser-le-deuil.fr

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3254
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1792 le: 04 juin 2019 à 20:38:42 »
Qui a déjà vu le film?
Vous en avez pensé quoi?

Hors ligne Catherine Th

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 463
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1793 le: 05 juin 2019 à 03:01:08 »
Je rejoins Etoile sur le « beau » du film. Avec l’impression que c’était plus un documentaire avec le message qu’il est possible de « vivre » après la mort de son enfant : Amande « portait » ce film, ce qui pouvait peut-être enlever une certaine spontanéité dans son témoignage.
La douleur, le chagrin, ce qui arrache, déchire ... sont évoqués, expliqués mais pas éprouvés, ressentis à ce moment là. (on retrouve les mots exprimés sur le forum)

Oui les différents témoignages étaient courts, ont envie d’être creusé.
C’est aussi très vaste (et donc pas approfondi) dans ce qui est abordé : la souffrance, le manque, la violence des émotions, le temps, les rituels, le couple, la fratrie, l’entourage, comment un proche peut soutenir une personne endeuillée, une maman témoignait sur « la fin de vie » de sa fille, un extrait aussi où Amande conte, dans une classe, l’histoire d’une maman dont l’enfant est décédé  (qui questionne sur comment on peut aborder la mort d’un enfant auprès d’enfants, là dans une classe etc ...)

Ça donne la possibilité de susciter des échanges autours de chaque thème.

Les partages dans la salle ont été riches. L’absence de partages après le film aurait manqué, beaucoup manqué.
Le film semble être plus un support, un tremplin pour amorcer le dialogue, des échanges.

(je mets la suite, notamment sur les échanges en salle, dans le fil sur le film : http://forumdeuil.comemo.org/livre-video-deuil-mort/et-je-choisis-de-vivre/msg112003/?boardseen#new)
« Modifié: 05 juin 2019 à 03:16:53 par Mircea »

Hors ligne katrinap

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 830
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1794 le: 05 juin 2019 à 10:10:09 »
je rejoins les autres et particulièrement ce que dit catherine
oui les rencontres ont été trop courtes mais il aurait été compliqué de faire un documentaire de plusieurs heures, l'intérêt réside aussi dans ces rencontres coup de poing qui montrent de petites tranches de vie, peut être sans voyeurisme aurai je aimé apprendre plus du décès de chaque enfant, pour mieux comprendre le cheminement personnel et émotionnel des parents, mais c'est un avis très personnel
les échanges en effet après dans la salle ont été très riches et c'est presque plus important,  les impacts affectifs et émotionnels des réactions de chacun, ceux qui ont été touchés par un deuil, ceux qui ne le sont pas, ceux qui ont perdu un enfant, ou plusieurs, n'ont pas du tout les mêmes réactions et c'est bien naturel, chacun réagit en fonction de ses résonances internes et nul ne peut se mettre à la place d'un parent endeuillé, ça a été riche pour moi,  cela m'a encore conforté dans le fait qu'il devrait exister dans chaque ville des relais d'écoute, des groupes de parole, des groupes de soutien, car l'essentiel dans ces témoignages j'ai trouvé a été la volonté de partage, le sentiment d'isolement, le besoin de libération de la parole
katrin

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3254
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1795 le: 05 juin 2019 à 19:31:19 »
Merci pour cos commentaires, qui mettent en mots ce que je pressentais déjà...
J'ai toujours du mal avec les films ou les livres trop ,optimistes, trop branché résilience.;. qui occultent trop vite la souffrance abominable vécue et nous donnent à croire que c’est un peu de notre faute si on n'y arrive pas comme on nous le montre...
Mais j'irai le voir quand même...
je vous dirai alors quoi...

Hors ligne kompong speu

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 1621
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1796 le: 09 juin 2019 à 23:36:47 »
Bonjour tout le monde
On m'a envoyé un mail une philosophe claire marin
Rupture dites moi ce que vous en pensez
Il y des douleurs qui ne sont en rien des expériences qui apportent quoique ce soit
Des ruptures qui brisent....

Hors ligne Eva Luna

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 3254
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1797 le: 10 juin 2019 à 19:09:28 »
Je l'ai brièvement entendue sur France Info... et ça m'a fait du bien d(entendre ça...
qui tranche sur le positivisme ambiant qui nie nos souffrances parfois.

Hors ligne kompong speu

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 1621
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1798 le: 10 juin 2019 à 23:26:17 »
Exactement ça

Hors ligne Faïk

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 1211
  • Terra Incognita
Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Réponse #1799 le: 11 juin 2019 à 16:33:55 »
Merci KS pour cette découverte et ce partage. Claire Marin-que je ne connaissais pas-exprime pour moi également tout ce que les naufragés de la résilience aimeraient un peu, beaucoup, s'entendre dire ...

Extraits JDD , Libération :

" Pourquoi ne pas avoir écrit avec Rupture(s) un livre de consolation?

Peut-être parce qu'il faut accepter que certaines pertes sont inconsolables. Il y a des deuils réels ou symboliques qui nous marquent définitivement, et toute tentative de consolation serait soit vaine soit mensongère. Il y a des douleurs inconsolées, des manques affectifs de l'enfance qui font encore pleurer des personnes âgées, des trahisons dont on ne se remet jamais. Charles Juliet le dit magnifiquement. Il y a des souffrances qu'on offense en essayant de consoler. Parfois, il vaut mieux partager l'indignation, la colère ou la révolte que d'essayer d'apaiser ce qui est insupportable.
Quand une rupture remet en question notre identité, elle en appelle d'autres, en cascade

Pourquoi avoir mis le "s" de Rupture(s) entre parenthèses à la fin du titre?

Pour indiquer que, souvent, une rupture en entraîne d'autres. Quand une rupture remet en question notre identité, notre place dans la société, le sens même de notre existence parfois, elle en appelle d'autres, en cascade. On éprouve alors le besoin de changer de cadre, de lieu, de métier, ou d'environnement affectif. La maladie, le deuil, la rupture amoureuse, l'épreuve en général opèrent un tri dans les amis et les proches : il y a ceux qui s'écartent, par gêne, par peur d'une sorte de contamination du malheur, et ceux qui nous aident à "traverser la catastrophe", pour reprendre l'expression du philosophe Pierre Zaoui.
Mais on peut aussi considérer ce pluriel d'une autre manière. J'ai essayé de défendre l'idée que la rupture, comme événement qui produit une effraction dans le réel, qui le reconfigure d'une manière violente et inattendue, est en fait souvent précédée d'une multiplicité de petites fêlures que l'on n'a pas su ou pas voulu identifier et qui annonçaient la déchirure à venir. Un événement a priori joyeux comme une naissance ou un voyage peut réveiller d'anciennes failles, des fragilités de l'enfance, raviver des blessures d'adolescence et déclencher la rupture.
Comment rompre sans faire souffrir? C'est l'équation impossible

Quelles sont les conditions nécessaires pour qu'une rupture soit une renaissance ?

Certains médecins disent que les patients qui ont déjà vécu des ruptures de vie, divorce, chômage, deuil, et qui ont su reprendre le cours de la vie après une épreuve, sont mieux armés face à l'expérience d'un cancer. Le fait de savoir qu'on a déjà traversé des crises nous donnerait une sorte d'assurance quant à notre capacité à faire face. C'est sans doute vrai, mais il faut aussi être attentif au point de rupture qui existe en chacun de nous, c'est-à-dire ce moment où le sujet n'a plus la capacité physique et surtout psychique d'endurer sa propre souffrance. Il existe toujours cette possibilité que la rupture soit fatale, qu'elle détruise le sujet, l'anéantisse totalement.
Ce qui peut nous sauver de l'effondrement, ce sont d'abord les autres. Toute renaissance, comme la naissance, ne peut se faire sans l'aide et la présence d'autrui. Il est toujours étonnant d'ailleurs de voir que les figures qui accompagnent la renaissance sont rarement celles auxquelles on aurait pensé a priori. Mais finalement, cela se comprend : il faut sans doute des visages et des regards neufs pour accueillir un nouveau sujet, libéré de sa vieille peau de malade, de veuf, de femme délaissée, de son statut d'indésirable ou d'invisible. Il y a aussi des œuvres qui suscitent ou entourent cette maïeutique, cette renaissance du sujet à lui-même, dans et par la rupture. Des romans qui déclenchent des vocations, des films qui font l'éloge de la fuite, des petites phrases entêtantes qui fonctionnent comme des mantras et nous poussent à nous révéler.

Pourquoi ne revient-on pas à la vie d'avant, après une rupture?

Parce que cette vie d'avant n'existe plus. Soit parce que quelqu'un manque, qui était au centre de cette vie. Soit parce que la personne que nous étions avant la rupture n'existe plus. Nous avons perdu une certaine naïveté, ou nous nous sommes allégés d'un poids, nous avons changé de statut, nous ne voulons ni ne pouvons être la même personne. Et même si en apparence, "nous n'avons pas changé", la métamorphose intérieure est profonde.



Faïk, en rupture non-conventionnelle