Hello les filles,
Ce que je vis avec mon mari, mais également dans toutes mes relations amicales,
c'est que j'ai développé une extrême intransigeance en matière de pureté des sentiments .
Je ne suis plus du tout "cool qui passe tout" en matière de profondeur, de loyauté .
J'étais la fille vraiment pas exigeante sentimentalement, maintenant j'exige d'être traitée avec une franchise qui perce le discours .
Les politesses, convenances, c'est du pipeau, seule l' absolue bonne foi m'importe .
Et non, je ne fais pas le vide autour de moi, au contraire !
Mais alors, je refais l'éducation de tout le monde !
Je suis terrible, boulimique de sentiments vrais, purs, je les cherche comme un Rantanplan truffier, n'importe comment, comme si je devais agripper quelque chose de stable dans un monde qui ne le sera plus jamais .
Je sais que mon doux, brave Kalahan a souffert dans ses sentiments et à cause de cela, je crise à chaque fois que " l'enfant" qui est au fond de moi souffre.
Et cette enfant qui était moi, bien brave en a bavé, a pris le monde sur son dos, assez prouvé que pour éprouver encore la peine répétée de l'abandon et du manque . Plus rien à prouver, j'attends des preuves . Et que ça saute .
Des blessures qui n'ont rien à voir avec "le deuil" ? Peut-être, mais qui exigent tout-à-coup réparation, alors que ça tenait bien comme ça .
C'est viscéral, ce besoin soudain de corriger, corriger ... sans savoir comment, toutefois .
Bizarre .
L'an passé, on a fait une thérapie de couple avec mon homme parce qu'on ne savait plus se parler, il m'a avoué avoir été à UN cheveu de me quitter, on a été rechercher ce qui pouvait encore nous réunir dans les compensations des manques de nos enfances respectives, mais aussi et surtout parce qu'on est tous les deux d'une honnêteté qui peut supporter la plus tordue des gardes à vue ...
C'est pas facile, purée ! Je m'en veux de lui en avoir fait baver, baver !
Mais c'est moi qui souffrais le plus, et c'est toujours celui qui souffre qui en fait baver ! Eternelle culpablité de la souffrance ?
Où est la faute ?
Devant le cercueil du petit, un immense carton rouge, à la direction de personne .
Pourtant il est là, ce carton rouge .