Jérôme mon garçon,
Chaque jour qui passe, je m'enfonce un peu plus.
Hier ta sœur est venue avec son compagnon à la maison et leur petit gars, elle est allée passer une semaine à Naples chez ma sœur avec qui j'ai interrompu toute relation après lui avoir expliqué par courrier mon ressenti.
Elle habitait à Paris quand ton cancer à été diagnostiqué, elle n'a jamais trouvé un moment pour te rendre visite à
l'hôpital, pour t'accompagner, pour te soutenir et après ton décès elle a eu l'impudeur de m'écrire que nous lui manquions.
Tout celà je lui ai écrit, pas de problème pour elle, la vie est belle, elle m'a envoyé une carte pour que je vois la vue
qu'elle avait de sa fenêtre, quel aplomb.....
Donc, le dimanche avec ta soeur ne m'a rien apporté comme d'habitude, je ne parle pratiquement plus, excepté à son
petit garçon avec qui je joue. Elle a parlé de l'Italie avec Papa, alors qu'elle connait mes sentiments.
Ces dimanches en famille sont vides de sens, je me ferme comme une huitre et je n'ai qu'une hâte, que la journée
se termine pour enfin pouvoir être seule avec toi.
Depuis que tu as quitté nos vies je n'ai plus le coeur à être avec les autres, pour eux la vie continue, pour moi elle s'est
arrêtée , j'ai envie de crier mon amour pour toi, ta gentillesse, ta prévenance et tout ce que tu nous apportais sentimentalement. Tout ce qui te caractérisait, je ne le retrouve chez personne.
Tu me manques tellement, je t'aime mon garçon, je suis morte avec toi.
Maman