Bonsoir Mamita,
L'essentiel est d'essayer de nous comprendre, de pouvoir exprimer notre souffrance, voire la partager avec quelques-uns...
Pour le reste, rien n'était intentionnel, nous tâtonnons pour la plupart d’entre nous... pour qui la perte d'un être
cher est assez récente, bouleverse nos existences, remet en cause nos repères, nos valeurs...
Il y a aussi sur ce forum celles et ceux qui ont une longueur d'avance et qui nous laissent avec générosité entrevoir une
possibilité de répit et d'espoir...
Je relisais quelques pages du livre de C. Fauré, dont le tableau marquant la différence entre "le vécu dépressif" et
"la dépression clinique" cette dépression "majeure" celle qui emporté ma fille... après la perte de sa vie de couple,
de sa vie de famille, de sa vie professionnelle... une perte de sa dignité de femme de mère !
Oui, elle était adulte mais en état de grande faiblesse d'autant qu'à son compte, elle n'a pu se mettre en maladie au moment
où il aurait fallu.... Je n'ai pas eu le temps de l'aider comme je le lui avais promis pour ses projets ; j'ai compris trop tard
l'ampleur de son désespoir, les proches n'ont pas été avertis par son médecin du danger qu'elle courait... nous ne savions pas grand chose hélas de cette maladie "invisible" ni de ce qu'elle vivait ! C'est grave....
Il me faudra du temps, beaucoup de temps, pour atténuer ma douleur, pour gérer un entourage qui culpabilise et du coup se volatilise ; oui il me faudra du temps pour gérer la souffrance puis l' absence de ma Cath parmi nous, le vide qu'elle laisse... Un drame "familial" consécutif à une séparation qui s'est mal passée, qui aurait pu, aurait dû, être évité...
Je souhaite que ce ne soit pas trop lourd pour ses deux enfants plus tard, qu'ils n'en soient pas trop vulnérables...
En tant que parents, nous cherchons toujours à aider nos enfants, jusqu'au jour (le plus tard possible) où nous avons à notre
tour besoin de soutien, un moment que je crains... après avoir vu ma mère souffrir de cette situation...
Gardons nos enfants chéris au plus profond de nous-mêmes avec tout l'amour que nous leur portons, dans notre coeur...
un coeur bien meurtri !
Pensées sincères à tous. Mamm'j