Bonjour Méduse et merci de vos paroles soutenantes, j'y suis très sensible.....
Ce week end est particulièrement difficile, j'ai dû oublier qu'il a en été ainsi pour les précédents....
Pour ma famille, rien de nouveau !Ma mère est décédée sept semaines avant ma fille.... J'ai toujours bataillé avec ma soeur
qui prenait souvent des décisions avec son conjoint sans me concerter prétextant que j'écoutais trop notre mère....
Je suis cependant heureuse d'avoir réussi à la gâter avant qu'elle s'en aille !
Profitant d'un moment de fatigue elle a pris des décisions contre le gré de ma fille, avec l'aide de son fils, venu chercher
sa cousine un soir pour passer la soirée avec lui. Ma Cath recommençait une crise d'angoisse -un anxiolytique
aurait suffi, comme d'habitude- il a changé le programme et contre le gré de celle-ci en pleine nuit il la laissée aux urgences
et est parti ; j'ai su qu'il a cédé à la pression de sa mère ! (après avoir obtenu après décès le rapport des urgences).
C'était brutal !!! Ma fille si forte en d'autres temps s'est laissée atteindre, ne pouvant plus se défendre, c'est affreux !
Quand j'ai été informée, elle dormait sous neuroleptique ; elle a accepté ensuite le traitement pensant qu'elle irait mieux,
mais surtout pour faire plaisir à tout le monde, on la culpabilisait tellement !
Ne sachant pas qu'elle aurait plus que prévu été séparée de ses enfants, coupée de tous ses repères son état s'est aggravé !
Elle aurait pu être soignée en ambulatoire, j'étais d'accord pour l'y emmener, mais tout cela a été su trop tard !
L'histoire de ma fille (à 46 ans 1/2) est une histoire de séparation qui a tourné au tragique....
Une histoire de couple qui s'est mal terminée, suite aux bâtons dans les roues qu'elle n'avait pas envisagés !!! Elle a cru
relever le défi mais fatiguée et surtout déçue la dépression l'a rattrapée. Il y a eu ensuite les erreurs médicales
"reconnues". Son dossier prouve qu'elle est sortie en danger pour elle-même !
Je ne peux encore me résoudre à la laisser se reposer , elle a cédé à cette solution d'apaisement parce qu'on ne lui en a pas
proposé une autre et qu'après l'avoir demandé pendant des mois et des mois elle s'est épuisée, vidée de son énergie, a perdu
toute confiance, l'entourage non impliqué dans un processus de soins, ayant agi de surcroit à contre-courant, par ignorance, par manque de solidarité surtout !
Aujourd'hui on nous dit que la dépression est une maladie, une maladie grave, qu'on ne sait pas encore soigner !!!
Pourquoi ne pas en avoir informé toute la famille avant... ce qui aurait évité de mettre l'attitude de ma fille sur le
compte de la mauvaise volonté ? Tant d'aveuglement, de souffrance, me déchirent un peu plus chaque jour...
Oui, j'assiste à un groupe de paroles, je vois une psy une fois par semaine (quel dommage que je ne l'ai pas connue plus
tôt, elle aurait été de bon conseil pour mon enfant).
J'aimerais refaire un peu de bénévolat, puisque je ne travaille plus, que je n'ai ni ma mère ni ma fille à aider,
sans trop m'engager comme par le passé, afin de rester disponible pour le cas où mes petits-enfants seraient prêts
à passer un moment "imprévisible" avec moi.
Je constate que tu te poses encore des questions quant à ta fille, toutefois le travail en effet peut être un dérivatif !
Mes affectueuses pensées Méduse... et force à nous tous.
Mammj