pensées du 16 octobre la veille de l'anniversaire de son départ
16 octobre 2014
J’aurais voulu envoyer un message d’amour et de sérénité. L’amour est bien là mais la sérénité m’a quitté depuis 3 années. Elle s’en est allée avec elle et ne reviendra que le jour où je la rejoindrai. Les futilités de la vie ne me font pas rire ni même sourire alors je préfère continuer sur un chemin solitaire plutôt qu’une route trop fréquentée. Il m’arrive de croiser cette route mais je m’y sens si mal et encore plus seule que je préfère vite la fuir. Mon chemin est pourtant semé d’embuches et d’ornières mais personne ne peut m’aider à porter mon fardeau, trop gros, trop lourd. Si Dieu existe pourquoi inflige-t-il de telles douleurs ? Est-ce une punition ? Si oui pourquoi ? Dans une autre vie peut être ? Que de questions qui resteront sans réponses. Toujours des questions, des questions, jamais de réponses, jamais. A quoi sert-il de vivre si nous ne connaissons jamais les réponses ? Comment peut-on évoluer, changer, sans réponses ? Certains de dire « tu les trouveras au fond de toi » tu parles au fond de moi il y a un grand trou sans fond qui ne se comblera plus jamais mais de réponses que nenni, c’est le vide absolu, le néant. Certains de dire « tu vas y arriver, ce sera long mais tu vas y arriver » alors je les regarde, je ne dis rien mais je vois leur faille. A chacun je pourrais dire une chose qui les ferait réagir et peut être sentir la douleur de mon âme mais pourquoi les faire souffrir gratuitement ? Parce que moi je souffre, non ce serait vraiment méchant et puis ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent car ils ne savent pas ce que c’est et tant mieux pour eux. Il faudrait savoir prendre du recul et décrire cette foutue douleur, avoir les mots pour dire comme ça fait mal du corps jusqu’à l’âme. On te prend, on te broie, on t’étripe, te piétine, tu étouffes, tu te noies, le jour, la nuit, jamais ça ne s’arrête, jamais, mais … tu ne meurs pas, tu tiens le coup, tu résistes à tout. Au fond je crois que pour l’on se rende compte de notre souffrance il faudrait tomber malade. Là ils comprendraient et accepteraient qu’on souffre. Oui ça doit être ça on n’est pas assez malade pour qu’ils sachent notre degrés de souffrance. Si ça ne passe pas par le physique, juste par l’âme, si ça ne se voit pas et bien c’est que ça ne va pas trop mal au fond. Et puis il faut dire que ça les arrange aussi parce que quelqu’un qui souffre c’est chiant, ça fait même peur.