Si vous saviez comme elle me manque mais je suis bête bien sur que vous le savez puisque vous aussi vos enfants vous manquent tout comme elle manque à mon cœur, à ma vie. Comme les nuits sont longues, comme la vie est longue tout simplement sans elle.
oui ils nous manquent tous horriblement, même si ils sont toujours dans nos cœurs et dans nos têtes ce ne sera jamais pareil que d'entendre leur rire raisonner, de voir un sourire éclairer leur visage, de sentir leur chaleur contre nous, tous ces moments complices tête contre tête, tous ces regards amusés que nos échangions et même toutes ces petites bêtises qu'ils faisaient et qui nous ennervaient. Ils manquent à nos sens physiques, l’ouïe, l'odorat, le toucher, la vue et même le gout de leur peau sous nos chastes baisers maternels. Oh que ne donnerais-je pas pour un bisous magique censé faire disparaitre la douleur du petit bobo? Que ne donnerais-je pas pour entendre les disputes fraternelles suivies des éclats de rire de la réconciliation? Nos enfants sont comme une drogue dure dont nous sommes dépendant, le sevrage est brutal, long et douloureux, les rechutes sont nombreux et le manque sera toujours là, nous rappelant comme c'était bon de les avoir auprès le nous.
Ce que ne comprennent pas la plupart des gens c'est l'intensité de ce manque physique et non pas spirituel, il est d'autant plus grand que la relation mère/enfant était fusionnelle et si tu étais aussi fusionnelle avec ta fille que je l'étais avec mon fils je sais oh combien ce vide peut être insupportable. Je peux me persuader autant que je veux qu'il est dans un endroit meilleur aujourd'hui et que, délivré de la maladie, il y est mieux qu'ici, mais cela n'enlèvera jamais ce manque, parce qu'il n'est plus là tout simplement.
@ wily: sans aucune méchanceté, car je pense que ton texte a peut être touché positivement certaines personnes mais juste pour donner mon ressenti.
Il y a 2 mots qui sont sans aucun égal dans la douleur d'une mère, ce sont "mort" et "tombe". J'ai lu ton texte presque en entier et il m'a fait l'effet d'une lame profondément enfoncée dans mon cœur et volontairement retournée pour me faire souffrir.
Cela dit, quelque soit le "ailleurs" où mon fils est, j'espère qu'il ne voit pas à quel point son départ me fait souffrir parce que dans ce cas il n'y a que 2 cas de figure, la 1ere en partant son âme est restée fidèle à elle-même douce, généreuse, sensible il serait là-bas comme il était ici si triste de nous voir malheureux lui qui ne supportait ni l'injustice, ni la douleur des autres, la 2eme serait qu'il soit exempt de toute souffrance et puisse nous regarder sans tristesse et dans ces cas il ne serait plus cet enfant que j'ai élevé et aimé et que je pensais être amené à faire de si grandes et si belles choses pour aider son prochain (comme il avait déjà commencé à sa façon), son âme sensible serait dénaturée à tout jamais.
Puisse le seigneur, quelque soit le nom que les Hommes de foi lui donne, dans sa grande miséricorde, prendre soin de l'enfant que nous lui avons confié bien malgré nous, et l'emmener dans un endroit où la sagesse et la grâce que nous n'avons pas eu le temps de lui enseigner lui soient données. Puisse t'il prendre soin de lui jusqu'au jour où nos âmes et nos cœurs seront dignes de lui.