bonjour à toutes et tous,
Quelques jours d'accalmies, quelques jours où sentant la souffrance trop forte, trop difficile à supporter, le corps et l'esprit s'associent pour que tes pensées se tournent seulement sur le présent de ton enfant "elle est bien maintenant, elle est dans l'amour, il n'y a que cela qui compte" et puis d'un seul coup le clasch, tu ne sais pas pourquoi "où es-tu, tu me manques tellement, je n'en peux plus?" et les larmes de couler, le coeur de s'emballer, le corps de souffrir et ta tanière de devenir prison.
La semaine prochaine, Lorette sera opérer, ils lui mettent une fistule (artère artificielle pour permettre de dyaliser sans piquer dans l'artère toutes les fois et donc de ne pas l'abimer) puis elle commencera les dyalises au bout de 3 semaines (3 fois par semaine à raison de 4h chaque fois, sachant qu'il faut 1h30 pour aller à Lyon et autant pour revenir, qu'il faut 1/4 h environ pour installer la dyalise et autant pour débrancher, plus les aléas) ma petite fille est repartie pour combien d'années de galère?. Oh "putain" Madeleine, comme tu lui manques, comme tu vas lui manquer, quelle force, quelle énergie il va falloir qu'elle puise en elle, SEULE, et son père qui m'empèche de l'aider, de la soutenir très fort, juste un petit peu, je suis désolée mais ça me fait du bien "connard". Et pourtant la aussi ça fait mal, les bons souvenirs reviennent, m'envahissent, me ramènent vers l'affection que j'avais pour lui et qui n'a pas entièrement disparue et je ne comprends pas ce qui est arrivé, je suis impuissante.
Allez ça ne serts à rien de s'apitoyer sur son sort, sur celui de Lorette mieux vaut s'endurcir, va savoir ce que la vie nous reserve encore?
au fond comme dit le proverbe "la vie finit toujours mal"
Martine, maman de Madeleine