Bonjour Magalilou, bonjour à Toutes et Tous,
Pour moi aussi Magalilou, Noël a été :
"une journée sans toi, une journée sans tes deux enfants"....
Je souhaite que dans ce chagrin vous soyez entourée chaleureusement car vous ne devriez pas être seule à devoir "prendre sur vous". A sa façon, votre entourage partage aussi le deuil de Madeleine et ce partage dans l' épreuve de son absence physique devrait vous rapprocher tous dans le soutien et l'affection des uns pour les autres...
Hélas, nous savons que la famille a aussi ses faiblesses, ses défaillances, nous ne faisons que le constater à la lecture des posts de bien des personnes endeuillées.
Il est difficile de parler de ce que l'on ne connaît pas... Pour la première fois ma soeur, qui a la chance d'être accompagnée de son conjoint, de son fils et ses deux petits-enfants, m'a dit ces mots avec, enfin, humilité : "je ne sais pas comment à ta place je supporterais la perte de mon seul enfant".
En dehors de cela, comme on m'a toujours connue forte au sein des miens , on comprend mal que je sois encore sous le choc et je suis mise "en quarantaine". Ma fille me disait que la dépression était "invalidante", si elle me voyait elle verrait que le deuil l'est aussi ! Toutefois, si je retrouve " l'usage de mes jambes" aurais-je le désir d'aller vers ceux qui se sont éloignés d'abord d'elle puis de moi ? Il a fallu ce drame pour que je découvre un tel égocentrisme de ma jeune soeur et de mon filleul que j'ai tant aidés (dû à une fragilité, une peur du malheur, sans doute)...
J'ai à coeur de préciser que le fait d'exprimer, ici sur ce forum, notre douleur, nos tâtonnements, nos rechutes, nos ambivalences, ne signifie absolument pas pour autant que nous ne nous sommes pas présents pour ceux qui restent, quel que soit le lien qui nous unit, même si nous sommes dans le manque cruel de notre enfant... ou toute autre personne chère disparue, sachant que ceux qui restent -à part les petits- n' attendent pas tout de nous mais également d'eux-mêmes heureusement...
Mes pensées très "fraternelles" à toutes celles et ceux dans la souffrance... à celles et ceux qui ont réussi à
"traverser" les étapes les plus dures du temps du deuil, un temps différent pour chacun d'entre nous ne n'oublions jamais , tant de facteurs interviennent !
Mammj