Oui a qui parler de notre détresse?? ma fille souffre trop et se culpabilise du départ de sa soeur, les amis?? quand à la famille pour eux tout doit continuer alors? Il n'y a qu'a vous mes ami(e)s
Ce sont les vacances et donc beaucoup de travail, mes 4 petits frimousses doivent s'amuser, surtout que l'on a fêté les 6 ans d'Alice avec ses copains d'école et bien cela n'a pas été toujours joyeux, plusieurs fois je l'ai vu les yeux pleins de larmes. Son papa lui a dit qu'elle ne devait plus parler de maman alors elle m'a dit qu'elle n'avait rien. Je lui ai expliqué qu'elle avait le droit avec nous de parler de maman, de pleurer, de rire des souvenirs avec maman mais elle est petite et si papa a dit non alors? j'espère qu'elle pourra bientôt parler de sa maman librement avec nous. Lorette, plus grande a compris qu'avec nous elle pouvait parler et ne rien en dire à son père mais maman lui manque.
Jeudi l'IML nous a enfin reçues, Madeleine est partie suite à une intoxication médicamenteuse, HUMEX, la pharmacie n'avait pas le droit de lui vendre ce médicament sans ordonnance, que faire? ma fille est partie! Porter plainte ne me la ramènera pas mais sa soeur dit qu'il faut le faire. Je ne sais plus.
J'ai regardé un reportage qui était passé à la télé sur Lorette (urgence, la vie en suspent) quand elle avait été gréffée, bien sur il y avait Madeleine et bien je n'ai même pas pleuré je suis restée scotchée devant la télé comme si c'était irréel; J'ai regardé ma fille vivre, pleurer, rire avoir peur pour son enfant sans même sourciller, je ne comprends pas, moi qui est tant pleuré suis-je en plein denni? où bien est-ce autre chose?
Peut être aussi que le pendule me fait du bien? mais je ne suis pas toujours sur que ce soit elle, certaines fois je me dis que c'est moi qui fait bouger le pendule avec ma conviction voilà ou j'en suis, beaucoup de questions, aucunes réponses et le coeur qui s'asséche de plus en plus. Ma plaie est bien là béante mais plus rien n'en sorts.
J'ai peur pour Fanny qui est si mal, je voudrais l'aider mais que faire à part lui répéter qu'elle n'y est pour rien et la rassurer en lui disant combien je l'aime et combien j'ai besoin d'elle et des petits.
Merci encore d'être là mes ami(e)s et d'avoir pardonné ma bétise.
Je pense fort à vous et vous embrasse affectueusement.
Martine, maman de Madeleine