Bonjour,

Je suis vraiment trés peinée par vos  histoires et ne m'en veuillez pas mais aussi un peu jalouse des souvenirs que vous pouvez donner à part mon conjoint et moi personne n'a jamais vu mon fils et pour beaucoup de gens c'est comme s'il n'avait jamais existé aprés tout eux n'ont vu qu'un ventre rond. malgrés cela je comprends le vide intense qui vous habite.

Je vous souhaite beaucoup de courage

Bonjour Julie,
Nous qui avons perdus un enfant né nous pouvons comprendre ta douleur. Nous ne t'en voulons pas car la souffrance amène souvent à la colère et ici nous l'acceptons et la comprenons. Saches que très peu de personne nous parle de notre enfant, beaucoup font même comme s'il n'avait pas existé. Alors j'imagine que pour toi c'est encore plus dur. Mais tu lui as donné de l'amour et il l'a senti. Il est ton fils à tout jamais. J'ai trouvé sur internet beaucoup de poèmes pour des enfants partis comme le tien, ils parlent tous de petits anges comme le dit si bien Mamita. Nous sommes toutes et tous avec toi. Ici tu peux te confier et dire ta souffrance.
Je t'envoies plein de douces pensées et plein de force
Affectueusement
Martine, maman de Madeleine

mes cher amies nous sommes le 28 septembre ,les 21 ans de ma fille ,mon ange,mon amour MARJOLINE,Marjoline marjoline marjoline marjoline marjoline marjoline marjoline marjoline

Bonjour à toutes,
je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu être là plus tôt pour toi petite Nana et pour toi Julie qui en ce moment aviez tellement besoin d'oreilles attentives. Lorette a été hospitalisée lundi dernier. Nous sommes restées toutes les 2 à l'hopital. Nous sommes ressorties aujourd'hui mais nous y retournons lundi pour d'autres examens. Elle a perdu 2kg600 en 7 jours. Déjà qu'elle n'était pas grosse alors je vous dis pas. A l'hopital cette semaine elle m'a dit "tu sais mamie j'ai vraiment une mauvaise vie" je lui ai répondu que c'est elle qui allait faire sa vie et que malgré la maladie sa vie serait formidable si elle le voulait et que j'étais certaine qu'elle le voulait. Alors on s'est mise à parler de ce qu'elle aimerait faire plus tard...
Nana j'espère que tu as fêté, bien sur fêter n'est pas le mot qui convienne, l'anniversaire de Marjoline. Si tu ne l'as pas fait ce n'est pas trop tard, écris lui un poème, mets le dans un petit cadre et pose le sur sa tombe. Je le fait régulièrement et ça me fait du bien. Ou bien fait quelque chose qu'elle aimait faire un plat, un dessert ou encore une activité. Fais quelque chose juste pour elle, pour elle toute seule mais tu peux le faire avec des personnes qu'elle aimait et surtout qui l'aimaient. Je te souhaite plein de force.
Julie, La douleur est partout mais il est vrai qu'on la ressent particulièrement dans le ventre en étant maman. Ceux qui ne comprennent pas ta douleur ne peuvent pas partager non plus l'amour que tu as pour ton fils, ton amour tout simplement mais on ne peut pas leur en vouloir de ne pas connaitre le malheur et souhaitons leur de ne jamais le connaitre d'ailleur même si dans les moments les plus durs secrêtement on le souhaite à la terre entière.
Les dates anniversaire sont dures à passer, on les déteste. Cela fera 1 an que Madeleine est partie, je hais le 17 octobre pourtant il me faudra bien le vivre ce "p....n" de jour.
Je vous embrasse toutes les deux.
A toutes je vous envoie plein de tendresse. Douce nuit.
Martine, maman de Madeleine

Bonjour Méduse et merci de me demander des nouvelles de Lorette, Bonjour à toutes,
Lorette va mieux. Elle a repris l'école mais elle est vite fatiguée. Il faut qu'elle boivent pratiquement 2 litres d'eau par jour. Son hospitalisation n'avait rien à voir avec le fait qu'elle soit en rejet pour son rein. Elle ne faisait que vomir. Les medecins avaient surdosé un médicament. cela faisait plus d'un an qu'ils n'avaient pas vérifier son dosage de "cellcept" et ils lui avaient augmenté en juillet comme ça.... J'ai ralé. D'ailleurs il y a de grande chance aussi que ce soit un surdosage de "prograf" (médicament aussi) qui provoque son début de rejet. Ils savent que Madeleine est partie à cause d'un médicament alors je leur ai dit que maintenant il faudrait qu'ils m'expliquent le pourquoi et le comment de chaque changement de traitement avec précision. On est retourné lundi à Lyon, on y retourne mercredi prochain entre temps elle va avoir des prises de sang et des piqures. Elle est très courageuse ma puce.
C'est pour mes petits que je tiens sinon je me laisserais aller dans la folie. J'ai l'impression que je souffrirais moins. Cela fera 1 ans qu'ELLE est partie. Je voudrais trouver la sérénité, je sais qu'elle n'est pas loin, mais mon dieu comme elle me manque. Les journées passent lentement et les nuits sont encore plus longues. Je suis littéralement épuisée. J'ai fait le vide autour de moi et maintenant  je me sens seule. Les gens croient qu'après un certain temps on va automatiquement mieux et quand ils voient que non ils ne comprennent pas et bien moi je ne comprends même pas qu'ils puissent penser qu'un jour je pourrais vivre sans penser à ma fille. OH ma fille comme je la pleure, comme son absence m'est insoutenable.
Que cette journée vous proccure à toutes un peu de paix. Affectueusement
Martine, maman de Madeleine

Je traverse la même douleur. je viens de perdre mon fils le 9 septembre. Il avait 25 ans. Il a eu un cancer découvert en début d'année le 24 janvier. Les médecins avaient dits qu'en quelques séances de chimio tout rentrerait dans l'ordre mais il n'a pas répondu aux traitements. Maintenant je crie ma douleur, ma haine vis à vis de la médecine qui n'a pas pu le guérir. Le plus difficile c'est les images du moment où il a eu son dernier souffle; il est mort dans mes bras, une mort rapide mais cette image me hante. il a su dès fin aout qu'il allait mourir. Il me disait maman je ne veux pas mourir, j'ai plein de choses à vivre. Demain je dois reprendre mon travail mon médecin pense que ça me fera du bien moi j'en suis pas si sûr. Je ne supporte plus qu'on me demande comment je vais; comment pourais-le aller, quelle question stupide. Je souffre, je pleure.

bonjour,
j'ai trouvé ce forum par hasard et j'ai pu lire plusieurs d'entre vous et je me retrouve dans votre peine. De perdre un enfant est le pire deuil que nous pouvons vivre me semble-t-il.
Une partie de mon entourage me dit de tourner la page mais je ne peux pas. Je pense à lui constamment. La reprise de mon travail n'a pas été si dur que je craignais, mais je n'ai pas encore affronté le plus difficile de mon métier ( je suis infirmière).
J'ai besoin de parler avec d'autres personnes ayant vécu le même chose que moi mais je n'ai pas trouvé de groupe là où je réside. J'espère que ce forum me permettra de discuter et de lire d'autres témoignages.
Je vais mal. J'ai une boule dans la gorge. J'ai pensé le rejoindre mais je ne peux pas pour mon autre fils , lui aussi souffre du départ de son grand frère. Mon mari quand à lui, je n'arrive pas à le comprendre mais cela semble normal d'après le psychiatre de la conférence dont vous m'avez donné le lien. Je viens d'ailleurs d'acheter son livre. Je vais le commencer ce soir.
Merci de continuer à me répondre.

Bonsoir à toutes et à tous, vous parents qui nous comprenons tant,

Ma vie est un véritable désastre, et le moins que je puis dire, c'est qu'elle est loin d'avoir été un fleuve tranquille... Pourtant, le temps passant, je me sentais davantage " en sécurité".... Après être restée 3 ans à la maison pour savourer ma nouvelle de maman, c'est une fois mon unique enfant eentré à l'école, que je me suis penchée sur une nouvelle orientation professionnelle... Tout en m'occupant de mon petit, j'ai suivi une formation de 3 ans pour en sortir diplomée éducatrice...et j'ai signé mon 1er cdd dans le domaine tout de suite après. Quatre ans après, je décrochais un cdi dans la même boite. Douze ans se sont écoulés, au cours desquels, chemin faisant,  je grandissais, chaque jour un peu plus. Mon fils avait quand à lui obtenu le bac qu'il souhaitait avoir, S, pour suivre des études de science à la fac, tel qu'il le voulait... Ce fút chose faite !!! Il ne vivait donc plus à la maison mais en c.u, et après avoir du faire le deuil de ce départ de la maison, pour être entre 2, ni trop avec les parents, ni complètement sans, et appris petit à petit à être ensemble, autrement, toujours, mais à distance....nous avions, me semble t-il, apprivoisé nos nouvelles vies... Qu'elle me semblait belle cette vie, acquise pour toujours, après avoir bataillé autant pour en arriver là, autant lui que moi... Comment ce pire à t-il pu lui arriver à lui, à tout juste 20 ans, ce 9 avril 2011, dans les bras de son ami, d'un arret cardiaque . Comment Dieu n'a t-il pas pu voir qu'Il se trompait de cible, que mon fils n'avait rien demandé. si ce n'est de vivre , d'Aimer et respecter, chaque espèce vivante sur cette planète, comment n'a t'Il pas tenu en compte le parcours de nos vies, le chemin emprunté pour devenir, ce qu'ensemblle nous étions devenus,  plus grands, plus fort, fiers de nos efforts... Pourquoi n'a t'Il pas vu que mon fils était mon unique enfant, la chair de ma chair, mon trésor, mon "ptit coeur", mon Amour, mon Grand....que j'ai porté seule à bout de bras 20 ans durant... Ma vie est un véritable gachi... Elle ne ressemble plus à rien, dépourvue de sens, dépourvue de tout, y compris des proches dont je me demande aujourd'hui sur quoi étaient basées nos relations, toutes ces années passées, pour avoir autant et aussi vite désertés ? En doute de tout, de moi, de la mère que je fûs, des autres ... J'ai décidé de tout larguer... J'ai déjà tout perdu...que me reste t-il à perdre de plus aujourd'hui ? Plus d'appart, plus de taf ... Oui je suis entrain de tout quitter... Ce n'est pas de mon fils que je fais le deuil, c'est de tous les éléments qui composaient ma vie d'avant, avec lui, vivant, souriant, ici-bas. Avec la mort de mon enfant, j'ai perdu tous repères, je ne sais plus qui je suis et oú j'habite... Je ne me sent pas paumée, mais incontestablement en quête de moi,, et de lui, là oú il est.... Ne me sentant plus à ma place dans cette société moderne ô combien dépourvue d'humanité, j'ai décidé de larguer les amares, pour. un retour à l'essentiel, là oú la terre et le ciel ne font qu'Un, là oú il n'y a ni début ni fin, là oú tout est sacré, tout est éternité... Afrique je viens à toi...aide moi à retrouver mon enfant...

Je vous remercie d'avoir lu mon histoire que je n'ai ni honte ni crainte a raconter et à partager... Je ne suis rien d'autre qu'une mère dénudée, qui hurle telle une hyenne, la mort de son enfant ....

Toute ma compassion à vous toutes et tous, parents meurtris, mais parents battants, parents à jamais....