Vais-je arriver à écrire ce post jusqu'au bout? on verra cela fait plusieur fois que j'écris et que j'éfface.....!
Pour info Lorette ne peux toujours pas avoir son traitement à cause de la coqueluche que les medecins n'arrivent pas à arrêter mais Lorette est une battante et ensemble nous avons parlé de ses petits soldats (ses anticorps) qui font la guerre à son rein. Elle m'a prise la main et m'a dit de ne pas angoisser qu'elle allait leur dire de se calmer sinon ils seraient éliminés par des médicaments. Nous retournons mardi à Lyon, on verra!
Aujourd'hui Alice m'a demandée si j'avais hâte de mourir, quand je lui ai demandé pourquoi elle me posait cette question, elle m'a repondu "ben, à cause de maman, moi j'ai hâte de mourir pour la revoir" Elle a 6ans1/2 mon petit bout que dire si ce n'est que nous partirons tous un jour la rejoindre quand ce sera le moment mais que pour l'instant il faut penser à maman en sachant qu'elle est toujours avec nous et qu'elle veut que l'on soit heureux ici et maintenant. Mon dieu que c'est dur de répondre cela alors que mon coeur saigne de partout.
J'ai réussi à dépasser le stade de la colère mais j'ai l'impression de disparaitre un peu plus chaque jour. Je n'ai plus du tout envie de voir du monde, pour leur dire quoi? parler de choses futiles, non, plus maintenant, alors pourquoi parler! Ils en n'ont rien à foutre de Lorette, de ma famille et de moi. Ils se regardent le nombril mais est-ce que je n'étais pas comme cela ? Certainement on n'a conscience de rien tant qu'on n'a pas été touché alors je ne leur en veux pas. Mais on n'a plus rien en commun, plus rien.
Je ne fais rien quand les petits sont à l'école, j'attends, et le temps s'écoule doucement, je reste seule avec mes pensées et mes larmes. La seule chose que je fais c'est lire, je bouffe du livre, tout ce que je trouve sur l'au delà, sur la religion, sur les médiums, je finirais bien par en avoir une averdose. En attendant toute la compta de mon mari s'amoncelle et je m'en "fous" complètement pour l'instant cela ne me pose aucun problème, on verra bien plus tard.
Notre souffrance est la même, notre regard est tourné vers le même horizon. C'est ensemble que nous avançons, un jour après l'autre comme dit Méduse, avec, quelquefois, des régressions, mais ensemble en se soutenant, en ouvrant nos coeurs à tous et toutes. Sans vous, sans vos réponses qui permettent de se remettre en question je n'y arriverais pas. Merci
Je pense très fort à vous, douce nuit à toutes et tous.
Martine, maman de Madeleine